Pour moi ce fut un weekend fort en émotion. Après un départ laborieux dans le 7ème SAS où mon Garmin m'a subitement lâché, (passage en pause automatique toute les 10s), je décide de continuer l'aventure sans aucun indicateur! Du coup je ne sais pas combien de kilomètre il me reste à faire, ni où j'en suis niveau col. Les premières ascensions ce passent pas trop mal, je fais partie de la moyenne des coureurs (je me fais doublé mais double également). Je fais tout mon possible pour ne pas trop en faire et ainsi garder des forces pour le Semnoz. Mais la chaleur me rattrape ainsi que les crampes. Dès le milieu du Revard, mes quadri commencent à me tirer et à ne plus vouloir répondre! Je continue à monter sans mettre pied à terre même si je me fait doubler par des centaines de cyclos (qu'est ce que ça fait mal au moral de se faire déposer par certaines personnes;..). Toutefois, arriver à 4/5 km du sommet, je suis obligé de poser pied à terre dans la précipitation si je ne veux pas tomber sur le bitume. Je vois mon père me passer devant et je me dis "et merdeee, déjà 2 SAS qui me passent dans la vue, qu'elle merde". Il m'attend en haut du sommet (merci encore) et m'accompagne jusqu'au pied du Semnoz. J'ai beau descendre très bien (quel pied de suivre les motos mavic dans les descentes ^^), ça ne suffit pas pour me refaire. Dès que ça monte je suis collé à la route, ma guidoline est une éponge et j'ai l'impression d'être un morceau de sel vivant. A la vue de ma condition je décide de couper au pied du Semnoz pour rejoindre Annecy en évitant le col. C'est évidemment un échec de ne pas avoir pu finir cette étape, mais j'aurais été au bout de moi même. Ce qui est sûr c'est que je vais devoir revoir tout les points de l'entrainement afin de trouver le maillon faible qui me donne ces put** de crampe. Bravo aux finisher!