Ce que je ressens dans ton témoignage, et pareil dans celui de Pierre, c'est surtout un plaisir de la rencontre avec la "mythologie" -Paris Roubaix est mythique- voire avec l'histoire -Germinal-. Je comprends parfaitement qu'on puisse y avoir du plaisir. Le vélo c'est tellement vaste ! Mais, de mon point de vue, ça n'est pas le pur plaisir du vélo (que tout amateur de vélo doit ressentir). D'abord les paysages de "Germinal" ne sont pas d'une beauté fabuleuse. Le pur plaisir du vélo passe donc (aussi) par le déplacement dans des paysages de rêve, par le sentiment de son épiderme soumis aux conditions météorologiques, le soleil qui brûle la peau, la pluie, l'orage, qui vous trempent et le soleil, le vent, qui vous sèchent en un rien de temps. Sans oublier le plaisir du vent dans les cheveux. Par le sentiment aussi d'avancer à un bon rythme sans fatigue excessive. Sans oublier le pot à l'étape et le resto du midi ou du soir à goûter les spécialités locales. Sans compter les discussions amicales avec les rencontres ponctuelles. Les fricadelles-frites à la Dany Boon et à l'arrivée à Roubaix n'en font pas partie. Bref le vélo c'est vaste mais il ne passe pas, pour moi, par le goût d'être secoué comme un prunier tout en abimant d'ailleurs le dit vélo.