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Il était une fois ... La Rando de Bruno !


Michel CREPEL
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La "Rando de Bruno" est devenue au fil du temps un passage, un séminaire incontournable à l'attention et l'intention des "Forumeurs de Vélo 101". Depuis quatre ans, ce Belge bon teint, hôte ô combien philanthropique, convie tous ses amis pour une partie de manivelles des plus "Rabelaisienne". Non content d'offrir gracieusement le gîte et le couvert à ses épicuriens invités, Bruno, homme de conviction s'il en est, s'entourent pour l'occasion de toute sa famille et belle-famille afin que l'accueil, l'organisation et la logistique s'avèrent sans faille. Du bel ouvrage. L'épreuve, proprement dite,  copieuse à souhait en côtes et raidars, longue de cent quarante-quatre bornes et dotée d'une dénivellation de 1903 mètres, n'effraye nullement nos joyeux lurons. Vingt-cinq coursiers venus de tous horizons sont au départ de cette quatrième édition. De nombreux autochtones, bien évidemment, sont présents dont, outre Bruno Langen et ses amis, le "Cannibale" Régis Grégoire et son acolyte l'"Aristo" Renaud de Lidge.

Le trio inébranlable des "Titis Parisiens" du forum, "Sergio" Delesalle, "Papy" Isaac Stene et Jean Louis "Jubilador" Castel, le plus Colombien des Français, dont les bielles usées donneraient encore des sueurs froides à notre présomptueuse jeunesse, arborent la mine épanouie et réjouit de "seniors" en plein épanouissement. Le tableau ne serait pas complet si une touche hispanisante ne venait apporter de l'authenticité aux convictions à l'hôte de cette contrée d'Outre Quiévrain. En effet, Osmar, Catalan pure souche, a délaissé ses "Ramblas" chéries pour rejoindre, in extenso, certains de ses compatriotes émigrés en Wallonie afin de participer à la "Fiesta". Le maître de céans, organisateur attentionné, propose tout d'abord au petit groupe un décrassage en règle de trente bornes afin de parfaire la condition des uns et des autres et d'échauffer les muscles des plus récalcitrants. Quatre crevaisons viennent, néanmoins, entacher le parfait ordonnancement de la troupe des joyeux drilles. Le petit peloton progresse à l'image d'un train de sénateur, cahin caha. Soudain, au détour d'un virage, la "Citadelle de Namur" dessine ses contours majestueux mais monstrueux, pour nombre de nos camarades forumeurs, les yeux exorbités par l'ampleur de la tâche qui les attend. Dès lors, les faciès hétéroclites des coursiers s'accommodent de fort belle manière à la topographie contrastée du parcours.

Chacun se reconnaîtra, Un enchaînement de quatre-vingt bornes de côtes, berg et raidars (Bioul, Warnant, Dorine, Wépion, Citadelle (deux fois, sic), Rita, Tienne vont s'enchaîner à une cadence infernale. Déjà, devant apparaît le natif des lieux en la personne de Régis. Maître de ces lieux, le "Cannibale" ne laisse le soin à personne d'ouvrir la route de sa pédalée souple et harmonieuse. Dans son sillage son "siamois" Renaud l'"Aristo" semble à l'aise de même que Ludovic, sosie de Johan Van Der Velde ainsi que Bruno, qui s'était offert la bagatelle de soixante-quinze bornes à l'aube pour rejoindre la ligne départ ! L'hégémonie Belge par excellence. Derrière, c'est l'hallali ou peu ou prou. Nombres de coursiers digèrent de moins en moins bien la succession des ascensions. La route est parsemée de "fantômes" errant tels des marionnettes, que dis-je des pantins, désarticulées. Luc un ami cher à Bruno, exténué met pied à terre, non sans avoir pulvérisé son record de sortie (122 km contre 80, un océan !) et grimpe prestement  et à son grand soulagement dans la voiture "balai" où il fera office de photographe occasionnel (merci pour les clichés). Mais voilà notre "Jubilador" national qui affronte comme un beau diable des rampes qui naguère ne lui aurait posé aucun souci.

Aujourd'hui, le "Colombien" souffre le martyre et démontre, à ceux qui l'ignoreraient encore, combien l'amitié peut décupler les forces du commun des mortels. Le Catalan Osmar, quant à lui, sans doute en villégiature en compagnie de Ronaldinho sur les plages ibériques ces derniers temps, a omis à l'instar de son ami Carioca de s'entraîner et d'affiner sa condition physique. Aussi, il s'apparentera plus à un VIP en goguette qu'à un coursier teigneux et besogneux. Toutefois, ses remords tenaces le contraindront, bientôt, à ré enfourcher sa monture pour terminer le parcours au mépris de ses douleurs. Chapeau ! Deux ravitaillements, tout de même, (50km et 110km) viendront mettre un peu de baume au cœur et d'enthousiasme aux moins adeptes aux toboggans infernaux. Les trente dernières bornes débutent par un calvaire des plus effroyables, des plus impitoyables. La côte de Sainte Rita et son pourcentage gargantuesque de 14% se dresse tel un mur infranchissable devant des rescapés aux jambes flageolantes, au cœur palpitant et à l'œil hagard. Si je voulais être drôle, j'avancerai que Sainte Rita, la bien nommée, est recensée pour être la Sainte des "causes perdues", mais ils m'en tiendraient rigueur, les bougres, et pourtant ... 

L'idée d'aborder les derniers kilomètres et de rejoindre l'écurie où le foin ....pardon les spaghettis se mêlent et s'entremêlent dans l'eau bouillante et frémissante donnent du cœur à l'ouvrage aux plus "souffreteux". Le "Jubilador", fier et orgueilleux comme un paon Colombien s'est remis en selle afin de rééditer sa performance de 2007 à savoir, terminer premier Français.  C'était sans compter sur le finish irréel de "Papy" Isaac. En effet, l'Angevin d'adoption plus svelte que jamais pose une mine monstrueuse aux deux bornes qui atomise et irradie tous les "gamins" présents ! Seul, le "Cannibale" demeurera hors de portée. Il est vrai que Régis, à 25 ans printemps est au sommet de son art. Isaac "terminator" terminera deuxième de cette "Rando", après avoir "cocufié" tout son monde lors de l'emballage final et ce, à soixante-treize piges !! Respect ! "Sergio", le "Dandy Parisien", l'homme du Stelvio, fera admirer sa tenue blanche "sexy" et son art du déhanchement lors des ascensions. Un spectacle à lui tout seul. Ce type est une "perle". Les retrouvailles sous une douche salvatrice et chaude à souhait seront émaillées de rires et de faits de courses toutes plus énigmatiques et humoristiques les uns que les autres.

La Grande Rosière, sera alors le théâtre des festivités où apéritifs, repas, tombola, cadeaux, quolibets jaillissants, railleries bon enfants et anecdotes croustillantes cohabiterons en harmonie, convivialité et amitié ! Il n'y a que le vélo pour générer tant de générosité, de fraternité et de solidarité ! Le cyclisme est une école, merci Bruno pour la leçon ! Le mot de l'organisateur Bruno Langen : "Il est alors déjà l'heure du départ. Cette journée est passée vite. Nous avons eu une météo parfaite, un beau parcours, des participants super sympas. Bref, j'ai passé une superbe journée en tant que modeste organisateur. Une 5ème édition est bien entendu prévue.
J'espère que cette « rando » aura plu à tous. Je remercie en tout cas tout le monde d'être venu, certains de bien loin pour une simple randonnée et je remercie bien entendu David mon fidèle adjoint pour l'encadrement de la « rando » et ma famille dont  ma Zoé pour le précieux coup de main".

 

Michel Crepel

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Que de beaux souvenirs en effet. J'étais toujours très heureux de vous concocter de beaux parcours et de vous retrouver pour passer une superbe journée sur et à côté du vélo. J'ai fait de belles rencontres. On me demande encore bien si j'organise toujours cette rando mais malheureusement je manque à présent de temps avec mon commerce pour préparer et organiser cela.
Content d'avoir revu certains d'entre vous depuis, Serge et Regis l'an passé au mag, les Patrick sur des randos.
Merci Michel de nous avoir remémoré ces beaux souvenirs avec ton récit.

Bruno

 

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