Plus que jamais, les regards de tous les amoureux de cyclisme sont tournés en cette fin de mois de septembre vers l’Italie. Cela n’aura échappé à personne, la semaine prochaine, tout ou presque se passera à Florence. Mais la semaine des Mondiaux n’est pas encore ouverte, ce qui permet aux épreuves traditionnelles italiennes de se dérouler ce samedi, et ce dimanche. Ce week-end, deux semi-classiques vont s’enchaîner. Avant le GP de Prato demain, c’est le GP de la Côte des Etrusques qui se déroule aujourd’hui. Placée traditionnellement en tout début de saison, l’épreuve se tient cette année au mois de septembre. Mais elle est loin de conclure la saison en Italie puisque les courses d’un jour vont encore s’enchaîner après le Mondial, avec la plus prestigieuse d’entre elles : le Tour de Lombardie dans quinze jours.

Traditionnel apanage des sprinteurs, en témoigne le succès d’Elia Viviani (Cannondale) lors des deux dernières éditions, cette semi-classique va se transformer en véritable bataille rangée entre les cadors italiens qui ont tous fait le déplacement. Auparavant, Marcel Aregger (IAM Cycling), Miguel Rubiano (Androni Giocattoli), Andrea Fedi (Ceramica Flaminia-Fondriest), Mattia Pozzo (Vini Fantini-Selle Italia), Federico Rocchetti (Utensilnord), et Juan-Pablo Valencia (Colombia), vont animer le début de course, mais leur mission s’annonce rapidement impossible quand leur avance dépasse à peine la minute, au moment d’entamer la partie décisive de la course.

Le peloton va éclater à une trentaine de kilomètres du but, dans la première des deux ascensions de la Torre Segalari (2,9 km à 8 %) sous l’impulsion de Vincenzo Nibali (Astana) qui se transforme pour le coup en gregario de luxe pour son coéquipier Simone Ponzi. Du moins, c’est alors ce que l’on croit. Car le Sicilien passe à l’attaque au deuxième passage à 10 kilomètres de l’arrivée, alors que la victoire ne peut plus se jouer qu’entre une vingtaine de coureurs. Deux hommes parviennent à rester dans son sillage : Diego Ulissi (Lampre-Merida) et Patrik Sinkewitz (Meridiana Kamen).

Mais le vainqueur du Giro n’est pas la seule idole italienne à être présente aujourd’hui. Mis à part Ivan Basso (Cannondale) ils seront tous encore présents dans le final vers… San Vincenzo. Pourtant ce n’est pas Nibali qui va inscrire son nom au palmarès de cette édition. Car le trio n’a pas fait le trou et c’est un quatuor royal qui va rentrer sur eux avec Filippo Pozzato et Michele Scarponi (Lampre-Merida), Rinaldo Nocentini (Ag2r La Mondiale) et le champion national, Ivan Santaromita (BMC Racing Team). Sous la flamme rouge, Michele Scarponi passe à l’attaque, et contrairement à ce qu’il a connu sur la Vuelta, celle-ci sera couronnée de succès. La victoire est totale pour son équipe qui réalise le triplé avec la 2ème place de Diego Ulissi, et la 3ème de Filippo Pozzato.

Classement :

1. Michele Scarponi (ITA, Lampre-Merida)
2. Diego Ulissi (ITA, Lampre-Merida)
3. Filippo Pozzato (ITA, Lampre-Merida)
4. Rinaldo Nocentini (ITA, Ag2r La Mondiale)
5. Ivan Santaromita (ITA, BMC Racing Team)
6. Patrik Sinkewitz (ALL, Meridiana-Kamen)
7. Vincenzo Nibali (ITA, Astana)
8. Mauro Finetto (ITA, Vini Fantini-Selle Italia)
9. Fabio Felline (ITA, Androni Giocattoli)
10. Daniele Ratto (ITA, Cannondale)