Cette semaine, en Turquie, il y a Ivaïlo Gabrovski (Konya Torku Seker Spor) et les autres. Brillant vainqueur de l’étape reine mardi, le Bulgare contrôle depuis une course qui ne semble pouvoir lui échapper. Aussi, si l’absence de grandes difficultés l’avantage, les profils escarpés proposés chaque jour rendent néanmoins la course difficilement contrôlable. Qu’importe, le très solide leader du classement général saute dans toutes les roues. Pour ses rivaux il ne reste que les miettes, l’espérance d’une victoire d’étape. Ce même espoir qui anime les sprinteurs alors que les 124 kilomètres proposés ce samedi entre Kusadasi et Izmir ne présentent pas la moindre difficulté. A priori du pain béni, leur a-t-on dit.

Sous un soleil de plomb et alors que les coureurs auraient pu préférer rejoindre les nombreux baigneurs dans la mer non loin de la ligne de départ, Iljo Keisse (Omega Pharma-Quick Step) est le premier attaquant de la journée, vite rejoint par Marek Canecky (Salcano). Enfin, c’est finalement à sept que l’échappée du jour se forme. Aux deux premiers coureurs cités se joignent en effet Andrey Zeits (Astana), Mikhail Ignatyev (Team Katusha), Laurent Pichon (Bretagne-Schuller), Damien Gaudin et Jérôme Cousin (Team Europcar). Leur avance ne dépassera jamais 3’16 » sur un peloton contrôlé par l’équipe du leader au classement général. Aussi, à 20 kilomètres de l’arrivée, les équipes des sprinteurs décident de mettre en route. C’en est assez, il est temps pour eux de combler leur retard.

Sous l’impulsion des équipes Rabobank, Argos-Shimano et Lampre-ISD, l’écart fond et, devant, l’entente devient plus compliquée, l’idée d’un sprint à sept semble ne plus être qu’utopie. Alors, Keisse insiste à 5 kilomètres de l’arrivée et, seul, conserve une trentaine de secondes d’avance sur le peloton. Suffisant dans d’autres circonstances car sur ce coup-là, le Belge ne se facilite pas la tâche. Non loin de la flamme rouge sa roue dérape, il déraille et le voilà au sol. Incroyable de sang-froid, il se relève, replace sa chaîne et repart comme s’il ne s’était rien passé. Galvanisé par l’adrénaline et la promesse d’une première victoire de prestige, au destin qui tente de se jouer de lui, Keisse rend la monnaie de sa pièce et résiste tant bien que mal à un peloton finalement réglé par Marcel Kittel (Argos-Shimano) devant Alessandro Petacchi (Lampre-ISD). Gabrovski poursuit sa course en tête, il ne lui reste plus qu’une journée à tenir.

Demain dimanche, les coureurs auront à effectuer une boucle autour d’Istanbul (121 km) pour le compte de la huitième et dernière étape.

Classement 7ème étape :

1. Iljo Keisse (BEL,Omega Pharma-Quick Step) les 124 km en 2h52’38 » (43,2 km/h)
2. Marcel Kittel (ALL, Argos-Shimano) m.t.
3. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
4. Andrea Guardini (ITA, Farnese Vini-Selle Italia) m.t.
5. Mark Renshaw (AUS, Rabobank) m.t.
6. Robert Förster (ALL, Unitedhealthcare) m.t.
7. Jean-Pierre Drucker (LUX, Accent Jobs-Willems Veranda’s) m.t.
8. Daniele Colli (ITA, Team Type 1-Sanofi Aventis) m.t.
9. Alexey Tsatevich (RUS, Team Katusha) m.t.
10. Juan José Haedo (ARG, Team Saxo Bank) m.t.

Classement général :

1. Ivaïlo Gabrovski (BUL, Konya Torku Seker Spor) en 23h22’57 »
2. Alexsandr Dyachenko (KAZ, Astana) à 1’33 »
3. Danail Petrov (BUL, Caja Rural) à 1’38 »
4. Adrian Palomares (ESP, Andalucia) à 1’44 »
5. Romain Bardet (FRA, Ag2r La Mondiale) à 2’01 »
6. Alexander Efimkin (RUS, Team Type 1-Sanofi Aventis) à 2’23 »
7. Florian Guillou (FRA, Bretane-Schuller) à 2’29 »
8. Enrico Battaglin (ITA, Colnago-CSF Bardiani) à 2’48 »
9. Michal Golas (POL, Omega Pharma-Quick Step) à 3’02 »
10. Will Routley (CAN, Spidertech-C10) à 3’14 »