Contador et Rodriguez. Cela faisait respectivement cinq et neuf ans qu’ils n’avaient plus mis une roue sur les championnats d’Espagne. Cette année sera donc celle du retour pour les deux grands leaders espagnols avec déjà, dans un coin de la tête, Rio. Car le parcours dessiné à Cocentaina sera, à l’image de celui des Jeux Olympiques, exigeant. Trois ascensions égayent un circuit de 32,3 km à parcourir six fois. Au total, 193,8 kilomètres et 3 500 mètres de dénivelé positif, soit autant qu’une étape de montagne du Tour de France… Alors forcément, ce tracé en intéresse plus d’un. Mikel Landa (Team Sky) et le tenant du titre, Alejandro Valverde, seront eux aussi de la partie. Le Murcien est le grand favori à sa propre succession et ce titre est d’une importance capitale pour sa formation, la Movistar. En effet, l’équipe espagnole n’a plus laissé échapper le titre national depuis six ans. A Contador (Tinkoff),  Rodriguez (Team Katusha), titré en 2007, et consort de s’employer pour désorganiser cette machine à gagner. Celui pour lequel cette course aura le plus grand intérêt sera sans doute Javier Minguez, le sélectionneur de l’équipe d’Espagne, qui scrutera l’état de forme de chacun en vue des JO, avant que le Tour de France ne façonne sa décision définitive.

TVG forfait pour Rio. Le coureur américain ne mènera pas la sélection américaine pour les Jeux Olympiques. Formidable rouleur et bon grimpeur, Tejay Van Garderen (BMC Racing Team) devait être le chef de file des Etats-Unis tant sur le contre-la-montre que sur la course en ligne des JO. Mais voilà, « TVG » préfère être prudent. Face à la menace du virus Zika qui inquiète, le leader de la BMC a décidé de déclarer forfait pour Rio. Evidemment, il craint pour sa santé, mais aussi et surtout pour celle de sa femme dont il attend un enfant. En effet, les femmes enceintes et leur foetus sont particulièrement vulnérables face au virus Zika. Au Brésil, de nombreux cas de microcéphalies (taille du crâne anormalement petite) foetales ou néonatales ont été identifiés chez les nouveau-nés dont les mères ont été infectées pendant leur grossesse. Même s’il manquera à l’équipe américaine, personne ne devrait donc en vouloir au futur papa.

Vélodrome de Rio. Ça ne tourne pas rond au vélodrome de Rio. En début de semaine, la mairie de Rio a indiqué avoir chargé une nouvelle société, Engetécnica, de la construction de l’enceinte. En litige avec l’entreprise précédente qui a fait faillite, le chantier a pris du retard et l’inquiétude grandit jusque dans les bureaux du Comité International Olympique (CIO). Le comité d’organisation des JO a ainsi dû fournir un rapport au CIO qui se veut tout de même rassurant : le gouvernement de la ville indique que l’édifice était « prêt à 88 % ». A la tête de ce comité, Carlos Nuzman affirme que le vélodrome sera livré « fin juin pour que les athlètes s’y entrainent ». Pas de quoi apaiser l’Union Cycliste Internationale qui se rappelle que le test event prévu fin avril avait déjà dû être annulé. A moins de deux mois de l’ouverture des JO, le 5 août prochain, le président de l’UCI, Bryan Cookson, s’est même dit « extrêmement préoccupé » par les retards accumulés. A l’inverse de Nuzman, il se montre pessimiste et craint même que le vélodrome ne soit « pas disponible avant les Jeux Olympiques », rendant impossible toute reconnaissance pour les différentes formations.

André Greipel. Celui qui est surnommé le Gorille de Rostock a remporté hier le premier affrontement du Tour de Luxembourg. Pourtant, difficile pour lui d’être pleinement satisfait car il sait qu’au même moment, son équipier, Stig Broeckx, « livre une bataille difficile ». Sa victoire, il lui dédie d’autant plus qu’elle est à l’image de la formidable solidarité dont fait preuve l’équipe Lotto-Soudal depuis quelques jours. Durant la course, elle a « pris ses responsabilités afin de terminer l’étape par un sprint massif ». Malgré un final délicat avec « des routes humides et beaucoup de virages », le train d’André Greipel a pu « être mis sur les bons rails à temps ». Mais l’Allemand le reconnait, il n’est « pas facile d’appuyer sur le bouton, de ne penser qu’à la course et d’être offensif, c’est pourtant ce dont vous avez besoin pour mener un sprint à bon port. Cela démontre également que nous pouvons agir de concert en une période difficile et continuer à lutter. » Un autre beau message envoyé au jeune belge toujours dans le coma.