David Arroyo. Leader du classement général du Tour d’Italie depuis samedi dernier, l’Espagnol David Arroyo (Caisse d’Epargne) perd du temps jour après jour par rapport aux favoris logiques de ce Tour d’Italie, mais il résiste et offre un peu de fil à retordre à des adversaires contraints de se dépouiller pour reprendre le temps concédé à l’Espagnol sur l’étape de L’Aquila. Hier, il a encore une fois sauvé son Maillot Rose dans l’ascension du Plan de Corones (16ème à 2’16 ») pour préserver 2’27 » d’avance sur Ivan Basso, désormais son adversaire direct au classement général. « C’était une journée délicate, a déclaré Arroyo. Je suis content de l’avoir franchie de cette manière. Si je continue à courir comme ça, je pense que le podium du Giro est accessible. Quant à gagner, c’est une autre histoire. Mais je suis prêt à me battre contre Basso et Evans. »

Cadel Evans. Le champion du monde Cadel Evans (BMC Racing Team), vêtu hier du Maillot Rouge de leader du classement par points, dont il a conforté son leadership au sommet, a repris 28 secondes à son adversaire Ivan Basso, revenant ainsi à 42 secondes du grimpeur italien au classement général. « J’ai couru à ma cadence, a déclaré Cadel Evans. L’étape était difficile, parfois même dangereuse à cause de la foule, mais j’étais à mon aise avec mon expérience de la montagne. Il y a encore un long chemin à parcourir et tout est encore possible sur ce Giro. » Dimanche, Cadel Evans avait été le dernier à lâcher prise dans la roue d’Ivan Basso. Il n’a échappé à personne que sa condition physique était exceptionnelle. Reste à savoir si son adversaire italien montrera ou non des limites ces prochains jours.

Stefano Garzelli. A 37 ans, et dix ans après sa victoire dans le Tour d’Italie, le grimpeur Stefano Garzelli (Acqua & Sapone) s’est imposé de fort belle manière hier dans le contre-la-montre en côte du Plan de Corones. « J’ai connu un mauvais jour samedi dernier dans le Monte Grappa, a rappelé Stefano Garzelli, qui s’était jusqu’alors maintenu dans la course à la victoire finale, très costaud notamment sur les routes blanches de Toscane. A partir de là, j’ai pris la décision de courir en dehors du classement général. En fait, en ayant perdu du temps, je pensais davantage à tenter ma chance dans une étape comme celle de mercredi. Alors cette victoire dans ce contre-la-montre, à près de 37 ans, j’ai du mal à y croire. Les étapes après les journées de repos me réussissent, je l’ai constaté plusieurs fois déjà. »

John Gadret. Le grimpeur champenois de l’équipe Ag2r La Mondiale a encore frappé hier sur le Giro en terminant 3ème du contre-la-montre du Plan de Corones, derrière Stefano Garzelli et Cadel Evans. John Gadret s’affirme à nouveau comme l’un des meilleurs grimpeurs du cyclisme français. « Je n’en reviens pas, a confié le grimpeur, 17ème du classement général en raison d’un mauvais début de Giro. Je savais que c’était le type de montée qui me convenait mais de là à battre des coureurs comme Basso, Nibali, Vinokourov… C’est aussi une belle performance d’équipe avec la 12ème place d’Hubert Dupont, c’est vraiment bien. Il y a une super ambiance dans le groupe. Maintenant, je vais prendre les étapes au jour le jour comme je l’ai fait jusqu’à présent et on verra bien ce que ça donne. » John Gadret rêverait de s’adjuger une étape du Giro.

Le road-book :

17ème étape : Brunico-Peio Terme (173 km). Aux confins des Dolomites, la dix-septième étape pourrait encore offrir l’opportunité aux favoris de se démarquer, bien que cette étape de montagne ne soit pas la plus rude. Elle comptera deux ascensions principales, celle du Passo delle Palade (18,9 km à 6,6 %) à 67 kilomètres de l’arrivée, et surtout celle menant à l’arrivée à Peio Terme. Cette ascension, longue de 9,5 kilomètres à 4,6 %, possède la particularité de s’élever à mesure que l’on progresse sur ses routes. Au départ un bon faux-plat, la pente s’accentue au fur et à mesure des kilomètres, atteignant un passage maximal à 12 %. Rien de très effrayant après les rampes vertigineuses du Monte Zoncolan et du Plan de Corones. Les 3 derniers kilomètres seront les plus raides et les plus propices à la réalisation de différences.