Cette année tu t’imposes sur le souvenir René-Lochet, tu termines 2ème du Tour de Normandie et tu finis 3ème de Paris-Evreux et de la Ronde mayennaise. Quel bilan fais-tu de ta saison sur route 2017 ?

J’en tire un bilan plutôt satisfaisant mais pas exceptionnel. J’aurais préféré être plus régulier. Ma grande satisfaction reste le Tour de Normandie, c’est mon résultat de référence car je voulais faire de belles performances sur les classes 2.

Tu faisais partie de la DN 1 du VCP Loudéac, que retiens-tu de cette aventure ?

Que du positif. Tout d’abord, c’est le club qui m’a permis d’accéder au monde professionnel. J’y ai aussi passé mes deux plus belles années de vélo chez les amateurs, surtout en 2016. C’est une structure qui est jeune, qui a grandi et qui continue de grandir, j’espère y avoir contribué.

Grâce à ces bonnes performances, tu as signé ton premier contrat professionnel, au sein de la nouvelle équipe dirigée par Jérome Pineau, Vital Concept. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

C’est un honneur, une grande satisfaction car on me donne ma chance après plusieurs années en amateurs.

Fin novembre, le premier rassemblement de ta nouvelle équipe a eu lieu, à Theix près de Vannes. Comment s’est passée « ton intégration » ?

Très bien, j’ai la chance de connaître beaucoup de monde à la base dans l’équipe. Que ce soit au niveau du staff et des coureurs, ce qui facilite mon intégration. Sans excès de confiance, j’ai l’impression d’être toujours dans un esprit club, cela ne me change pas énormément.

Actuellement tu es en stage à Dénia en Espagne avec toute l’équipe, afin d’accumuler les kilomètres au soleil. L’ambiance est bonne ? La forme arrive doucement ?

L’ambiance est très bonne, mais on est déjà dans le travail et la préparation. On fonctionne avec deux groupes sur chaque sortie, de façon homogène. Le fait d’accumuler beaucoup de kilomètres me permet d’arriver en forme petit à petit. C’est ce qui me change le plus. On roule beaucoup plus que chez les amateurs au mois de décembre.

Avec quel état d’esprit abordes-tu ta première saison en tant que professionnel ? Une pression supplémentaire ?

Je suis à la fois excité, motivé et déterminé. J’ai aussi un peu d’appréhension à l’idée de savoir comment je vais réussir à m’adapter aux courses professionnelles. Je n’ai pas plus de pression que ça car je sais que si je fais bien le boulot demandé, je n’aurai rien à me reprocher.

Connais-tu un peu ton programme pour la reprise des compétitions en 2018 ?

Nous avons des entretiens avec les directeurs sportifs sur ce stage à Dénia, où l’on commence à déterminer celà. Rien n’est encore définitif mais je devrai reprendre sur les courses françaises en début de saison.

Comment gères-tu la période des fêtes qui arrive d’ici quelques jours alors que tu as encore un peu de temps avant tes prochains objectifs ?

Ce qui est super dans la planification des stages au Vital Concept Cycling Club, c’est que nous allons rentrer juste avant Noël, le 22 décembre. Puis nous repartons très vite en stage après la nouvelle année, le 06 janvier. Je vais pouvoir souffler un peu pendant cette période et passer plus de temps avec ma famille.

Si tu devais te classer dans une catégorie de coureur, laquelle serais-tu ? (sprinteur, grimpeur, puncheur, pour les classiques, course à étapes… ?) Et quelles sont tes principales qualités au-delà du physique à proprement parler ?

C’est bien là l’objectif des premières années chez les pros, trouver la catégorie qui nous convient le mieux. A l’heure actuelle, je me dirigerais vers puncheur-grimpeur et plus pour les courses à étapes. L’endurance, l’adaptation et l’envie.

Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements, à toi de jouer.

Des remerciements, j’en aurais énormément à faire. Je souhaite surtout remercier les clubs qui m’ont permis de progresser, CA Evron, UC Cholet 49, CC Nogent sur Oise et VDP Loudéac. Au Vital Concept Cycling Club, j’ai d’ailleurs l’impression de ne pas avoir changé de monde, on est vraiment un club.

Par Maëlle Grossetête