Julien, comment s’est passé votre course ?

Elle a mal commencé, j’ai cassé ma chaussure au bout de deux kilomètres, du coup je ne me sentais pas trop bien ! Mais je voyais que j’arrivais à suivre les meilleurs, dès qu’ils accéléraient je restais dans leurs roues. A 25 kilomètres de l’arrivée, j’ai fait une descente à fond, on est partis à deux à la base, mais à un moment je me suis retourné et il n’y avait plus personne dernière moi. Puis j’ai réaccéléré dans le Col de Bougnon, et j’ai réussi à conserver mon avance.

 

 

Vous avez pourtant choisi de vous consacrer à la route en début de saison, et voilà que vous gagnez en VTT…

Oui, cela faisait trois ans que le club d’Aix-en-Provence m’aidait pour réussir en VTT et progresser dans ce domaine, mais cet hiver ils m’ont demandé de faire un choix entre la route et le VTT. Et j’ai choisi la route. J’ai 24 ans, mon objectif maintenant c’est de passer professionnel sur route, je m’entraîne pour ça. Mais je garde une âme de vététiste, où j’ai vécu de grands moments. Je retournerai sur quelques courses de temps à autres, comme maintenant mais c’est tout, ma priorité maintenant c’est la route.

 

Comment vous sentiez-vous avant le départ ? Le Roc était un objectif ?

Pas trop bien pour être honnête ! Ça fait trois nuits que je ne dors pas, j’étais très stressé (rires). Je me suis concentré, et bien entrainé en VTT cette semaine. Ça faisait quand même quatre mois que je n’avais pas touché à un VTT, ça faisait bien longtemps !

En fait le 16 janvier dernier, j’ai eu un grave accident de voiture, où je me suis cassé trois vertèbres cervicales, et arraché des ligaments. J’ai dû porter un corset pendant six semaines. Je me suis directement dit : « Ok, je vais tout faire pour gagner le Roc d’Azur ». C’était une revanche. Pas beaucoup de monde ne me croyait quand je disais ça, mais je leur disais à chaque fois « vous verrez, vous verrez »… Ils ont vu. Je suis content de gagner ici, c’est une très grande course !