Alberto Contador. En jaune depuis sa victoire dans le prologue des Gets dimanche dernier, Alberto Contador (Tinkoff) a pu s’appuyer hier sur ses équipiers alors qu’une crevaison a manqué de compromettre son leadership en vue de Tournon-sur-Rhône. « Ça a été un moment délicat mais je suis moins stressé en course que je ne l’étais, à titre de comparaison, sur Paris-Nice au mois de mars, raconte l’Espagnol. J’ai essayé de poursuivre la course à plat mais le pneu frottait contre le cadre. J’ai pris ce pépin mécanique sans paniquer. Il a fallu prendre une décision rapide mais nous avons bien fait : Roman Kreuziger était juste derrière moi et j’ai pu lui emprunter son vélo, même s’il est plus grand que moi. Ça a été un peu difficile de pédaler assis mais il ne restait que 4 kilomètres à faire et un autre équipier m’attendait pour me ramener dans le peloton. J’ai ainsi pu finir la course sans problème. »

Fabio Aru. Neuf mois après sa conquête du Tour d’Espagne, Fabio Aru (Astana) a fait sa petite sensation en s’en allant gagner une étape du Critérium du Dauphiné sur un terrain qui ne lui semblait pas prédestiné. A l’attaque dans la côte de Sécheras à 20 kilomètres de l’arrivée, il a tenu tête au peloton jusqu’à Tournon. « Je n’aurais pas cru que je pouvais gagner de cette façon, a admis le Sarde, dont les prestations sur terrain montagneux en début de semaine ne se sont pas voulues très convaincantes. Le peloton était très proche de moi mais je ne voulais pas abandonner. J’avais déjà de bonnes jambes mardi à Chalmazel-Jeansagnière mais j’ai décidé d’aider mon coéquipier Diego Rosa à rester devant et je n’ai pas lutté pour la victoire d’étape… Je suis donc forcément heureux d’obtenir une victoire sur une course aussi importante que le Dauphiné, ça renforce ma motivation pour le Tour. »

Nairo Quintana. Exilé en Colombie depuis sa victoire dans le Tour de Romandie début mai, le Colombien Nairo Quintana (Movistar Team) fera son retour en Europe la semaine prochaine pour y disputer la Route du Sud (16-19 juin). Le grimpeur sud-américain, 2ème des Tours de France 2013 et 2015, restera ainsi fidèle à une préparation qui lui a souvent réussi par le passé, lui qui a toujours préféré les Pyrénées aux Alpes pour affiner sa préparation à une participation au Tour de France en 2013 comme en 2015. Il avait d’ailleurs inscrit son nom au palmarès de la Route du Sud en 2012 avant d’en prendre la 2ème place l’an dernier. Nairo Quintana s’est montré particulièrement dans le coup en début de saison, 3ème du Tour de San Luis en janvier, 1er du Tour de Catalogne en mars, 3ème du Tour du Pays Basque en avril et 1er du Tour de Romandie en mai.

Stig Broeckx. Les nouvelles en provenance de l’hôpital d’Aix-la-Chapelle sont meilleures ! Maintenu dans un coma artificiel depuis onze jours et le grave accident dont il a été victime en course durant le Tour de Belgique, Stig Broeckx (Lotto-Soudal) commence à aller mieux, bien qu’il soit conservé sous étroite surveillance. Aujourd’hui le risque vital immédiat est écarté pour celui qui reste la principale victime d’un accident de la circulation survenu au cours de la troisième étape du Tour de Belgique le samedi 28 mai dernier. Deux motos s’étaient alors accrochées pour faucher une vingtaine de coureurs. Sérieusement blessé avec deux hémorragies cérébrales, Stig Broeckx a subi une double opération le mardi 31 mai afin de diminuer la pression cérébrale, laquelle est depuis sous contrôle.

Tom Danielson. Suspendu à titre provisoire depuis l’été dernier et un contrôle positif à la testostérone de synthèse réalisé hors compétition le 9 juillet dernier, l’Américain Tom Danielson n’a toujours pas été jugé. Son audition par l’USADA, l’agence américaine antidopage, prévue ce mois-ci, a été repoussée jusqu’à nouvel ordre. Une requête de Tom Danielson lui-même puisque le report a été sollicité par son avocat afin de « réaliser des analyses complémentaires des compléments alimentaires qu’il utilisait à l’époque du contrôle ». Agé de 38 ans, celui qui courait depuis 2008 dans la formation de Jonathan Vaughters et avait intégré le Top 10 du Tour de France en 2011, a toujours défendu n’avoir jamais pris de substance interdite. « Cela n’a aucun sens, avait-il dit l’été dernier. Je suis blessé, frustré et en colère après cette mésaventure. Je ne comprends pas comment cela a pu se produire. »

Ronde de l’Oise. A la manière du Futuroscope (1990 et 2000) et du Puy du Fou (1993 et 1999) sur le Tour, la Ronde de l’Oise s’offre un départ dans un parc d’attractions aujourd’hui. C’est en effet du Parc Astérix que partira l’épreuve pour quatre jours. La victoire finale devrait se jouer dans la dernière étape vallonnée, même si la deuxième étape longue de plus de 200 kilomètres pourrait avoir un impact sur le classement général. La course devrait marquer la dernière apparition de Steven Tronet (Fortuneo-Vital Concept) avec le maillot de champion de France. Le Calaisien rêve d’une victoire d’étape sur une course qui lui a souri par le passé (vainqueur d’étape l’an dernier, lauréat du général en 2010). En plus de la formation bretonne, les trois équipes continentales françaises (Armée de Terre, HP BTP-Auber 93 et Roubaix Métropole Européenne de Lille) rencontreront un plateau international complété par le CC Nogent-sur-Oise.

Le parcours de la Ronde de l’Oise 2016 :

• 1ère étape (jeudi 9 juin) : Parc Astérix-Ribécourt-Dreslincourt (136 km)
• 2ème étape (vendredi 10 juin) : Villers-Saint-Paul-Lacroix-Saint-Ouen (210 km)
• 3ème étape (samedi 11 juin) : Laigneville-Laigneville (190 km)
• 4ème étape (dimanche 12 juin) : Saint-Maximin-Liancourt (167 km)