André Martres, vous reprenez le Tour Méditerranéen, comment se sont passées les négociations ?

Les négociations ont été très longues, le Tour Med n’est pas une  » petite course « , prendre la succession de Lucien Aimar n’est pas une mince affaire. Tout a été réfléchi avec un ami de « 30 ans » Claude Primard déjà très impliqué dans le monde du vélo, un ex-pro Fabrice Gougot qui m’épaulera dans le domaine sportif. Nous étions nombreux à postuler à cette succession, c’est Lucien qui a choisi ses successeurs, Claude et moi en sommes  très flattés.
Etait-ce Lucien Aimar qui était « vendeur » ou vous qui souhaitiez reprendre le Tour Med ?

J’ai suivi le Tour Med en 2012, Lucien Aimar a fait preuve d’un professionnalisme à toute épreuve, neige, verglas routes barrées…mais le moral de l’homme avait été touché montrant un certain ras-le-bol après une saison difficile. M’ayant fait part de son intention de laisser la barre pour 2013 et la suite, nous avons mûrement réfléchi avant d’accepter de postuler à l’organisation de la 40ème édition. Le Tour Med, je le connais parfaitement pour l’avoir « couvert » en TV durant de nombreuses saisons, c’est une épreuve qui a connu des années magnifiques.

 Quelle est votre analyse de la situation du Tour Med ? C’est une course au potentiel en chute ? En hausse ?

Cette épreuve est idéalement bien placée dans le calendrier de début de saison, entre Bessèges et le Haut Var-matin, Lucien Aimar a laissé son empreinte, il est hors de question de dénaturer ce qui a fonctionné durant 39 ans. Pour ma part je ferai en sorte, avec Claude Primard,  de faire encore progresser cette merveilleuse épreuve, n’oublions pas qu’il s’agit de la 40ème !

Quelles vont être vos grandes lignes d’actions ? Un Tour Med sur 5 jours ? Sur 4 ? Un Tour Med qui fasse la part belle à la façade Méditerranéenne des Pyrénées Orientales à l’Italie ? Un Tour Med qui finisse au Faron ? Autres ?

C’est exactement ce que nous prévoyons dès la 40ème édition, un grand départ du Languedoc Roussillon en traversant l’ensemble des départements jusqu’au Var et Alpes Maritimes, bref un vrai Tour de La Méditerranée avec de grosses surprises, dont un CLM inédit qui rappellera de bons souvenirs aux fans du vélo, le Faron le samedi et le final dans les Alpes Maritimes.

Vous êtes également partie prenante sur le Tour du Haut Var, y-a-t-il un cumul des moyens, la création de passerelles ? Ou est-ce deux épreuves totalement indépendantes ?

Sur le Tour du Haut Var-matin, je me suis mesuré aux rouages d’une organisation, depuis que Serge Pascal a repris les destinées du THVM. Ensemble nous avons fait progresser l’épreuve,  et je suis fier d’avoir été 7 ans à ses côtés. La prise en mains du Tour Med n’entache en rien l’amitié qui nous lie, vous parlez de passerelles, il est évident que nous nous consulterons sur la sélection des équipes ou toutes autres choses. Bien sûr les deux épreuves seront totalement indépendantes, tant au niveau organisation que cumul des moyens, notre but commun sera de servir le vélo dans une région magnifique.

Comment comptez-vous remonter la pente après une édition 2012 tronquée ?

Je ne suis pas d’accord avec vous sur le mot  » tronquée », connaissez vous un organisateur qui serait resté « zen » après toutes les difficultés successives (neige, verglas, routes barrées, inscription tardive au calendrier). Lucien Aimar a certainement retrouvé son âme de 1966 (vainqueur du Tour de France) afin de préserver son épreuve. Ca serait faire injure aux coureurs qui ont fait leur métier jusqu’au bout, c’était tout simplement une autre course.

L’aspect média des épreuves de début de saison est le talon d’Achille, que comptez-vous faire ?

Nous avons déjà pris des contacts avancés avec 2 chaînes de TV dont Sport+, mon métier demeure réalisateur et en qualité d’homme de télévision, un Tour Med sans TV serait impensable.

Que peut-on dire déjà du Tour Med 2013 ? Connaissez-vous les dates ou bien les villes de  départs-arrivées ? Un mot sur les équipes peut-être ?

Le Tour Med 2013 se disputera sur 5 étapes du 6 Février au 10 Février. Nous rendrons d’ailleurs hommage à Claude Escalon, bras droit de Lucien Aimar, au départ de cette 40ème édition. Sinon vous vous doutez que l’on n’a pas encore sélectionné les équipes, une seule certitude l’ensemble des formations françaises sera au départ.