Les sprinteurs sont des coureurs à part. Alors, quand les meilleurs grimpeurs du peloton voient le Critérium du Dauphiné comme une chance de pouvoir enfin s’exprimer, les spécialistes de l’emballage final, eux, essaient de rester éloignés autant que possible de la montagne. Seule les besoins d’une préparation complète avant d’aborder les prochaines échéances les obligent à grimper. Une obligation et rien d’autre, car aussi beau soient-ils, les cols ne sont pas leur tasse de thé, eux préfèrent les vastes plaines, le vent et les risques de bordures qu’il sous-entend. Dans un mois, sur le Tour de France, tous les types de coureurs auront leur mot à dire. En attendant, chacun choisit les courses qui lui conviennent le mieux. Aujourd’hui, le Tour de Zélande offre aux sprinteurs une belle opportunité.

En Zélande, cette province du sud-ouest des Pays-Bas qui a l’habitude de voir passer la World Ports Classic et où la Grande Boucle a déjà pris rendez-vous pour une arrivée d’étape, la deuxième exactement, en 2015, les sprinteurs ont l’habitude d’être à la fête. Aussi, au départ des 197,5 kilomètres de course, Theo Bos (Belkin), vainqueur de la World Ports Classic, justement, fin mai, fait figure de grand favori pour succéder au vainqueur sortant et absent cette année, l’Allemand André Greipel. Cela n’empêche pas 7 audacieux de prendre la poudre d’escampette, après une dizaine de kilomètres de course. Antonio Parrinello (Androni Giocattoli), Kenneth Vanbilsen (Topsport Vlaanderen-Baloise), Sjoerd Kouwenhoven (Cycling Team De Rijke), Jasper Hamelink (Cycling Team Jo Piels), Bart van Haaren et Arno Van Der Zwet (Koga Cycling Team) et Dennis Bakker (Metec-TKH Continental) ont jusqu’à 2’10 » d’avance à 130 kilomètres de l’arrivée.

Avec un si faible avantage, c’est tout simplement impossible d’espérer quoi que ce soit sur ce type de parcours. Au fur et à mesure des trois tours du circuit final, l’écart ne va faire que diminuer. A 9 kilomètres de l’arrivée, le peloton, emmené par les coureurs des équipes Belkin et Androni Giocattoli, est groupé. Comme prévu, c’est vers un sprint massif que l’on se dirige. Et comme prévu, à ce jeu-là, Theo Bos est le plus fort. A domicile, le Néerlandais domine largement son compatriote Ramon Sinkeldam (Giant-Shimano), deuxième et Michael Van Staeyen (Topsport Vlaanderen-Baloise), troisième.

Classement :

1. Theo Bos (PBS, Belkin) en 4h24’17 »
2. Ramon Sinkeldam (PBS, Giant-Shimano) m.t.
3. Michael Van Staeyen (BEL, Topsport Vlaanderen-Baloise) m.t.
4. Alexander Krieger (ALL, Team Stuttgart) m.t.
5. Marco Zanotti (ITA, Parkhotel Valkenburg) m.t.
6. Yves Lampaert (BEL, Topsport Vlaanderen-Baloise) m.t.
7. Johim Ariesen (PBS, Metec-TKH Continental) m.t.
8. Egidijus Juodvalkis (LIT, Team 3M) m.t.
9. Kenny Van Hummel (PBS, Androni Giocattoli) m.t.
10. Omar Bertazzo (ITA, Androni Giocattoli) m.t.