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2018 est sa saison. Lui qui n’avait jamais gagné chez les pros auparavant est en train de se placer comme l’un des meilleurs sprinters du peloton World Tour. Vainqueur d’une étape du Tour de Romandie, d’une sur le Critérium, de son championnat national, du Prudential Ride London et désormais des deux premières étapes du Tour de Pologne, le natif de Kandel vit un été hors du commun. Ce dimanche, au terme des 156 kilomètres qui se terminait dans la province de Katowice, l’Allemand s’est montré impressionnant de puissance dans les 300 derniers mètres. Quelque peu enfermé à l’approche du dernier effort, il a su lancer seul dans le vent et se frayer un chemin alors que certains coureurs ont tenté de faire le coup du kilomètre. Comme la veille, il n’a fait qu’une bouchée de son principal adversaire José Alvaro Hodeg (Quick Step Floors), déjà deuxième sur la première étape. Grâce à ses deux victoires, Ackermann a conforté un peu plus son maillot jaune de leader. La troisième étape pourrait de nouveau lui convenir. Une journée qui ne proposera pas de difficulté majeure et qui permettra aux sprinteurs de se mettre en évidence. 

Pascal Ackermann à l’issue de la course : 

« Encore une fois, mon équipe, et surtout Cesare (Benedetti) ont effectué un travail exemplaire et m’ont protégé toute la journée. Cesares a tout simplement été exceptionnel. Il a été en tête du peloton durant toute la course et a travaillé si dur. Dans le final, l’équipe m’a parfaitement emmené dans la meilleure des positions et j’ai pu commencer mon sprint. J’ai été capable de dépasser mes concurrents dans les derniers mètres. Cela me rend très heureux. »

Il n’y a pas que le vainqueur du jour qui a tenu à féliciter le travail de son équipier Benedetti. En effet, son directeur sportif, Christian Pömer, a lui aussi souligné la performance de l’Italien qui n’a jamais mesuré ses efforts. « Je ne crois pas que nous aurions pu faire mieux aujourd’hui. Tout a marché parfaitement a expliqué Pömer sur le site de sa formation. Un petit groupe a ouvert la route mais nous les avons gardé sous contrôle. Dans le final, nous avons utilisé la dynamique de la course et réduit l’écart. Nous avons toujours gardé la meilleure des positions. L’équipe a été à l’avant du peloton toute la journée, et surtout Cesare Benedetti qui a donné beaucoup pour ses coéquipiers. Pascal Ackermann a pu finir le travail comme un vrai champion. C’est très agréable de voir des coureurs comme Cesare, qui a grandi à nos côtés, devenir l’un des tout meilleurs. » La Bora Hansgrohe peut être fier de sa saison, avec un Peter Sagan qui truste toujours le classement individuel World Tour, et de nombreux sprinteurs de talent tels que Sam Bennett vainqueur de trois étapes du Giro. Sans oublier Ackermann qui est en train de se muer dans un rôle de leader. La formation allemande est également troisième du classement UCI World Tour par équipe, talonnant la Sky et la Quick Step Floors.