Avec 230,1 kilomètres au compteur, c’est le jour le plus long de ce Tour de Langkawi ! Jamais l’épreuve malaisienne n’avait proposé une étape aussi longue dans son histoire qui a débuté il y a maintenant dix-neuf ans. C’est aussi tout bonnement la première fois de la saison que les coureurs franchissent la barre des 230 kilomètres. À l’heure où les sprinteurs retrouvent le sourire avec la suppression de la Pompeiana de Milan-San Remo, cette 7ème étape peut leur permettre de se tester après plus de 5h30 de course dans les jambes. Car encore aujourd’hui, c’est un emballage massif qui est attendu. En théorie, jusqu’à l’arrivée finale samedi, plus rien ne doit faire trembler l’Iranien Mirsamd Pourseyedigolakhour (Tabriz Petrochemical Team), Maillot Jaune depuis sa victoire dans l’étape-reine de Genting Highlands.

Le leader du classement général doit cependant rester attentif au cours des trois prochaines étapes. Quand bien même le terrain ne leur convient plus franchement, les grimpeurs n’ont pas dit leur dernier mot. Aussi, c’est une échappée royale qui se dégage après 50 kilomètres. Un ancien maillot jaune de l’épreuve, Duber Quintero (Colombia), y côtoie un ancien champion du monde et champion olympique de poursuite par équipes, Brett Lancaster (Orica-GreenEdge), et un ancien vainqueur de l’épreuve en 2011, Yonathan Monsalve (Neri Sottoli-Yellow Fluo) ! À ceux-là s’ajoute un jeune australien évoluant dans une équipe asiatique, Eric Sheppard (OCBC Singapour). Le Venézuélien est un réel danger pour Mirsamd Pourseyedigolakhour puisqu’il n’est qu’à 2’20 » au général. Avec une avance maximale de 4’25 » pour les fuyards du jour, Monsalve sera pendant longtemps leader virtuel du classement général.

Mais l’équipe du Maillot Jaune veille au grain, et sera relayée par les Astana et les Belkin qui espèrent voir un vrai duel entre Andrea Guardini et Théo Bos, tous deux vainqueurs d’étape sur cette édition. Les échappés n’auront aucune chance et seront finalement repris à neuf kilomètres de la ligne. Au terme de cette étape marathon, le moindre détail fait la différence. Entre Théo Bos et Aidis Kruopis (Orica-GreenEdge), elle s’est peut-être faite au niveau du poisson-pilote. Alors que le Lituanien a vu son dernier homme, Brett Lancaster, prendre l’échappée du jour, le Néerlandais peut compter sur l’entière dévotion de Graeme Brown. Comme il l’avait fait mardi, l’Australien lance parfaitement son coéquipier qui s’impose donc pour la deuxième fois de cette édition, devant Kruopis et Leonardo Duque (Colombia).

Demain, une nouvelle chance est offerte aux sprinteurs entre Kuantan et Marang (202,6 km).

Classement 7ème étape :

1. Theo Bos (PBS, Belkin) les 230,1 km en 5h33’12 » (41,4 km/h)
2. Aidis Kruopis (LIT, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Leonardo Duque (COL, Colombia) m.t.
4. Carlos Alzate (COL, Unitedhealthcare) m.t.
5. Michael Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
6. Ken Hanson (USA, Unitedhealthcare) m.t.
7. Robert Forster (ALL, Unitedhealthcare) m.t.
8. Francesco Chicchi (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo) m.t.
9. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
10. Thomas-Dene Rogers (NZL, OCBC Singapour) m.t.

Classement général :

1. Mirsamd Pourseyedigolakhour (IRA, Tabriz Petrochemical Team) en 19h43’50 »
2. Merhawi Kudus (ERY, MTN-Qhubeka) à 8 sec.
3. Isaac Bolivar (COL, Unitedhealthcare) à 11 sec.
4. Esteban Chaves (COL, Orica-GreenEdge) à 20 sec.
5. Petr Ignatenko (RUS, Team Katusha) à 36 sec.
6. Jacques Janse Van Rensburg (AFS, MTN-Qhubeka) à 40 sec.
7. Steven Kruijswijk (PBS, Belkin) à 52 sec.
8. Gianfranco Ziloli (ITA, Androni Giocattoli) à 1’09 »
9. Vahid Ghaffari (IRA, Tabriz Petrochemical Team) à 1’27 »
10. Louis Meintjes (AFS, MTN-Qhubeka) à 1’41 »