C’est un trou béant dans le calendrier français qu’a provoqué l’annulation du Tour Méditerranéen. Après une pause involontaire de près de deux semaines, les équipes professionnelles retrouveront les routes du sud de la France. Après le Gard, c’est le Haut Var qui aura l’honneur de recevoir le peloton pour deux jours, samedi et dimanche. Depuis 2009, date à laquelle l’épreuve est passée de course d’un jour à course par étapes, la formule a bien eu le temps d’être adoptée par les différentes formations qui s’y engagent. Toujours en quête de renouvellement, le Tour du Haut Var s’est redynamisé. Il n’y a qu’à jeter un œil à rapide à sa liste de vainqueurs pour s’apercevoir de la valeur de cette épreuve de référence du début de saison. Le fait de bien y marcher est généralement un très bon signe pour la suite de la saison.

C’est tout le malheur que l’on souhaite à celui qui sera sacré dimanche à Draguignan et qui succédera au palmarès à Carlos Betancur (Ag2r La Mondiale). Le vainqueur sortant n’en sera pas, encore très éloigné du niveau qui lui avait permis de remporter Paris-Nice l’an dernier. Malgré tout, le Tour du Haut Var parvient à réunir un plateau solide dans une semaine pourtant ultra-chargée. Le parcours laisse à penser que des anciens vainqueurs comme Philippe Gilbert (BMC Racing Team), Thomas Voeckler (Team Europcar) et Davide Rebellin (CCC Sprandi Polkowice) peuvent réitérer leurs performances d’antan. Mais des garçons comme Rinaldo Nocentini (Ag2r La Mondiale), Simon Spilak (Team Katusha), Julien Simon (Cofidis) ou Franco Pellizotti (Androni Giocattoli) sont également à surveiller de près.

Le programme des deux jours convient en tout cas parfaitement à leurs capacités. Toujours dans un souci d’évolution, le Tour du Haut Var se durcit un peu plus cette année. Exit la première étape destinée aux sprinteurs, cette fois, les puncheurs se dévoileront d’entrée vers Seillans. La ville est une vieille connaissance de l’épreuve mais n’avait plus accueilli d’arrivée depuis 25 ans et la victoire de Luc Leblanc en 1990 ! Le final est en tout cas très vallonné après le passage au Mur de Montauroux et ses pentes à 22 % dont le sommet est situé à 15 kilomètres de l’arrivée. Le lendemain, l’étape autour de Draguignan sera beaucoup plus classique avec un profil casse-pattes sur 194 kilomètres. Six GPM sont répertoriés. Le dernier aux Tuilières à 20 bornes de la ligne avant de plonger vers Draguignan.

Le parcours :

• 1ère étape (samedi 21 février) : Le Cannet des Maures-Seillans (170 km)
• 2ème étape (dimanche 22 février) : Draguignan-Draguignan (194,7 km)

Les 10 derniers vainqueurs :

2014 : Carlos Betancur (COL, Ag2r La Mondiale)
2013 : Arthur Vichot (FRA, FDJ)
2012 : Jonathan Tiernan-Locke (GBR, Endura Racing)
2011 : Thomas Voeckler (FRA, Team Europcar)
2010 : Christophe Le Mével (FRA, Française des Jeux)
2009 : Thomas Voeckler (FRA, Bbox Bouygues Telecom)
2008 : Davide Rebellin (ITA, Gerolsteiner)
2007 : Filippo Pozzato (ITA, Liquigas)
2006 : Leonardo Bertagnolli (ITA, Cofidis)
2005 : Philippe Gilbert (BEL, Française des Jeux)