Alexandre Vinokourov. Le leader du classement général du Tour d’Italie n’en a visiblement pas encore assez. Hier, Alexandre Vinokourov (Astana) avait clairement des ambitions de victoire d’étape. Il a étiré le peloton dans le faux-plat montant conduisant jusque sur la ligne d’arrivée, où il s’est exposé à une attaque de Cadel Evans (BMC Racing Team), à laquelle il a aussitôt répondu. « Je voulais gagner cette étape, a affirmé Vino à l’arrivée. L’arrivée en légère montée pouvait me convenir et j’ai tenté ma chance. Si ce n’est cela, la journée écoulée s’est déroulée de manière parfaite. Le Team HTC-Columbia nous a aidés à maintenir la course tranquille. Il n’est pas dans mes plans de laisser le Maillot Rose à quelqu’un d’autre pour économiser de l’énergie. D’autant que des étapes très dures nous attendent et cela d’ici une poignée de jours. »

Carlos Sastre. L’ancien vainqueur du Tour de France Carlos Sastre (Cervélo TestTeam) n’est décidément pas accompagné par la fortune sur le Tour d’Italie. L’Espagnol, qui accusait déjà plus de huit minutes de retard au classement général hier matin, a été victime d’une nouvelle crevaison à 23 kilomètres du but qui lui a coûté un temps précieux sur la ligne d’arrivée. A l’arrivée, Sastre a déboursé 1’49 » et semblait décontenancé. « Quand tout semble s’acharner contre toi, c’est difficile de garder son calme, a commenté Carlos Sastre. Tout le temps que j’ai perdu sur ce Giro a été causé par des crevaisons, des avaries, des chutes et des problèmes étrangers à ma préparation physique. Mais je l’assume néanmoins et j’espère que la chance va tourner. Je récupère déjà mieux de mes chutes. »

Matthew Goss. Deuxième de l’étape d’Utrecht, l’Australien Matthew Goss (Team HTC-Columbia) a remporté hier la plus belle victoire de sa jeune carrière, lui qui n’est âgé que de 23 ans. Il s’est imposé au sprint en faux-plat montant devant le champion d’Italie Filippo Pozzato (Team Katusha), une référence. « Il y avait une échappée de quatre coureurs mais nous avons fait en sorte d’être sûrs de la reprendre avant le final, a raconté son directeur sportif  Tristan Hoffman. La météo était vraiment mauvaise par moments, parfois les routes étaient comme des rivières et ça a rendu les choses encore plus dures. Cependant, notre objectif a toujours été de remporter le sprint massif, et bien que nous n’ayons pas eu de soutien des autres équipes et que nous avons dû travailler comme des fous, l’équipe et Matt ont fait un brillant travail. »

Le road-book :

10ème étape : Avellino-Bitonto (230 km). Si l’étape du jour sera relativement plane, elle marque avant tout le début d’un long périple pour les coureurs du Tour d’Italie. En cette deuxième semaine en effet, plus une étape ne descendra sous la barre des 200 kilomètres. Six longues étapes vont s’enchaîner, dont quatre étapes marathon de plus de 220 bornes ! Celle du jour en comptera 230 entre la Campanie et les Pouilles. La première partie de l’étape sera marquée par l’ascension du Valico dell Imbandina (10,1 km à 3,8 %). Le final est vallonné mais relativement plat, ce qui pourrait favoriser les desseins des équipes de sprinteurs. Gare toutefois à quelques passages étroits dans les derniers kilomètres. Le dernier kilomètre s’effectuera en légère descente avec une dernière ligne droite longue de 250 mètres.