Lilian Calmejane (Direct Energie), vainqueur de la 4ème étape pour son premier Grand Tour, est revenu sur sa victoire. « J’avais de bonnes sensations avant de venir ici. Il fallait tenter des choses. Je n’étais pas persuadé du tout d’aller au bout. Dans la voiture, ils m’ont bien encouragé, ça m’a beaucoup aidé à y croire. C’était dur, mais il fallait saisir une opportunité. C’était risqué, je savais que si derrière, ça contrait, j’allais passer par la fenêtre. C’était le risque à prendre et ça a payé. Je me méfiais beaucoup plus de De Gendt ou de Rolland que d’Atapuma, qui ont déjà gagné des étapes sur des Grands Tours et qui étaient au Tour de France. Il fallait frapper un grand coup pour vraiment surprendre tout le monde. Je savais que sur la Vuelta, il arrive des choses inattendues. Il faut prendre sa chance et ne pas nourrir de complexes sous prétexte qu’on est néo-pro. On l’a vu l’an dernier avec Alexis Gougeard, qui a gagné pour sa première année pro. En tentant sa chance le jour J, avec de bonnes jambes, ça donne parfois de bonnes surprises. »

Esteban Chaves (Orica-BikeExchange), 4ème du général, a été impressionné par l’équipe d’Alejandro Valverde sur la 4ème étape. « Movistar avait le maillot et c’était très important pour son sponsor espagnol. Ses coureurs ont mené toute la journée mais l’échappée était importante et a compté jusqu’à cinq minutes d’avance. Les gars ont travaillé pour moi d’une façon fantastique. Ils sont très forts sur le plat et dans la dernière montée, ils se sont transformés en grimpeurs. Pour le moment, à mon avis, c’est la meilleure équipe ici. Peut-être qu’à la télévision je donne l’impression d’être frais, mais non, ce n’est pas le cas. Avoir Atapuma en tête, c’est très bien parce que la Colombie est comblée et nous, on va pouvoir aller chercher une victoire d’étape. »

Darwin Atapuma (BMC Racing Team), après sa deuxième place hier, est le nouveau leader de ce 71ème Tour d’Espagne. Le Colombien pensait d’abord à la victoire d’étape mais se retrouve enchanté d’être en rouge ce matin au départ. « Je pensais pouvoir gagner cette étape. Je suis dans cette Vuelta avec le rêve d’y lever les bras. Maintenant, ce maillot rouge est comme une victoire pour moi. Je suis heureux et je remercie Dieu, ma compagne, ma famille et mon équipe BMC qui m’a donné l’opportunité de courir ici. Je ressens une joie que je ne peux décrire avec des mots. Je veux encore remercier la famille Atapuma qui m’apporte tout le soutien dont j’ai besoin. Je veux dédier ce maillot à ma mère qui va m’encourager comme elle l’a toujours fait. »

Miguel-Angel Lopez (Astana) souffre toujours de sa chute survenue lors de la troisième étape. Le vainqueur du Tour de Suisse a terminé l’étape d’hier à 33 secondes du groupe des favoris. « C’était vraiment un jour difficile, surtout parce que je n’arrive pas à m’alimenter normalement et j’ai fini sans force. Ma bouche me fait mal tout autant que le reste de mon corps mais j’espère aller mieux. Je pense en avoir terminé avec l’une des pires journées sur le vélo. »

Pierre Rolland (Cannondale-Drapac), septième hier alors qu’il figurait parmi les coureurs les plus renommés de l’échappée, reconnaît avoir encore besoin de temps avant d’être performant. Ce qui ne l’a pas empêché de féliciter son ancienne formation pour la victoire. « C’est arrivé un peu tôt. Dans deux, trois jours, je serai un petit peu meilleur. Après un Grand Tour, on est un peu diesel. Une fois devant, honnêtement, j’ai dit à Juan Manuel (Garate, directeur sportif) que je n’étais pas dans une grande journée, mais que maintenant que j’étais devant, j’allais essayer. Ben King est en grande forme. On a essayé à deux. Dans la dernière montée, je suis sorti derrière Lilian, mais je n’ai pas réussi, il était le plus fort de l’échappée. Le plus fort a gagné, il n’y a pas de regret. Je suis très content pour Lilian et son équipe, c’est une victoire amplement méritée. »


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L’étape du jour :

5ème étape : Viveiro – Lugo (171,3 km). Après deux arrivées au sommet en quatre étapes, les organisateurs ont décidé de donner un peu de répit au peloton de la Vuelta, même si le parcours est casse-pattes et qu’il faudra franchir le Marco de Alvare (11,8 km à 3,6 %). Après soixante kilomètres le long de l’océan, les coureurs vireront sur la droite pour s’enfoncer dans les terres espagnoles. Les baroudeurs tenteront à coup sûr leur chance mais les équipes de sprinteurs feront tout pour qu’une des rares occasions offerte aux hommes de la dernière ligne droite soit ponctuée d’un sprint. Le dernier kilomètre en faux-plat montant devrait consacrer un homme puissant. Départ à 13h10 pour une arrivée prévue entre 17h30 et 18h.