Damien, comment vous êtes-vous retrouvé dans cette équipe Bridgestone-Anchor ?
Je n’étais pas reconduit par Cofidis et je cherchais une équipe pour me relancer après mon accident. Le fait de très bien connaître Takehiro Mizutani qui devenait directeur sportif principal cette année m’a permis de retrouver une équipe pour continuer dans le monde professionnel.

C’est donc vous qui avez contacté l’équipe.
Oui c’est moi qui ai appelé Takehiro pour lui dire que si je ne retrouvais rien, ça m’intéressait de proposer mes services à l’équipe Bridgestone.

Est-ce un choix par défaut ?
Oui un peu, il ne faut pas se voiler la face. J’aurais préféré retrouver une équipe Continentale Pro pour continuer dans les courses de première catégorie, mais ça n’a pas été possible. J’ai signé ici pour un an, on verra ensuite.

Cette année doit donc vous servir de tremplin.
Oui, ou j’espère que l’équipe verra plus haut aussi. Cela peut être une solution. Il faut voir.

Pouvez-vous nous décrire cette équipe dans les grandes lignes ?
C’est une équipe japonaise donc constituée d’une majorité de coureurs japonais et avec des Français qui essayent de se lancer dans le monde des professionnels. Les Japonais sont là pour courir en Europe et découvrir le haut niveau. On court en Europe et un peu au Japon cet été. C’est une équipe qui pour le moment n’a pas envie de voir plus haut. Mais si les résultats viennent, peut-être que cela pourra pousser les chefs à faire grossir l’équipe.

Le fait qu’il y ait d’autres coureurs français vous a-t-il poussé à signer dans l’équipe ?
Je connais un peu Thomas Lebas qui courrait déjà chez Bridgestone l’année dernière. C’est un plus, c’est sûr, mais s’il n’y avait eu que des Japonais, j’y serais quand même allé ! Je n’ai eu aucune proposition d’équipes françaises ou européennes.

Quand Cofidis vous a-t-elle annoncé que votre contrat ne serait pas renouvelé ?
C’était assez tôt dans la saison. Dès le mois d’août sur le Tour d’Autriche.

Aurez-vous un rôle de leader dans cette équipe ?
Oui et non. Les leaders seront désignés par rapport à la forme du moment. Mon rôle sera aussi d’aider les jeunes. C’est un rôle qui me fait plaisir. Mon plus gros objectif est de retrouver mon niveau. Puis soit de rester dans l’équipe si elle veut passer en Continentale Pro, soit de retrouver une équipe de 2ème division.

Est-ce un objectif pour l’équipe ?
Non, ce n’est pas son ambition. Même dans les cinq ans à venir, ce n’est pas prévu.

Votre priorité est-elle de retrouver votre niveau ou de renouer avec la victoire ?
Les deux. Ça va de pair. Si je retrouve mon niveau, je ne serai pas loin de la gagne. Gagner avant la fin de l’année ce sera pas mal. Je sens que ça commence à revenir. Mais je suis loin de mon niveau de 2010. Il faut que je sois patient.

Avez-vous eu une préparation spécifique pour retrouver votre niveau suite à votre accident en janvier 2012 ?
Non, j’ai repris ce qui avait bien marché en 2009 et 2010. J’ai suivi le même programme. On va voir. Ça avait l’air de bien revenir. Les premières courses sont encourageantes. On va voir sur les courses de première catégorie. Je n’ai pas retrouvé toutes mes sensations, loin de là. Il faudra voir sur la mi-saison et sur la fin ce que ça va donner.

Le fait d’être un ancien vainqueur d’étape du Giro doit vous donner envie de retourner sur le Tour d’Italie ?
C’est le but. J’aimerai bien. Mais il faudra attendre de voir ce que donnera cette année.

Propos recueillis à La Haye-Fouassière le 16 mars 2013.