Lacets de Montvernier. C’est une nouveauté sur le parcours du Tour qui a fait son petit effet mercredi dans l’immense salle du Palais des Congrès de Paris. Christian Prudhomme lui-même a relevé la clameur du public à la vue des dix-huit spectaculaires Lacets de Montvernier empilés sur 3 kilomètres à flanc de falaise. Cette curiosité savoyarde que les coureurs du Tour découvriront le jeudi 23 juillet au cours de l’étape Gap-Saint-Jean-de-Maurienne permet de franchir la falaise qui sépare la commune de Pontamafrey-Montpascal du village de Pontamafrey. « C’est quelque chose de très impressionnant, de très esthétique, bien que la difficulté sera certainement moins importante que l’impression qu’ils donnent », annonce le directeur du Tour. Les Lacets de Montvernier (3,4 km à 8,2 %) seront franchis à 10 kilomètres du but.

Bonifications. La direction du Tour de France les avait retirées de l’épreuve en 2008, les jugeant inutiles sur les parcours contemporains, les bonifications feront leur retour en 2015. Elles reviendront sous la forme « 10, 6 et 4 secondes aux trois premiers » au cours de la séquence nordiste du parcours, soit de la deuxième à la huitième étapes. « En 2008, rappelle Christian Prudhomme, nous les avions supprimées car pour la première fois depuis quarante ans la course s’élançait sur une étape en ligne, avant un contre-la-montre à Cholet et une arrivée en bosse à Super-Besse. Elles ne servaient à rien. En 2015, et pour la première fois depuis dix ans, nous allons avoir neuf jours en plaine. Les bonifications auront à nouveau un sens. » Ou pas car avec un chrono de 14 kilomètres, une arrivée au Mur de Huy et une étape de pavés, il n’est pas dit que beaucoup puissent tirer profit de la réintroduction des bonifications aux arrivées.

Un chrono par équipes tardif. « L’organisateur peut choisir d’organiser un contre-la-montre par équipes, qui doit nécessairement se trouver durant le premier tiers de l’épreuve. » Ce point du règlement de l’UCI sera enfreint par le Tour de France puisqu’un exercice du genre sera proposé au neuvième jour de course en conclusion d’une longue semaine de plaine. « C’est une nouveauté qui peut déséquilibrer les forces des équipes, estime le manager d’Ag2r La Mondiale Vincent Lavenu. Avec l’étape des pavés et la première semaine nerveuse, une équipe peut très bien partir à six ou sept au lieu de neuf. Maintenant, la distance sera courte entre Vannes et Plumelec, 28 kilomètres, je ne pense pas que l’impact sera énorme. » Et Christian Prudhomme de renchérir : « si ça pouvait permettre au peloton d’être un peu moins nerveux… »

Etape du Cœur. Il ne faudra pas attendre la toute fin de Tour de France pour voir le peloton des personnalités prendre part à l’Etape du Cœur. En 2015, l’événement organisé au profit de Mécénat Chirurgie Cardiaque se tiendra sur les 28 kilomètres du contre-la-montre par équipes Vannes-Plumelec. Une fois encore il réunira un peloton d’une trentaine de personnalités (Dany Boon, Bernard Hinault, Patrick Poivre d’Arvor, Marc Raquil et Henri Sannier étaient notamment de la dernière édition). L’objectif est de récolter des dons qui permettront de sauver des enfants souffrant de malformations cardiaques.

De l’Alpe aux Champs. Déplacer les montagnes aux portes de Paris, c’est désormais une marque de fabrique d’Amaury Sport Organisation, qui a déjà relevé le défi par deux fois en 2009 au Mont Ventoux et en 2013 à Annecy-Semnoz. Mais si les routes étaient déjà truffées d’obstacles avant ces deux redoutables ascensions, la difficulté sera incomparable le samedi 25 juillet. Vingt-quatre heures avant le défilé des Champs-Elysées, les coureurs devront gravir le col du Télégraphe (11,9 km à 7,1 %), le col du Galibier (17,7 km à 6,9 %) et l’Alpe d’Huez (13,8 km à 8,1 %) au départ de Modane, soit l’exacte étape du Tour de France 2011 gagnée par Pierre Rolland… à 500 mètres près puisque le Tour 2015 franchira bien cette fois le sommet du col du Galibier à 2645 mètres lorsqu’il avait emprunté le tunnel (2556 mètres) en 2011.