John Gadret. Le Champenois aime décidément le Giro. Révélé ici-même il y a quatre ans, le grimpeur accomplit des merveilles actuellement. Il a accompagné le groupe des meilleurs sur les routes blanches samedi, 7ème, et s’est illustré dans le final de l’étape de montagne d’hier en attaquant trois fois le groupe Maillot Rose pour aller chercher la 5ème place. « Ca fait deux jours que je prends vraiment du plaisir sur le vélo et forcément je me dis qu’il est dommage d’avoir perdu du temps sur les étapes aux Pays-Bas, a confirmé le coureur d’Ag2r La Mondiale. Je vais avoir quelques jours pour récupérer un peu et ensuite ce sera reparti pour une grosse semaine ! Mon objectif est toujours d’aller gagner une étape et on a encore vu au Terminillo que c’était faisable. Les favoris risquent de se regarder un peu et je sais que je suis capable d’aller en claquer une. »

Alexandre Vinokourov. Le porteur du Maillot Rose n’aura pas été mis en péril hier dans la montée du Terminillo. Bien qu’attaqué tour à tour par Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo), Ivan Basso (Liquigas-Doimo) et Damiano Cunego (Lampre-Farnese Vini), deux fois, Alexandre Vinokourov (Astana) a contrôlé ses adversaires, calquant principalement sa course sur celle de Cadel Evans (BMC Racing Team), son dauphin au classement général. « J’ai gagné un œil sur Evans parce qu’il est le plus proche de moi au classement général, a confirmé le Maillot Rose au sommet. Pour le moment il est le seul que je crains. Plus que les Liquigas. Nibali a essayé de m’attaquer mais il s’y est pris trop tôt, et n’a pas appuyé son effort plus d’un kilomètre. Dans ces conditions tu ne peux pas faire la différence. »

Alessandro Petacchi. Le sprinteur toscan aux vingt-six victoires d’étapes sur le Tour d’Italie a mis un terme à sa participation à l’édition 2010, hier, après 40 kilomètres de course. Une mauvaise nouvelle pour l’équipe Lampre-Farnese Vini, qui comptait sur Alessandro Petacchi pour remporter des étapes durant la deuxième semaine qui commence aujourd’hui. « Je souffre d’une bronchite depuis le départ du Giro aux Pays-Bas, a rappelé le coureur. Ca a fini par m’apporter des troubles asthmatiques et du coup il n’était plus possible pour moi de continuer. Ces derniers jours, le docteur de l’équipe a essayé de me trouver un remède pour combattre ces troubles, mais le mauvais temps ne m’a pas aidé. C’est dommage d’avoir à quitter le Giro avant même d’avoir obtenu une victoire d’étape. Mes jambes étaient bonnes mais dans ces circonstances… »

Le road-book :

9ème étape : Frosinone-Cava de Tirreni (187 km). Voilà enfin un peu de répit pour les leaders du classement général. A la sortie d’une grosse première semaine de course, une étape de transition s’annonce aujourd’hui sur les routes du Latium et de la Campanie. L’étape, qui ne comprend pas la moindre difficulté, se terminera du côté de Naples. Gare toutefois au final, qui pourrait surprendre les candidats à une victoire d’étape au sprint. En effet, les derniers kilomètres sont légèrement ascendants. Le dernier kilomètre est un faux-plat montant à 1,6 %, la dernière ligne droite étant longue de 800 mètres. Le tout sera précédé par une montée de 5 kilomètres à 2,5 %. Pas de quoi mettre en danger les premiers du classement général mais suffisamment, peut-être, pour perturber certains des coureurs les plus rapides du peloton.