Philippe Gilbert. C’est une aventure qui se termine pour le Belge. Après avoir pris la 13ème place du prologue du Tour de Luxembourg hier soir, Philippe Gilbert a annoncé qu’il ne prolongerait pas avec l’équipe BMC Racing Team. En fin de contrat, il confie à l’agence Belga être déjà en contact avec « plusieurs équipes mais rien ne sera communiqué avant le 1er août ». Avant de rejoindre la formation américaine en 2012, le Wallon avait réalisé une saison de rêve avec Omega Pharma-Lotto : un quadruplé sur les Ardennaises (Flèche Brabançonne, Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège) et un maillot jaune glané après sa victoire sur la première étape du Tour de France. Il était ensuite devenu champion du monde en 2012 à Valkenburg dès sa première saison sous ses nouvelles couleurs. En cinq ans avec la BMC, Philippe Gilbert a remporté trois étapes du Tour d’Espagne, une Flèche Brabançonne et une Amstel Gold Race. Mais, depuis deux ans, le rendement du coureur de 33 ans s’affaiblit. C’est pour donner un nouvel élan à sa carrière qu’il découvrira une nouvelle écurie la saison prochaine. Reste à savoir laquelle.
Jeux Olympiques. L’Union Cycliste Internationale a communiqué la liste des trente-huit nations qualifiées pour les courses sur route féminines des Jeux Olympiques ainsi que le quota d’athlètes qui leur est attribué. 11ème nation du peloton, la France ne disposera que de deux représentantes sur route le dimanche 7 août (dont l’une doublera avec le chrono le mercredi 10). Ce qui la classera parmi les nations minoritaires derrière l’Allemagne, l’Australie, les Etats-Unis, l’Italie et les Pays-Bas (quatre filles), la Belgique, le Canada, la Grande-Bretagne, la Pologne et la Suède (trois filles). A Londres en 2012, l’équipe de France avait pu aligner trois filles : Aude Biannic, Audrey Cordon et Pauline Ferrand-Prévot. Elle avait glissé deux d’entre elles dans le Top 10 sur le Mall, PFP 8ème et Biannic 10ème, où la Néerlandaise Marianne Vos s’était imposée au sprint devant Lizzie Armitstead et Olga Zabelinskaïa.
Alexandre Geniez. Il avait chuté, deux fois en deux jours, sur un Tour d’Italie cauchemardesque. Le poignet amoché, Alexandre Geniez (FDJ) avait été contraint de quitter les routes du Giro sur la 4ème étape. Depuis, son équipe s’appliquait à donner des nouvelles de son coureur : une attelle pour l’entraînement, une future participation aux Boucles de l’Aulne et au Tour de Suisse, mais surtout un scanner. Le verdict est tombé hier pour révéler une fracture du scaphoïde. Opéré et plâtré pour quatre semaines, soit la distance qui nous sépare du prochain Tour de France, le coureur du trèfle a logiquement annoncé son forfait pour la Grande Boucle. C’est un coup dur pour la FDJ qui comptait sur lui pour soutenir Thibaut Pinot en juillet. Car même s’il ne faisait pas partie des huit coureurs (Pinot, Bonnet, Ladagnous, Morabito, Reichenbach, Roux, Roy et Vichot) qui ont reconnu les étapes alpestres du Tour, le Ruthénois devait être le neuvième homme. Une place est donc à prendre. Alexandre Geniez observera une période d’inactivité de deux semaines et espère reprendre la compétition sur le Tour de Pologne (12-18 juillet).
Sonny Colbrelli. Sa chute sur le circuit de Turin dimanche en conclusion du Tour d’Italie avait suscité l’émotion, mais c’est un autre mal qui écartera Sonny Colbrelli (Bardiani-CSF) des pelotons jusqu’à nouvel ordre. L’Italien, 3ème en avril de l’Amstel Gold Race, est tombé malade dimanche au terme du Giro, sur lequel il sera allé chercher quelques accessits, 3ème à Bénévent, 5ème à Asolo et 10ème à Bibione. Gagné par une fièvre qui s’est intensifiée en début de semaine, grimpant jusqu’à 39°, Sonny Colbrelli a fini par se rendre à l’hôpital sur les instructions de son équipe hier matin. Il lui a été découvert une pneumonie qui a conduit les médecins à le placer sous antibiotiques. S’il a pu rejoindre son domicile dans l’après-midi, il restera tenu à l’écart du peloton. L’Italien devra observer vingt jours de repos absolu avant de passer de nouveaux examens qui détermineront s’il peut reprendre l’entraînement.
Romain Bardet. Le leader de l’équipe Ag2r La Mondiale rentre de son désormais traditionnel stage en altitude en Sierra Nevada. Il s’alignera dimanche au départ du Critérium du Dauphiné. Vainqueur d’étape à Pra-Loup l’an dernier après une démonstration technique dans la descente du col d’Allos, Romain Bardet ne se fixe pas « d’objectif chiffré ». Le coureur de 25 ans souhaite avant tout « être acteur dans les moments importants ». Face à un « plateau très élevé » sur ce « condensé du Tour », le Français préfère modérer ses ambitions car il « n’a plus couru depuis Liège-Bastogne-Liège ». Il estime qu’il « faudra se remettre en route et retrouver le rythme de la compétition ». Sans doute un moyen de s’enlever un peu de pression pour celui qui a terminé 6ème et 5ème du classement général des deux dernière éditions, en abordant l’épreuve avec un programme quasi identique. Le Dauphiné s’inscrit donc dans la préparation de Romain Bardet en vue du Tour de France. Elle se prolongera après l’épreuve par la reconnaissance de « quelques étapes des Alpes » avant une participation aux Championnats de France.