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Raymond BAZET

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Tout ce qui a été posté par Raymond BAZET

  1. Je ne sais pas si c'est la langue en elle même qui s'appauvrit ou s'il s'agit de la contagion des tics de langages inhérents à notre société, à la standardisation des modes de vie et des sensations... L'important, c'est de pouvoir exprimer ce qu'on ressent, et si le "trop" remplace le "très", la nuance continue d'exister avec le contexte ou un autre mot... Ce n'est pas grave. Si la nuance disparait naturellement, c'est comme un vieil outil qui ne sert plus... Ce qui est sûr, c'est qu'au début du 20ème siècle, peu de gens maitrisaient le français, et en Bretagne de l'Ouest la langue était le breton par exemple (et ailleurs, les variantes d'occitan, de basque, de langue d'oîl...), à cause de la politique discriminatoire française, elle est en mauvaise posture aujourd'hui et les locuteurs naturels ont divisé par 2 leur lexique à chaque génération en 1 siècle. Tout ça pour dire que le locuteur français du début du 20ème siècel ne maitrisait globalement sûrement pas mieux sa langue que celui d'aujourd'hui, en moyenne.
  2. Avant de laisser mon avocat traiter ce différent... un dernier mot ! Il ne s'agit pas de sacraliser un "barbarisme" (quel affreux mot), des formes différentes peuvent cohabiter et la "régularisation" de tournures est un phénomène naturel dans les langues (associé à des phénomènes de différenciation par ailleurs qui font qu'une langue est mouvante) je pense que ce genre de débat est assez franco-franchouillard et éloigné de ce que personnellement je conçois par "culture". Ca me fait penser à une personne de mon entourage qui s'offusque d'entendre "trop" ("c'est trop bon !") à la place de "très" et qui se sent obligé à chaque fois d'en faire la remarque (avec le refrain sur "les valeurs qui se perdent et tout part en vrac ma pauvre dame si vous saviez ..."), en oubliant que le "très" est devenu un superlatif absolu mais ne l'était pas et c'est l'usage qui a prévalu et qui a fini par être admis et figé... Le "trop" des jeunes d'aujourd'hui procède du même phénomène que le "très" d'autrefois (peut-être au Moyen-Age). D'ailleurs, aujourd'hui, quand on me dit après un repas de ma confection : "c'était très bon !" , j'ai comme un doute, je sens que la personne veut rester polie mais au final je ne sais pas si elle est sincère, par contre si on me dit "c'était trop bon", je sais que ça vient du coeur et l'info est bien transmise, ce qui est le but du langage ! Par contre, je suis entièrement d'accord sur l'échec de l'Education Nationale (quel vilain adjectif encore ici !), mais pour moi, ce n'est pas une surprise, et quelque part il est préférable qu'une telle institution ne parvienne pas à ses fins car le monde serait encore pire qu'il n'est, c'est le concept d'Education Nationale qui me fait peur donc le voir échouer me réjouit plutôt, c'est le fait qu'on ne laisse pas grand chose s'organiser à la place qui m'effraie. Pour revenir à Barguil (mon avocat n'y connait rien), il a dit lui-même qu'il voulait s'éclater pendant quelques années et ne jouer le général qu'en approchant les 30 ans (il semble que ce soit l'âge requis par les temps qui courrent !), on verra, et il aura peut-être des opportunités. Le seul bémol que je vois serait qu'il ne puisse participer à une Vuelta ou un Giro pendant ces années à cause de son équipe, mais peut-être va-t'elle monter en puissance ? (Barguil a dit lui-même que Bora n'était rien il y a 3 ans avant que Sagan la propulse là où elle est...).
  3. Je serais plus inquiet quant à une participation de Barguil à la Vuelta ou au Giro avec cette équipe, ce serait dommage qu'il ne puisse pas participer à l'une ou l'autre... Ce qui n'est pas certtain avec cette équipe... Mais je ne connais pas le projet de cette équipe, donc...
  4. Une langue vivante évolue naturellement comme tout système vivant. La langue française et toute autre langue n'est pas ce que qu'une assemblée quelconque où une académie de croulants figent dans des dictionnaires, elle est le fruit de l'usage, la somme des usages en langue ou autres domaines constituent la culture. Il suffit que je dise ou écrive "pécunier" et qu'il y a suffisamment de monde à ne pas s'offusquer pour ça puisse être recevable. C'est grâce à cela que la langue française que tu sembles chérir existe aujourd'hui et se différencie de l'italien, l'espagnol, etc. Elle est le fruit d'une évolution par les usages qui n'a aucune raison de s'arrêter aujourd'hui. "La" langue française ne tombe pas du ciel avec son vocabulaire et ses règles figées dans le marbre, heureusement. Pour revenir à Barguil, je ne sais pas trop quoi penser. Peut-être que lorsqu'un scandale éclatera à propos de la Sky, les avis évolueront.
  5. Si on ne plafonne pas les budgets des équipes, qui pourra lutter contre une équipe comme la Sky ?
  6. Pécunier : Etymologie : Réfection populaire de pécuniaire répandue et perçue comme le masculin de l’adjectif pécuniaire, sur le modèle de financier, financière alors qu’il pourrait emprunter le chemin de monétaire, sans subir de transformation au masculin. Son emploi procède de la francisation naturelle des adjectifs latins en iarius , au même titre que januarius donna janvier. Ainsi, d’aucuns voient en cet usage la preuve de l’évolution naturelle de la langue justifiant son éventuelle intégration aux dictionnaires normatifs Adjectif : pécunier masculin Variante de pécuniaire.C’est vous [le corps législatif] qui êtes le grand pouvoir pécunier du pays. — (Alexis Segris, Le Moniteur universel, 8 juillet 1868, p. 999, 1e col. dans Littré)Incinération des ordures ménagères aux points de vue pécunier et sanitaire. — (Nouvelles annales de la construction, p.14, C. Béranger, 1906)Tels sont quelques éléments du coût pécunier de transfert qui ne manqueront pas d'impressionner l'ouvrier et d'affecter éventuellement sa volonté. — (François Cracco,Études britanniques d'économie industrielle : 1914-1934 , p.203, Desclée, de Brouwer & cie., 1935)Ce matelas pécunier constitue le substrat matériel palpable sur lequel repose tout l'édifice du système de crédit bancaire, […]. — (Prosper Bokolomba-Mpela, Les Nouvelles initiatives de paix mondiale
  7. Pour l'instant... mais ça pourrait ne pas durer car il y a David Gaudu qui frappe à la porte et ça va être un tout grand celui-là aussi (malgré son petit gabarit...). Bon... Barguil va a Fortuneo-Oscaro, je ne sais plus quels vélos ils utilisent (Look ?), que va devenir son Giantstore (tenu par son oncle à Hennebont), va-t'il rester représentant de la marque Giant ??? A part ça je ne sais pas si c'est un bon choix, on dirait qu'il n'a pas de grandes ambitions en proportion de son talent car dans une petite équipe comme ça il ne pourra pas espérer trop en montagne, il a aussi dû faire un sacrifice pécunier, le choix du coeur, pas carriériste.
  8. Dans la discussion sur la Vuelta .... 2013, le 13 août exactement j'avais déjà dit de le surveiller car c'est un tout bon, pour l'avoir connu en amateur. Et je trouve qu'on (les commentateurs, les médias...) sont très sévères avec lui (à part ce début de Wawamania débile qui rappelle la triste période Virenque). Pour moi il est un des meilleurs du Tour de cette année, bon de sortie ou pas. Déjà il n'avait pas d'équipe pour l'aider, c'est même le contriare, plusieurs fois il s'est mis au service de Matthews ou d'autres à chercher les bidons, etc. Ensuite, prenons l'exemple de l'izoard, il est parti, Bardet (celui-là est bien surcoté) a allumé un pétard mouillé et Froome l'a bien repris (fallait bien qu'ils commencent à bosser, ils ont été amenés sur un plateua par leur équipe jusque là), et ce soi-disant combat de titans ne les a même pas permis de rejoindre Barguil devant. Warren a dépensé une grosse quantité d'énergie tous les jours, il était devant et ne s'est pas économisé. Il s'était fracturé au tour de Romandie, ne devait faire qu'une journée ou deux au Dauphiné et pour le Tour, il ne savait vraiment pas où il en était, donc on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir joué le général au départ. Ses victoires il ne les a pas volé, y'aurait pu en avoir une de plus, il ne s'est pas économisé. Sans équipe... vraiment chapeau. Cette année, il n'était pas loin d'être le plus fort, peut-être un concours de circonstances qui font que finalement il était plus frais que prévu au départ. A réfléchir. Par contre, le Bardet, il m'énerve. Il a fait une accélération dans une côte pas très classique et une belle victoire quand-même. Sinon, moi j'ai rien vu. Son équipe se décarcasse pour lui et il n'est pas capable de conclure. A la rue au contre la montre (pour le coup, Barguil m'a surpris), je ne l'ai pas trouvé à la hauteur de tout ces éloges chauvins. En plus, sa morphologie me surprend, c'est vraiment un squelette, on n'annonce pas son vrai poids à mon avis (il serait plus lourd que Barguil pour une taille presque équivalente ?). Barguil, je l'ai vu courir avec ce gabarit longiligne, assez maigre mais pas anorexique comme l'autre, depuis ses 17 ans... En plus de la part de Bardet, pas un sourire, beaucoup de prétention et son directeur sportif tout aussi souriant qui voudrait presque que le peloton français se mobilise pour son poulain. Ce manque de joie me rappelle les heures sombres où les vainqueurs ne pouvaient s'extasier connaissant les coulisses peu reluisantes.... Mais j'espère me tromper. En tous les cas, chez Bardet ça sent la préparation quasi sicientifique, la joie de pédaler au feeling n'a plus trop sa place là dedans.
  9. Le débat n'est pas si simple, parce que le fait d'essayer un vélo couché ne permet pas de conclure, bien au contraire, toute personne qui a eu l'occasion d'essayer un vélo couché sans motivation particulière ne peut pas être pleinement convaincue, à cause de la crispation, de la recherche d'équilibre, le fait de faire corps avec la machine et de n e pas avoir la même possiblité de mobilité par rapport au cadre ne rend pas convaincant les premiers essais (quoiqu il uy en a de plus doués que d'autres). Les personnes qui se mettent sérieusement au vélo couché sont des personnes qui ont en général un peu étudié la question avant (séduites subitement en croisant ces machines sur la route ou bien pour des raisons médicales...), ne serait-ce que pour ne pas se tromper trop de type de vélo à l'achat (même si au début on achète un peu au feeling, souvent le vélocouchiste est amené rapidement à changer de monture une fois qu'il a pratiqué et ciblé ses envies). Il faut quelques centaines de mètres pour tenir en équilibre sur le plat (plus difficile si le guidon est en dessous), mais pour être vraiment bien décrispé (se lever sur le siège, se retourner...) il faut bien rouler entre 500 et 1000 km sur des petites routes tranquilles sans trop de circulation. Passé ce cap, on peut commencer à apprécier et se faire la musculature adéquate et là on commencera à pouvoir faire des comparaisons au niveau des performances par rapport au vélo droit, pas avant. Donc c'est difficile de dire que ça puisse plaire ou non après un essai, je dirais que ça doit plaire avant l'essai pour inciter la personne à persister (parce que les premières côtes sans la bonne technique sont un cauchemar qui en découragerait plus d'un).
  10. A la lecture de tout cela, c'est clair que les personnes atteintes par cette inflammation et qui veulent continuer à faire du vélo doivent se tourner vers le vélo couché. C'est une évidence, pourtant, c'est bizarre mais ça semble une solution juste évoquée mais pas considérée comme sérieuse ou vraiment crédible, comme s'il y avait un à priori négatif sur le vélo couché. Comme si sce n'était pas vraiment du vélo.... Pourtant, des types de vélos s'apparentant au vélo couché foisonnaient jusqu'aux années trente (et même dans les courses officielles, avec des résultats surprenants parfois) mais l'UCI, ou l'équivalent de l'époque avait interdit (des inconnus faisaient de l'ombre aux champions du moments ?) ces vélos dans les compétitions et le résultat est qu'ils ont pratiquement disparus avant de renaitre timidement dans les années 70 ou 80... Il y a donc tout une imagerie, une esthétique, une mythologie du vélo droit (renforcées par l'époque de gloire des compétitions comme le tour de France, le Giro ou d'autres, l'époque des forçats du vélo) qui a provoqué une identification aux "champions" qui fait que le cycliste moyen ne peut envisager d'autre pratique du vélo que celle consistant à singer les exploits des "champions" (ce qont souvent des personnes d'un certain âge, qui ont vécu ces heures de gloire des années 50 à Bernard Hinault, qu'on voit surtout sur les routes, y'a bien des jeunes mais c'est une minorité... Vaut mieux doper le vélo (changer ces caractéristiques) que doper le bonhomme à mon avis et donc il ne doit pas y avoir de tabou à se mettre au vélo couché. Plus il y en aura, moins ça sera ostracisé.
  11. Le vélo couché n'est pas une catégorie supplémentaire au même titre que le BMX, ou VTT.... Car dans le monde du vélo couché, il y a une multitude de types de vélos répondant à des besoins très différents. Il y a les vélos couchés de vitesse, souvent bas, et ceux plus axés sur le confort et la longue distance chargée. Le seul constructeur français se trouve à Vannes, lui il fait des vélos performants en carbone (aucun vélo droit ne peut rivaliser avec les siens), des Low Racer (bas) aux High Racer (hauts).... Il y a les modèles avec guidon au dessous (plus décontractés mais moins performants et maniables) et les guidons dessus ou en U... Beaucoup de modèles sont des modèles rustiques assez lourds pouvants être chargés comme des marmules pour faire des voyages au long cours, à ceux là faut pas demander la performance (c'est comme demander à un VTC de rivaliser avec un vélo tout carbone de 7 kg...) mais le confort. Le vélo couché est intéressant pour ceux qui ont des problèmes physiques qui rendent insupportable la position du vélo droit, c'est aussi intéressant pour les voyages sur plusieurs jours plus ou moins chargés, pour les longues journées à vélo (les douleurs insupportables du vélo droit après 6 ou 7 heures n'apparaissent pas, même si la fatigue est là, la vitesse diminue mais il est possible de continuer et surtout de bien récupérer dans les parties descendantes et plates). La prise au vent est bien moins grande ce qui fait qu'il n'y a pas photo sur le plat ou en descente. En côte, ça dépend du type de vélo, il faut apprendre à mouliner, c'est toute une musculation différente à développer, certains rivalisent avec les vélos droit, mais en général on perd un peu (on ne peut pas se mettre en danseuse). C'est un autre monde, adapté aux longues distance surtout (parce que c'est moins maniable en ville, ce n'est pas un vélo pour aller chercher son pain), ça n'a pas forcément d'intérêt pour celui qui fait des balades qui ne dépassent pas les 3 ou 4 h.....
  12. Ce n'était même pas son premier Tour à Indurain, le premier qu'il finissait je ne dit pas, sinon les années d'avant, il abandonnait lamentablement en 1985 et 1986 sur le TDF, et faisait 84ème (à 21 ans) sur la Vuelta en 1985, 92 ème en 1986, abandon en 1987 et 1988 et 1989 avant de venir titiller les hauteurs en 1990, je n'ose même pas regarder ce qu'il faisait en CLM à cette époque !! A ce jeu de comparaison, Barguil a un siècle d'avance, on ne sait pas ce qu'il fera, on ne peut rien présager, de l'eau coulera sous les ponts, les conclusions dans un sens comme dans l'autre sont idiotes, sans parler du facteur dopage qui peut barrer les espoirs selon qu'ils "jouent le jeu" ou pas (pour l'instant, connaissant la trajectoire de la personne, je pense qu'il est réglo).
  13. Barguil perd 25 mn sur une chute et finit cette étape à l'arrache à l'aide de coéquipier alors qu'il pensait abandonner (il ne pensait pas continuer). Et il en perd autant à moitié malade, frigorifié (et peut-être manquant d'expérience lui qui aime la chaleur du Sud Bretagne où il ne fait jamais vraiment froid) dans le port de Bales (il remercie d'ailleurs la dame qui l'a aidé à se vêtir tellement il ne pouvait plus bouger). Valverde a d'ailleurs dit que cette étape était la pire de sa vie tellement il avait eu froid. Ca relativise les 1h22 de perdus, il aurait aurait finit autour de la demi-heure pour un premier tour à 21 ans....
  14. Y'a une bonne liste (par pays puis régions ou départements) de cols avec leur profil et coefficient de difficulté sur le site wwww.salite.ch
  15. J'avais dit de surveiller Warren Barguil, dommage qu'il ait chuté l'autre jour sur la flaque d'huile, il a fini à l'arrache dans la douleur à 25mn. A 21 ans, c'était un prétendant au podium (il était dans les premiers tous les jours, surtout en haute montagne), partie remise....
  16. A suivre de près : Warren Barguil le breton d'Henbont, un futur grand ?
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