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Que veux-dire seuil cardiaque en cyclisme?


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Est-ce que c'est la frequence cardiaque max ou le seuil anaerobie(90%de la fcmax)?  

http://www.leparisien.fr/sports/comment-armstrong-est-devenu-un-grimpeur-draguignan-var-de-l-un-de-nos-envoyes-speciaux-15-07-2000-2001505758.php  Dans cet article, il explique comment Armstrong est devenu si bon grimpeur. Ils disent que lors de l'ascencion d'un col, la frequence cardiaque doit rester à moins de 20 battements du seuil( est-ce le maximum ou le seuil anaerobie)
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Est-ce que c'est vrai que le seuil est à 80% et moins de la frequence cardiaque pour les moins sportifs car j'ai lu ca. Si c'est le cas, comment le repousser à 90%?  Je sais qu'il faut pas que je sache tout ca car je debute le cyclisme mais juste pour avoir un petit savoir ))

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Je reprends un vieux message que j'avais posté sur le forum (il faut penser à utiliser la fonction recherche) :

 

Il existe des définitions précises.

Les seuils ventilatoires SV1 et SV2 correspondent à des ruptures de pentes de la courbe de VCO2 = f(VO2) ou de la courbe VE/VCO2 = f(intensité de l'effort).

Les seuils lactiques SL1 et SL2 correspondent à des ruptures de pente de la courbe lactatémie = f(intensité de l'effort).

En principe SV2 et SL2 se trouvent à une même intensité de l'effort (qu'on peut exprimer en watt, en batt/min, en % de VO2max...) ; il s'agit donc du seuil anaérobie caractérisé par un fort essoufflement et les jambes qui se mettent à brûler progressivement.

Ce qui peut poser problème c'est le protocole de détermination de ce seuil. Le tracé des courbes peut être grossier, les valeurs peu précises, ou encore on peut se contenter de dire que le seuil correspond à une lactatémie de 4 mmol/L.

Usuellement on tient un effort au seuil anaérobie entre 20 et 40 minutes. S'il est tenu 1h30 ou 2 heures c'est que sa détermination a été erronée. Par exemple, le résultat d'un calcul basé sur un pourcentage de la FCmax ou de la FC réserve ne correspond pas forcément à ce que l'on constate sur le vélo.

Quand on roule "au seuil", j'entends par là en zone I4, la FC est stable mais on s'épuise vite (moralement, physiquement). Grosso modo, en montagne, il est exclu de se mettre au seuil. A ce niveau d'intensité on n'arrive même pas au sommet du premier col.

Sur le terrain, il faut faire attention de ne pas confondre I4 et I3. Au niveau d'intensité I3, on tient environ 1h30 avant épuisement. Typiquement, c'est à cette intensité d'effort qu'il faut monter des cols (ou bosses longues), à condition bien sûr qu'il n'y en ait pas 4 ou 5. On peut par moments monter en I4 mais il faut que cela reste rare et bref (le dernier kilomètre d'un col pour ne pas perdre son groupe, par exemple).

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Ce n'est pas ma notion de seuil. Si j'ai donné les définitions des seuils SV2, SL2, etc... c'est bien pour éviter les discussions du style "moi je défini le seuil comme ceci...", "et moi comme cela...". A ce moment-là on pourrait dire tout et son contraire et c'est pas le but.

Ensuite, la classification des zones est facilement compréhensible et tout à fait objective. En plus cette classification nous permet de communiquer, lorsque nous parlons de niveaux d'intensité, sans aucune ambiguïté.

C'est simple : la zone I4 est définie comme la zone du seuil anaérobie (ou SV2) qui lui même est parfaitement défini. La zone I5 est la zone correspond à PMA et VO2max qui sont elles-mêmes des grandeurs parfaitement définies.

Une erreur supplémentaire que tu commets : les zones aérobie vont jusqu'à I5. La preuve : si à I5 ton cœur bat à sa fréquence maximale (FCmax,) et si ta consommation d'oxygène est maximale (VO2max) c'est bien que tu utilises au maximum tes capacité aérobies.

Les zones anaérobie sont I6 et I7 puisque les sources d'énergie n'ont pas besoin d'oxygène.

 

Si tu veux te fabriquer tes propres définitions et tes propres concepts il n'y a pas de problème tant que tu ne discutes pas avec d'autres personnes. Là tu écris sur un forum donc tu ne peux pas transformer les choses parce que cela t'arrange.

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Ce qu'il faut comprendre, c'est que tu as 2 filières énergétiques pour faire fonctionner nos  muscles: avec oxygène (aérobie) et sans oxygène ( aérobie). 

La filière aérobie permet des efforts longues durées mais avec une intensité limitée. La filière anaérobie permet des efforts très intenses mais de quelques minutes seulement. Mais attention il n'y a pas limite claire entre ces 2 zones. Il y a chevauchement et continuité des filières.

En clair quand tu es au seuil anaérobie ( aussi corrélé avec le 2ème seuil ventilatoire SV2, ou une mesure comme le QR (Quotient respiratoire) =1 )) tu es à la limite ( au rupteur) où tu ne peux plus recycler les lactates créés par la filière anaérobie. Tu acidifies ton muscle et tu dégrades les mécanismes de contraction de ton muscle. Bref tu encrasses la machine. Ne jamais oublier que tout n'est que chimie en physiologie humaine.

Donc lorsque tu es à ce fameux seuil tu fonctionnes avec les 2 filières mais avec un ratio tel que tu recycles les lactates au fur et à mesure. Plus un athlète est entraîné plus ce seuil est ténue. Tout se joue à 10/20 watts ou quelques pulsations cardiaques.

Ne pas oublier qu'il y a aussi pas mal d'autres paramètres qui limitent la performance sur la durée: Le mental, la chaîne neuro-musculaire et bien sûr ce carburant précieux qu'est le glycogène du muscle.

 

 

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Oui.

"La filière aérobie permet des efforts longues durées mais avec une intensité limitée. La filière anaérobie permet des efforts très intenses mais de quelques minutes seulement. Mais attention il n'y a pas limite claire entre ces 2 zones. Il y a chevauchement et continuité des filières."

Attention quand même de ne pas créer de confusion entre "filière énergétique" et "zone". Différentes filières énergétiques sont différentes sources d'énergie. La filière aérobie est une source d'énergie qui nécessite un apport d'oxygène et la filière anaérobie n'a pas besoin d'oxygène (en tout cas pas dans l'immédiat). Les zones représentent un découpage de l'intensité de l'effort physique. Les zones peuvent être quantifiées (ou repérées) par les valeurs de la puissance fournie, par les valeurs de la fréquence cardiaque, par des pourcentages de FCmax, etc.. Dans les 5 premières zones (sur les 7), les deux filières fonctionnent en même temps. En fait, à la moindre accélération il faut de l'énergie qui vient de la filière anaérobie puisque l'augmentation de la puissance se fait immédiatement. Le coeur n'a pas le temps d'augmenter sa fréquence de battement donc il faut une source d'énergie libérée immédiatement pour satisfaire notre volonté. Ensuite, si on reste à une puissance plus élevée, la filière aérobie peut prendre le relais (la respiration a eu le temps d'accélérer et le coeur aussi). Même en I1 ou I2, la filière anaérobie fonctionne. Dans la zone I5, la filière aérobie est à son maximum (le maximum d'oxygène possible est consommé, le coeur ne peut pas aller plus vite,...). Dans les zones I6 et I7, les deux zones correspondant aux puissances les plus élevées, la filière aérobie est absente. A de telles puissances on ne peut tenir que quelques secondes (pour I7) jusqu'à une minute (pour I6). Le système cardio vasculaire n'a pas vraiment le temps de réagir donc la FC n'a plus aucune pertinence. Seule la puissance fournie permet de quantifier et délimiter ces deux zones. Ces deux zones s'appellent zone anaérobie alactique (I7) et zone anaérobie lactique (I6) puisque seule la filière anaérobie est sollicitée (énergie ne nécessitant pas de consommation d'oxygène immédiate).

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