Alberto Contador. Ceux qui redoutaient de voir disparaître le style offensif d’Alberto Contador (Tinkoff) alors que le champion devait mettre un terme à sa carrière en fin d’année vont prendre avec beaucoup de soulagement les mots prononcés hier soir par l’intéressé sur le podium du Tour du Pays Basque, qu’il s’est adjugé une quatrième fois. « Je me suis récemment interrogé quant à mon avenir, j’y ai réfléchi avec mon entourage, et le plus probable est que je continue de courir après 2016, a déclaré Contador. En fait, je suis sûr que ce n’est pas la dernière fois que je viens au Tour du Pays Basque. J’y ai obtenu une très belle victoire après mes 2èmes places à Paris-Nice et au Tour de Catalogne qui ne m’ont pas satisfait. Je suis conscient que le niveau est toujours plus élevé alors c’est bon de terminer ainsi la première partie de ma saison. »

Philippe Gilbert. L’agression dont a été victime Philippe Gilbert (BMC Racing Team) vendredi alors qu’il venait d’effectuer une reconnaissance de Liège-Bastogne-Liège avec son coéquipier Loïc Vliegen aura malheureusement un impact sur sa campagne de classiques ardennaises. L’ancien champion du monde, qui s’est fait poser cinq broches au majeur gauche, fracturé lors de son altercation avec deux individus ivres, a d’ores et déjà annoncé son forfait pour la Flèche Brabançonne mercredi, épreuve dont il a foulé cinq fois le podium dont deux fois pour la gagne depuis 2008. L’incident, dont Philippe Gilbert donnera de plus ample détails après sa déposition à la police lundi (ses deux agresseurs ont été interpellés) s’est produit sur la commune de Theux au retour d’une session d’entraînement de cinq heures et demie. La participation du Wallon à l’Amstel Gold Race dimanche prochain sera décidée plus tard dans le courant de la semaine.

Pavés. Il y aura bel et bien vingt-sept secteurs pavés à franchir pour un total de 52,8 kilomètres de cahots aujourd’hui sur Paris-Roubaix. L’incertitude qui planait depuis quelques jours sur la possibilité d’emprunter le secteur de Troisvilles, là où tout commence après 98,5 kilomètres de course, a été levée hier par le directeur de l’épreuve Thierry Gouvenou. En partie recouverte de boue et donc impraticable lors de la reconnaissance lundi dernier, la voie a été dégagée et nettoyée afin que la course puisse s’y dérouler dans de bonnes conditions de sécurité. « Il s’agit d’une portion de 300 à 400 mètres, sur laquelle une lame a été passée, précise Thierry Gouvenou. Ensuite elle a été copieusement arrosée, puis nettoyée avec une balayeuse. Nous avons donc décidé de garder le secteur sur le parcours. »

Patrick Lefévère. Interrogé sur la fin de carrière qu’il souhaite pour Tom Boonen, l’inimitable Patrick Lefévère (douze victoires en qualité de directeur sportif dans Paris-Roubaix) a dévoilé le rêve qu’il caresse. « J’aimerais que Tom gagne son cinquième Paris-Roubaix et que dans la foulée il annonce qu’il met un terme à sa carrière et qu’on puisse faire une grande fête, a annoncé l’illustre manager de l’équipe Etixx-Quick Step. A mon sens, les champions devraient toujours s’arrêter au sommet. Je crois en Tom Boonen. Il aborde Paris-Roubaix décontracté comme jamais je ne l’avais vu. Ça veut dire qu’il se sent bien. Comme il le répète il a fait tout ce qu’il fallait pour être là, il se réjouit de sa préparation et pour lui, le jour J, c’est ce dimanche. » De son côté Tom Boonen n’exclut pas de songer à une telle sortie le moment venu : « je ne veux pas parler d’arrêter car ce n’est pas le moment de le faire, mais ce qui est sûr c’est que je ne veux pas d’une saison en tournée d’adieux. »

Voitures. Les coureurs ne seront pas les seuls à souffrir sur les pavés de l’Enfer. Soumis à rude épreuve, les véhicues suiveurs seront armés pour la circonstance. Les Ford Mondeo qui équipent désormais le Team Sky, par exemple, ont subi une préparation spécifique. Pour Paris-Roubaix, la garde au sol a été surélevée de 2 centimètres afin de supporter sans encombre les irrégularités de la chaussée. Le bas de caisse a été renforcé avec des plaques en alliage de 5 millimètres pour protéger le moteur, la ligne de frein et le différentiel des débris ou des coups. « Paris-Roubaix inflige les pires maltraitances imaginables à une voiture et c’est exactement le scénario que nos ingénieurs reproduisent chaque jour dans les cycles de test réalisés à Lommel », a expliqué Stephen Anssems, ingénieur de Ford Europe.

UCI WorldTour # 8. C’est doté du statut de n°1 mondial que le champion du monde Peter Sagan (Tinkoff) s’élancera tout à l’heure de Compiègne dans l’espoir de réaliser un numéro en direction du vélodrome de Roubaix. La victoire finale de son coéquipier Alberto Contador (Tinkoff) au Tour du Pays Basque, qui fait suite à ses 2èmes places à Paris-Nice et au Tour de Catalogne, n’a pas suffi à détrôner le Slovaque, vainqueur de Gand-Wevelgem et du Tour des Flandres, 2ème de Tirreno-Adriatico et du Grand Prix E3. L’équipe Tinkoff creuse logiquement l’écart au classement par équipes, qu’elle avait remporté sous l’appellation Saxo Bank en 2010. Classement dans lequel la formation FDJ gagne encore une place, désormais 4ème, portée par les beaux résultats d’Arnaud Démare (9ème mondial) et de Thibaut Pinot (11ème).

Classement UCI WorldTour # 8 :

1. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff) 329 pt
2. Alberto Contador (ESP, Tinkoff) 280 pt
3. Richie Porte (AUS, BMC Racing Team) 222 pt
4. Sergio Henao (COL, Team Sky) 204 pt
5. Nairo Quintana (COL, Movistar Team) 178 pt
6. Fabian Cancellara (SUI, Trek-Segafredo) 166 pt
7. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team) 162 pt
8. Sep Vanmarcke (BEL, Team LottoNL-Jumbo) 141 pt
9. Arnaud Démare (FRA, FDJ) 137 pt
10. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) 119 pt

Classement UCI WorldTour par équipes # 8 :

1. Tinkoff (RUS) 683 pt
2. Team Sky (GBR) 552 pt
3. BMC Racing Team (USA) 490 pt
4. FDJ (FRA) 323 pt
-. Team Katusha (RUS) 323 pt
6. Movistar Team (ESP) 300 pt
7. Etixx-Quick Step (BEL) 235 pt
8. Trek-Segafredo (USA) 214 pt
9. Orica-GreenEdge (AUS) 187 pt
10. Team LottoLN-Jumbo (PBS) 153 pt