La Malaisie devait être leur paradis, mais à mi-parcours de ce Tour de Langkawi, les sprinteurs n’ont pas eu des masses d’occasions pour s’exprimer. Quand ce n’était pas la montagne qui se dressait devant eux, ce sont les baroudeurs en forme qui ont empêché les hommes rapides venus en masse en Asie du Sud-Est de se mettre en évidence. Deux sprints en cinq étapes, c’est bien moins que ce que l’on était en droit d’espérer. Surtout avec le premier largement perturbé par les chutes dans un final d’étape où les virages se sont multipliés. Une belle occasion est de nouveau offerte aux sprinteurs de remporter une étape alors qu’ils sont muets depuis samedi. Cette fois les attaquants ne viendront pas mettre leur grain de sable dans la belle machine à sprint en Malaisie, mais le danger venait du vent de côté, et donc des bordures.

Les attaquants ont sans doute déjà trop souvent gagné leurs bras de fer au goût des hommes véloces et les baroudeurs veulent alors profiter de toutes les occasions qui se présenteront à eux. Aussi, la bonne échappée du jour mettra un temps fou à se dégager. Après 70 kilomètres de bagarre, un bon de sortie est accordé à Elchin Asadov (Synergy Baku Cycling Project) et Yannick Martinez (Team Europcar). Dans la voiture, le directeur sportif vendéen Andy Flickinger ordonne à son coureur de se relever. L’ancien pommier laisse donc filer le Russe en solo. Esseulé dans la jungle malaisienne, Asadov est une proie facile pour les sprinteurs. Tapis dans l’ombre, ils laisseront le soin à leurs équipiers de prendre en chasse l’homme de tête dont l’avance maximale n’excède pas les 4’20 ».

Le Russe reçoit le soutien d’un trio d’OCBC Singapour emmené par leur leader Thomas Rabou. Mais cette aide providentielle ne sera finalement d’aucune utilité puisque les échappés seront repris à 20 kilomètres de la ligne. Les sprinteurs sont alors en piste pour le combat tant attendu. Et de cet emballage massif, Kenny Van Hummel (Androni Giocattoli) sort vainqueur. Le Néerlandais se montre malin en se dirigeant sur le côté droit de la route pour se protéger du vent. Le Batave peut alors développer toute sa puissance qui lui avait permis d’empocher une étape de l’Arctic Race of Norway l’an dernier. Il devance d’un rien Aidis Kruopis (Orica-GreenEdge) encore bredouille et l’Américain Ken Hanson (Unitedhealthcare) qui n’aura pas réussi à offrir à sa formation une deuxième victoire d’étape en deux jours.

Demain, c’est une étape marathon qui attend les coureurs. 230,1 kilomètres sont au programme entre Kota Tinggi et Pekan.

Classement 6ème étape :

1. Kenny Van Hummel (PBS, Androni Giocattoli) les 199,1 km en 4h29’46 » (44,2 km/h)
2. Aidis Kruopis (LIT, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Ken Hanson (USA, Unitedhealthcare) m.t.
4. Robert Forster (ALL, Unitedhealthcare) m.t.
5. Michael Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
6. Francesco Chicchi (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo) m.t.
7. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
8. Youcef Reguigui (ALG, MTN-Qhubeka) m.t.
9. Morgan Lamoisson (FRA, Team Europcar) m.t.
10. Anuar Manan (MAS, Terengganu) m.t.

Classement général :

1. Mirsamd Pourseyedigolakhour (IRA, Tabriz Petrochemical Team) en 19h43’50 »
2. Merhawi Kudus (ERY, MTN-Qhubeka) à 8 sec.
3. Isaac Bolivar (COL, Unitedhealthcare) à 11 sec.
4. Esteban Chaves (COL, Orica-GreenEdge) à 20 sec.
5. Petr Ignatenko (RUS, Team Katusha) à 36 sec.
6. Jacques Janse Van Rensburg (AFS, MTN-Qhubeka) à 40 sec.
7. Steven Kruijswijk (PBS, Belkin) à 52 sec.
8. Gianfranco Ziloli (ITA, Androni Giocattoli) à 1’09 »
9. Vahid Ghaffari (IRA, Tabriz Petrochemical Team) à 1’27 »
10. Louis Meintjes (AFS, MTN-Qhubeka) à 1’41 »