Chris Froome.  » C’est un défi et il y a un peu de tout, ce qui est bon pour le Tour. C’est exactement ce dont nous avons besoin. Les pavés rendront la première semaine intéressante, c’est sûr. C’est bon pour la course. Pour nous les coureurs, c’est un risque avec les accidents et les problèmes mécaniques qui peuvent subvenir, mais cela rendra la course excitante et cela lancera la course dès les premières étapes. Ma victoire à La Planche des Belles Filles en 2012 était très spéciale. J’aurai une émotion particulière en y revenant l’an prochain. Ce sera une nouvelle fois la première arrivée au sommet, comme la dernière fois. Je pense que c’est toujours un jour important lors des courses par étapes. Avant d’arriver à cette ascension, l’étape sera plus difficile que lors de la dernière édition. Nous devons nous attendre à des écarts plus importants. »

Alberto Contador. « Le départ sera vraiment très nerveux donc nous ne pourrons pas tirer de conclusions avant de terminer ces étapes. La course ne proposera qu’un seul contre-la-montre qui sera long. Bien qu’il n’y en ait qu’un seul, j’aurai préféré quelque chose comme cette année où l’un d’entre eux était vallonné. Je pense que le parcours me convient bien, mais le plus important sera d’avoir les jambes et d’être au top de ma forme. Je ne suis pas trop inquiet à propos des pavés, malgré le risque de chute et d’ennui mécanique. Ce sera une course spectaculaire pour les téléspectateurs et très nerveuse pour nous. J’espère juste pouvoir en sortir indemne. En 2010, j’avais perdu quelques secondes. La clé est de rester concentré. »

Nairo Quintana. « J’ai déjà pu le voir de mes propres yeux cette année, mais la première semaine du Tour l’an prochain sera très nerveuse. Les pavés rendront la course dangereuse et difficile. Il sera crucial d’avoir une équipe solide à nos côtés durant ces premiers jours. Après cela, les deux premières arrivées au sommet conviennent à mes caractéristiques. Les Alpes et les Pyrénées offrent des étapes attrayantes. L’arrivée à Risoul me rappelle de bons souvenirs puisque j’y avais gagné une étape du Tour de l’Avenir en 2010. Malgré tout, je pense que les étapes pyrénéennes seront décisives, tout comme le contre-la-montre qui devrait jouer un rôle clé dans la victoire finale. C’est un chrono pour purs rouleurs et les écarts seront conséquents. Nous discuterons avec Eusebio Unzué pour voir quel sera le meilleur choix à faire pour moi et pour Alejandro Valverde, voir quel Grand Tour nous devrons courir. »

Alejandro Valverde. « Visiblement le parcours me convient bien. Pas seulement parce qu’il n’y a qu’un seul contre-la-montre la veille de l’arrivée. Bien qu’il sera tout plat, le dernier chrono du Tour dépend davantage de la fraîcheur qu’il te reste en troisième semaine. Sinon, il semble que le Tour soit bien équilibré. Le départ d’Angleterre est pour moi une bonne chose, du moins, c’est ce que je crois. Il sera crucial d’avoir de la chance sur les pavés avec les crevaisons et les chutes qui peuvent arriver. Nous connaissons presque tout des Alpes et des Pyrénées, et il y aura peu de place pour les surprises, mais le Tour est bien plus que cela. Nous savons que tout se décidera jour après jour et que n’importe quelle étape peut se transformer en étape décisive. Je n’ai pas encore défini mon calendrier pour la saison prochaine. Nous verrons si je participe au Giro ou au Tour. Je préfère le Tour, mais nous devons voir ce qui sera le mieux pour les besoins de l’équipe et faire les choix en conséquence. »

Richard Virenque. « Ça va être un Tour très stressant pour les coureurs du classement général. Il faudra patienter dix jours pour attaquer les premières difficultés, mais à tout moment ils pourront se faire piéger, que ce soit dans le Yorkshire, sur les pavés ou en direction des Vosges. Ces dix jours jusqu’à la Planche des Belles Filles seront très longs. Quand il faut attendre dix jours avant la montagne dans le Tour, il peut se passer beaucoup de choses. »

Romain Bardet. « Comme chaque édition, il propose des choses inédites. La part belle est faite à la montagne, c’est une bonne chose pour des coureurs de mon profil. Maintenant il y aura encore beaucoup de tensions, avec une étape piégeuse dès le deuxième jour qui fera déjà des dégâts. Avant les pavés dont tout le monde parle déjà. Ensuite, il y aura pas mal d’étapes propices à des retournements de situation sans que la course ne soit jamais faussée par le chrono. Ce sera une belle bataille de grimpeurs pendant deux semaines et demie. Dans les Pyrénées il y aura du gros spectacle avec des étapes très courtes, sur des formats réduits qui vont enflammer la course dès le kilomètre 0. J’aurai d’autres objectifs d’ici là, mais j’espère beaucoup être à mon meilleur niveau en juillet. »

Alexandre Vinokourov. « C’est un beau parcours avec une première semaine qui sera, je pense, très nerveuse, et notamment l’étape avec les pavés qui pourra faire beaucoup de dégâts. On connaîtra déjà le nom de certains perdants à l’arrivée de cette étape difficile. Le reste est plus raisonnable avec le chrono sur la fin. Si on veut gagner le Tour avec Vincenzo Nibali, il faudra plus de deux minutes d’avance sur Christopher Froome avant cette étape. »

Jérémy Roy. « Je retiens comme l’an passé qu’il y a des étapes dessinées et destinées pour les sprinteurs et les grimpeurs. Et surtout, l’étape piège des pavés où il y aura forcément de l’appréhension pour tout le peloton, moi le premier. Ce sera un peu la folie avec cette étape courte. Pour moi, il est trop tôt pour cibler une étape, il faudra voir selon l’évolution de la course et faire en fonction des ouvertures. »