Warren Barguil (Team Sunweb), vainqueur d’étape à Foix après avoir consolidé son maillot à pois. « C’est une victoire incroyable. J’étais déjà tout près dimanche à Chambéry mais j’ai gardé confiance et j’ai choisi une stratégie offensive en m’échappant dès le départ. La journée est passée très vite, je savais qu’on allait aller au bout et, à 800 mètres du but, je me suis calé dans les roues, prêt à bondir sur le premier qui attaquerait pour m’en servir de poisson-pilote dans le sprint. Gagner un 14 juillet rend ma victoire d’autant plus spéciale. »

Fabio Aru (Astana), rapidement isolé – son coéquipier Jakob Fuglsang a abandonné des suites de ses blessures – mais toujours en jaune à la sortie des Pyrénées. « On s’attendait à ce que l’étape soit très dure et épuisante. Il y a eu beaucoup d’attaques, en particulier dans la dernière descente. Mais j’ai essayé de rester concentré, sans stress, et de garder mon sang-froid. Ça a bien fonctionné et je vais pouvoir passer une nouvelle journée en jaune. J’essaie de prendre ma position au classement général avec calme. Le chemin est encore long jusqu’à Paris, on va devoir affronter beaucoup d’étapes difficiles, et il va encore falloir se battre. »

Chris Froome (Team Sky), furtivement passé à l’attaque dans le Mur de Péguère mais toujours 2ème du classement général à 6 secondes de Fabio Aru. « Jeudi à Peyragudes, on a vu que Mikel Landa était en grande condition. Il représente une carte importante pour nous et nous l’avons jouée en direction de Foix. J’ai une grande confiance en Mikel. Il est désormais une véritable menace pour la victoire finale à Paris et c’est un excellent atout pour nous. D’autant plus que l’équipe Astana n’a plus de quoi contrôler la course. »

Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), 3ème du classement général à 25 secondes de Fabio Aru à la sortie des Pyrénées. « C’était une étape très tactique, plus que physique. Les premiers du général se sont tous marqués, et c’est bien dommage qu’il y ait des calculs d’apothicaires en milieu de deuxième semaine. Il y a encore beaucoup de route et on fait revenir dans le match des Landa, Contador et Quintana, que l’on avait réussi à distancer. Ça va rendre la course encore plus palpitante mais j’espère que l’on ne s’en mordra pas les doigts à Paris. Personnellement les sensations étaient bonnes mais il est très difficile d’avoir des libertés à présent. De plus, le final n’était pas propice aux offensives. J’ai dû me contenter de suivre. »

Mikel Landa (Team Sky), replacé à 1’09 » (5ème) après l’échappée menée sur les routes de l’Ariège. « J’ai suivi Alberto Contador quand il a démarré dans le col de Latrape. C’était la bonne roue à prendre. Dans ce genre d’étape courte et très explosive, c’est un excellent coureur. Je l’ai donc suivi puis nous avons très bien travaillé ensemble. J’ai pensé à un moment que j’avais la possibilité d’aller chercher le maillot jaune dans cette étape, mais j’ai toujours su que ce serait très difficile. »

Nairo Quintana (Movistar Team), revenu à 2’07 » (8ème) après avoir repris 1’48 » au groupe Maillot Jaune dans l’étape ariégeoise. « Tant qu’il me restera un gramme de force, dès que je me sentirai bien, je tenterai le tout pour le tout. J’ai bénéficié cette fois d’un de ces jours brillants à travers lequel j’ai pu retrouver une part de moi. J’espère aussi rencontrer au moins une autre journée comme celle-ci. Je reviens un peu dans le match et je n’ai pas perdu l’espoir. Je me suis toujours battu et il en sera ainsi jusqu’à la fin du Tour. Les sensations semblent revenir peu à peu et j’entends vraiment remettre ça dans les jours à venir. »

Alberto Contador (Trek-Segafredo), de retour dans le Top 10 du classement général (à 5’22 ») au prix d’une journée passée devant. « Ma place au général n’est pas ce après quoi je courais. Mais on va poursuivre au jour le jour et tâcher de profiter de chaque étape. J’espère récupérer des forces en vue des Alpes pour pouvoir faire quelque chose en dernière semaine. Bien sûr ça aurait été mieux de gagner l’étape de Foix mais ça restera une belle journée de vélo pour moi. On a attaqué dès le départ, je voulais faire quelque chose de différent pour ouvrir un peu la course. On a bien collaboré avec Mikel Landa puis ça a été un peu plus compliqué avec le retour de Warren Barguil et Nairo Quintana. On a fait une belle course, ce qui est satisfaisant dans un Tour très compliqué pour moi depuis le départ. »