Après une première étape totalement plate remportée au sprint par Elia Viviani, la route du Tour de Pékin s’élève aujourd’hui. Trois ascensions sont au programme dont la dernière classée en 2ème catégorie (5,4 km à 4,2 %) avec un sommet situé à moins de 30 kilomètres de la ligne. Sur ce parcours vallonné, le maillot rouge de leader doit pouvoir changer d’épaules.

La bonne échappée se dessine peu avant le deuxième sprint intermédiaire (km 46). Mathias Frank (BMC Racing Team), Maxim Belkov (Team Katusha), Juan-Manuel Garate (Rabobank), José-Ivan Gutierrez (Movistar Team) et David Tanner (Team Saxo Bank-Tinkoff Bank) abordent en tête la première difficulté de la journée (10,8 km à 6,4 %). Les cinq hommes possèdent 3’15 » d’avance au pied du Gao Ya Kou. C’est le moment que choisit Euskaltel-Euskadi pour durcir la course et élever le rythme. Pas suffisamment pour Daniel Martin (Garmin-Sharp), qui décide de prendre la poudre d’escampette. L’Irlandais passe en tête au sommet en compagnie de son coéquipier Ryder Hesjedal, de Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi), du Français Sylvain Georges et de Rinaldo Nocentini (Ag2r La Mondiale) ainsi que de Rui Costa (Movistar Team) et de Tom-Jelte Slagter (Rabobank). Tanner et Frank sont les derniers survivants de l’échappée matinale.

A 5 kilomètres du sommet de la dernière difficulté, le jeune néerlandais de la Rabobank fausse compagnie à ses adversaires, suivi par Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step). L’Allemand profite de la descente technique pour prendre la tête de la course à 25 kilomètres du but. Le double champion du monde du contre-la-montre profite de ses aptitudes dans l’effort en solitaire pour résister à ses poursuivants. « Quand il n’y pas de chrono, vous devez faire le vôtre, sourit le membre de la formation Omega Pharma-Quick Step. Certains espéraient un sprint mais nous espérions que la course soit dure. » Avec un débours de 46 secondes, Francesco Gavazzi (Astana) règle le sprint devant Eros Cappechi (Liquigas-Cannondale). Beaucoup plus loin, Andy Schleck coupe la ligne avec un quart d’heure de retard.

Vainqueur l’an dernier, Tony Martin avait profité du seul contre-la-montre individuel proposé pour faire la différence et s’imposer au général. L’absence de cet exercice sur la présente édition avait refroidi le champion allemand. « Je suis venu en Chine pour essayer d’accrocher un bon résultat même s’il n’y avait pas de chrono cette année, confie Martin. Je savais que je devais essayer quelque chose, même sans contre-la-montre. J’ai su que je devais profiter du bon moment pour prendre ma chance. Je me sentais bien aujourd’hui. » La dernière victoire du natif de Cottbus sur une course en ligne datait de 2009. Il s’était imposé à Crans Montana sur le Tour de Suisse.

Demain jeudi, le décor d’arrivée sera splendide au pied de la Grande Muraille. Les coureurs devront d’abord escalader un petit mur d’un kilomètre à 6,3 % après un long faux-plat.

Classement 2ème étape :

1. Tony Martin (ALL, Omega Pharma-Quick Step) en 2h53’05 »
2. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) à 46 sec.
3. Eros Capecchi (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
4. Rinaldo Nocentini (ITA, Ag2r La Mondiale) m.t.
5. Tomasz Marczynski (POL, Vacansoleil-DCM) m.t.
6. Daniel Martin (IRL, Garmin-Sharp) m.t.
7. Tom-Jelte Slagter (PBS, Rabobank) m.t.
8. Rafal Majka (POL, Team Saxo Bank-Tinkoff Bank) m.t.
9. David Tanner (AUS, Team Saxo Bank-Tinkoff Bank) à 50 sec.
10. Simon Clarke (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.

Classement général :

1. Tony Martin (ALL, Omega Pharma-Quick Step) en 5h30’44 »
2. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) à 50 sec.
3. Eros Capecchi (ITA, Liquigas-Cannondale) à 52 sec.
4. Edvald Boasson-Hagen (NOR, Team Sky) à 56 sec.
5. Rinaldo Nocentini (ITA, Ag2r La Mondiale) m.t.
6. Daniel Martin (IRL, Garmin-Sharp) m.t.
7. Tomasz Marczynski (POL, Vacansoleil-DCM) m.t.
8. Rafal Majka (POL, Team Saxo Bank-tinkoff Bank) m.t.
9. Tim Wellens (BEL, Lotto-Belisol) à 1’00 »
10. Rui-Alberto Faria Da Costa (POR, Movistar Team) m.t.