Moreno, en France, tout le monde parle de vous comme le neveu de Francisco Moser, mais qui est votre papa ?
Mon père est beaucoup moins connu que mon oncle. Il s’appelle Diego Moser, il a été cycliste deux ans mais pas un grand cycliste.

Vous venez de vivre votre première expérience aux Etats-Unis, comment avez-vous senti le Tour du Colorado ?
C’est bien car les routes sont larges, c’est facile de se placer. C’est une grande course par étapes, c’est certain, vu l’organisation. Le problème c’est l’altitude. C’est rare à mon niveau de courir aussi haut. Je roule à 200 mètres habituellement. Nous sommes arrivés la semaine précédente, mais c’est une adaptation à faire.

Quel a été votre rôle sur ce Tour du Colorado ?
Après le Tour de Pologne, j’ai coupé, donc là le but était de revenir, de me remettre dans le rythme, de retrouver la condition. J’ai aidé Caruso et Nibali, même si on était là pour gagner une étape. Moi, j’ai aidé mes leaders. On a un sponsor américain, Cannondale, donc c’était important.

Quel sera votre programme ensuite ?
Je vais disputer les deux Coupes du Monde au Canada, puis les Championnats du Monde, le Lombardie et le Tour de Chine.

Quel bilan tirez-vous de cette première saison chez les pros ?
Great, c’est évidemment superbe. Pour une première année, gagner cinq courses, c’est rare et j’en suis content.

On dit que le talent n’attend pas l’âge, vous y croyez ?
Evidemment, ça me plaît. En France, il y a un coureur qui a le même âge que moi, Thibaut Pinot, c’est quelqu’un que j’ai aussi en point de référence.

Quel type de coureur êtes-vous ?
Je ne sais pas, j’espère être un coureur de Grands Tours, mais je dois le prouver. Pour le moment, je suis à l’aise sur des épreuves par étapes d’une semaine car je suis jeune encore.

Sur quels aspects de la course, pensez-vous devoir progresser ?
Sur les longues ascensions, certainement.

Votre anniversaire tombe le 25 décembre, quel Grand Tour espérez-vous avoir en cadeau pour 2013 ?
J’aimerais faire le Giro, bien sûr. Je vis en Italie, j’en rêve depuis le plus jeune âge, devant la télé, et la pression ne me fait pas peur.

Propos recueillis à Gunnison le 22 août 2012.