UCI. Réuni pour la deuxième fois de l’année à Lausanne le 2 et 3 juin derniers, le Comité Directeur de l’Union Cycliste Internationale (UCI) a adopté un nouveau Code d’éthique. Il approuve notamment la limitation du mandat du président de l’UCI « pour garantir une bonne gouvernance correspondant aux standards les plus rigoureux » selon le concerné, Brian Cookson. Par ailleurs, « dans la volonté du Président de l’UCI de développer le cyclisme féminin, Hommes et Femmes, quelle que soient leur discipline, leur catégorie et leur spécialité, bénéficient dorénavant de primes identiques lors de tous les Championnats du Monde UCI ». Enfin, les derniers sujets de la réunion concernent le matériel. L’UCI explique avoir réalisé près de 2 000 contrôles de vélos par méthode de scannage par résistance magnétique – qui a détecté le cas de fraude technologique lors des Championnats du Monde Cyclo-cross2016 – sur le dernier Tour d’Italie. Concernant les freins à disque, « leur usage dans les événements des calendriers international et nationaux route demeure suspendu, à la demande de l’Association des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP), soutenue par les Cyclistes Professionnels Associés (CPA) ».

Alberto Contador. Hier, il a impressionné tout le monde. Le leader de la Tinkoff savait que « c’était un bon prologue pour lui mais il ne pensait pas gagner ». Il a été l’un des seuls à opter pour un braquet de 34×28 – les autres y préférant un 34×32 – sur les pentes abruptes du Mont Chéry. Alors même « s’il manquait de vélocité », même si « son coeur battait follement », même « s’il ne pensait pas battre Chris Froome (Team Sky) », personne n’a réussi à perdre moins d’une seconde au kilomètre sur Alberto Contador. Sur cet effort particulier, il fallait « partir très vite et réussir à maintenir le rythme notamment sur le troisième kilomètre où la pente se cabrait à plus de 20% ». Quand l’Espagnol préfère brouiller les pistes en se disant « surpris », son directeur sportif, De Jongh, « espérait un bon résultat » car il savait « que c’était un parcours qui convenait à Alberto (Contador) ». El Pistolero affiche néanmoins un étonnant désintérêt quant à ce maillot jaune si brillamment acquis : « Le classement général est important mais pas à n’importe quel prix. Viser le classement général sur cette semaine est une lourde charge pour mon équipe donc nous laisserons d’autres équipes prendre leurs responsabilités. Mon objectif est de me construire une bonne condition physique pour le Tour de France ».

Romain Bardet. Le coureur de l’équipe Ag2r La Mondiale était satisfait à l’arrivée du prologue du Critérium du Dauphiné. Et il y a de quoi. En se classant 7ème, le Français de 25 ans est « à moins de 30 secondes d’Alberto Contador ou à 15 secondes de Chris Froome alors qu'(il) n’avait pas couru en compétition officielle depuis cinq semaines ». Lui qui craignait une mise en route difficile sur « le premier chrono en côte qu’il fait depuis son arrivée sur le circuit professionnel » s’est finalement « rassuré » sur sa condition physique. Néanmoins, l’objectif de la semaine reste le même : « aller chercher un pic de forme en vue du Tour de France ». Alors Romain Bardet n’a pas envie de penser au classement général puisqu’il a « obtenu (ses) meilleurs classements finaux quand (il) ne réfléchissait pas ». Au bon souvenir de Pra-Loup, « la victoire d’étape reste ainsi (son) principal objectif ».

Richie Porte. Personne ne « mentionnait son nom ». Sans « cette pression », Richie Porte a semblé plus léger sur les 4 kilomètres du prologue du Critérium du Dauphiné. Le leader de la  BMC Racing Team n’a ainsi concédé que 6 secondes à Alberto Contador (Tinkoff), vainqueur de l’étape. Surtout, il s’est intercalé entre deux grands favoris du prochain Tour de France en devançant son ancien leader, Christopher Froome (Team Sky). Arrivé dans l’ombre, il ne « voulait néanmoins pas se cacher et montrer une belle image ». Contrat rempli. S’il loupe la victoire d’étape et le leadership de peu, l’Australien s’en réjouit presque : « C’est une bonne chose que Tinkoff ait à défendre le maillot jaune ». Son directeur sportif, Valerio Piva, abonde dans son sens décrivant la première place comme « un stress supplémentaire pour l’équipe ». Cependant, il ne s’avoue pas vaincu et promet que son leader, « en grande forme », « essaiera de prendre le maillot dans les prochains jours pour le garder jusqu’à la fin ».

Daniel Martin/Julian Alaphilippe. Respectivement 4ème et 5ème du prologue du Critérium du Dauphiné, ils permettent à l’équipe Etixx-Quick Step de réaliser un beau tir groupé. L’Irlandais Daniel Martin, désigné leader pour la semaine, « se sent bien » et est « satisfait’ de cette place à seulement 21 secondes du premier. Il préfère ne pas se mettre trop de pression et « verra se qu’il se passe cette semaine car le Dauphiné est toujours une course très agressive, difficile à contrôler où chaque journée est compliquée ». De son côté, Julian Alaphilippe a « souffert comme tout le monde » mais, « sur cette montée qui lui correspondait », il s’est emparé du maillot blanc de meilleur jeune. Dans un premier temps, ce maillot distinctif n’est pas un objectif pour le Français de 24 ans qui « aimerait une victoire d’étape ».