Le Breton Romain Le Roux appartenait, depuis 2013, à l’équipe cycliste de l’Armée de Terre, avec laquelle il avait signé un nouveau contrat pour une année supplémentaire. Cet automne, coup de théâtre, l’équipe a été dissoute suite à une décision de Florence Parly, Ministre des Armées, et, qui plus est, après sa plus belle saison sportive.

Une décision d’autant plus dure à encaisser qu’elle est survenue  après la période des mutations. Les budgets des autres équipes étant clos, le coureur breton se bat pour continuer son aventure dans le milieu professionnel.

Il est donc, aujourd’hui, au pied d’un col redoutable. Certes, il en a affronté d’autres, mais celui-là est d’un genre particulier. Alors, il lutte, trouve des idées, notamment celle du financement participatif, se donnant 100 % de chance d’y arriver, et vous?

Disons que vous allez être 7 500 à lire cet article, 10 % qui l’encouragent d’un bruit sonnant et trébuchant, et il sera vite au sommet, pas encore de sa carrière, mais toujours pro en 2018. C’est l’essentiel. On est en pleine période des voeux, alors chiche ?

Romain, cette décision d’arrêter l’équipe la sentiez-vous venir ?

Non, on a rien senti venir, car on avait un stage de prévu le lundi qui a suivi l’annonce de la fin de l’équipe.

Avez-vous eu des contacts avec d’autres équipes ?

Pour l’instant j’ai eu quelques contacts, mais aucun accord n’a été passé.

Sur qui vous êtes-vous appuyé pour créer cette opération de financement participatif ?

Je me suis appuyé sur Ronan Le Moal, directeur général du groupe Crédit Mutuel Arkéa.

Vous avez connu des phases critiques avec les accidents, est-ce la plus grosse désillusion de votre carrière ?

Vous savez, j’ai frôlé la mort en 2015 avec mon grave accident sur le tour d’alsace. Aujourd’hui, je ne considère pas ça comme une désillusion, mais comme une nouvelle épreuve à surmonter.

Comment fait-on pour rester en forme, continuer à s’entraîner et faire comme si ?

J’ai la chance de rarement m’entrainer seul, et surtout je crois en mon avenir dans le cyclisme.

Quel pourcentage de chance vous donnez-vous d’être pro en 2018 ? Et seriez-vous prêt à intégrer une équipe Continentale ? 

Je me donne à 100 % pour que mon projet aboutisse, et oui, je serai prêt à intégrer une équipe Continentale.

Les équipes qui pourraient vous permettre de vivre votre rêve, être au départ du Tour 2018, sont françaises ou étrangères ?

Cela est un rêve, mais je ne me fais pas d’illusion, ce sera très compliqué. Mon premier objectif est de rester chez les pros.

Il y a le championnat de France à Quelneuc, avez-vous pris contact avec eux, car une majoration de 1 euro sur les entrées, un pourcentage sur les gains des coureurs, et l’objectif pourrait être atteint ou presque ?

Non, car au moment du championnat de France, la cagnotte sera close, celle-ci se terminant le vendredi 22 décembre.

Avez-vous pris contact avec Alexis Vuillermoz ou Julien El Fares qui sont passés par là, et qui ont trouvé un mécène suite à leur démarche ?

Non, je n’ai pas pris contact avec ces coureurs.

 

Si vous aussi, vous voulez aider Romain Le Roux, rendez-vous sur https://kengo.bzh/projet/soutenez-romain-le-roux