La réception par Pékin des Jeux Olympiques 2008 avait grandement contribué à la promotion internationale de la capitale chinoise. Désormais, c’est sur le cyclisme que mise la Chine pour valoriser la capitale et ses alentours. Pour la deuxième fois, le Tour de Pékin est inscrit au calendrier, et comme en 2011 il conclut le WorldTour en cinq étapes. Les plus belles équipes du monde ont pris leurs quartiers en Chine pour le baisser de rideau. Ce sera l’occasion de visiter les rues et faubourgs de la capitale par-delà des étapes diversifiées qui rendront hommage aux sites les plus emblématiques de la cité impériale. Le départ de cette 2ème édition en est l’illustration. Cette fois, les organisateurs ont choisi l’historique Place Tian’anmen, la plus grande place du monde, pour donner le coup d’envoi d’une épreuve qui fera d’abord l’apologie des sprinteurs.

Au départ de la Place Tian’anmen, le peloton s’engage très vite dans le nouveau quartier d’affaires de l’est de Pékin, passe devant la CCTV Tower et son architecture unique au monde, pour pénétrer sur un circuit de 7,8 kilomètres à boucler douze fois autour du Nid d’Oiseau, le stade olympique qui fit office de principale structure des Jeux de Pékin. C’est une étape toute plate de 117 kilomètres que vont animer cinq coureurs. A l’attaque juste avant l’entrée des coureurs sur le circuit final, on retrouve Marco Bandiera (Omega Pharma-Quick Step), Matthieu Ladagnous (FDJ-BigMat), Craig Lewis (Champion System), Bert-Jan Lindeman (Vacansoleil-DCM) et Adriano Malori (Lampre-ISD). Ce sera l’échappée majeure de cette étape inaugurale, mais sur un circuit si bref que celui proposé autour du Nid d’Oiseau, le peloton ne pourra jamais se permettre de laisser trop de champ aux cinq de tête. Il cantonnera leur avance à 1’50 ».

S’il n’y a guère d’illusions à se faire quant à l’avenir des cinq échappés, les hommes de tête insistent néanmoins. Et Matthieu Ladagnous joue le jeu, celui des bonifications, introduites cette année au programme du Tour de Pékin. Le Français s’adjuge les deux sprints intermédiaires pour obtenir 3 secondes-bonus à chaque fois et prendre une option sur le maillot rouge de leader, si et seulement si le groupe de tête résiste au retour du peloton. Il n’en sera rien. Rejoints à moins de deux tours de l’arrivée, les attaquants laissent la voie libre aux sprinteurs. Et de la meute qui s’affaire vers la ligne d’arrivée, le jeune Elia Viviani (Liquigas-Cannondale) fait la différence pour s’imposer devant Andrew Fenn (Omega Pharma-Quick Step) et Edvald Boasson-Hagen (Team Sky). Déjà vainqueur au Tour de Pékin en 2011, celui qui n’avait eu de cesse de tourner autour de la victoire sur la Vuelta (quatre fois 2ème) continue à se façonner un fort joli palmarès.

Demain mercredi, la deuxième étape se disputera entre Nid d’Oiseau et Men Tou Gou (134 km).

Classement 1ère étape :

1. Elia Viviani (ITA, Liquigas-Cannondale) les 117 km en 2h37’49 » (44,5 km/h)
2. Andrew Fenn (GBR, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Edvald Boasson-Hagen (NOR, Team Sky) m.t.
4. Kenny-Robert Van Hummel (PBS, Vacansoleil-DCM) m.t.
5. Gregory Henderson (NZL, Lotto-Belisol) m.t.
6. Theo Bos (PBS, Rabobank) m.t.
7. Enrique Sanz (ESP, Movistar Team) m.t.
8. Aidis Kruopis (LIT, Orica-GreenEdge) m.t.
9. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
10. Klaas Lodewyck (BEL, BMC Racing Team) m.t.

Classement général :

1. Elia Viviani (ITA, Liquigas-Cannondale) en 2h37’39 »
2. Andrew Fenn (GBR, Omega Pharma-Quick Step) à 4 sec.
3. Matthieu Ladagnous (FRA, FDJ-BigMat) m.t.
4. Edvald Boasson-Hagen (NOR, Team Sky) à 6 sec.
5. Kenny-Robert Van Hummel (PBS, Vacansoleil-DCM) à 10 sec.
6. Gregory Henderson (NZL, Lotto-Belisol) m.t.
7. Theo Bos (PBS, Rabobank) m.t.
8. Enrique Sanz (ESP, Movistar Team) m.t.
9. Aidis Kruopis (LIT, Orica-GreenEdge) m.t.
10. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) m.t.