Hugo Page victorieuxHugo Page victorieux | © Sly Sly Sport

Comment se passe ta saison pour le moment avec déjà deux victoires à la clé ? 

Pour le moment ma saison se passe assez bien. Je suis assez satisfait des résultats que j’ai obtenus. Je me rends compte tout de même que j’ai parfois du mal à m’exprimer sur des circuits peu exigeants et que j’ai la « pancarte » comme on dit.   

Tu viens de terminer 6ème du Tour du Gévaudan Occitanie (fédérale juniors), es-tu satisfait de ce résultat ? Comment s’est passée la course ? 

Cette course me servait de préparation pour Paris-Roubaix mais j’y allais tout de même pour gagner. 6ème c’est une déception, tant que je ne gagne pas je suis déçu. J’avais pourtant fait une belle course en parcourant la moitié seul à l’avant mais j’ai été repris à 20 kilomètres du but, en perdant à chaque fois du temps en descente alors que j’en gagnais en montée. 5 coureurs sont ensuite partis et j’ai senti que le reste du peloton attendait que je fasse le travail… Ce n’est parfois pas simple sans équipe et je dois me contenter de cette 6ème place en remportant le sprint du peloton. 

Tu as été sélectionné par l’équipe de France pour participer à Paris-Roubaix. Comment as-tu réagi en apprenant la nouvelle ?

J’étais vraiment heureux d’apprendre cette nouvelle et je suis content que le sélectionneur me fasse confiance pour cette course mythique, qui fait partie de mes objectifs du début de saison.

Est-ce ta première participation ? Si oui, as-tu analysé le parcours ? 

Oui ce sera ma première participation à Paris-Roubaix. Nous avons fait un stage d’une semaine dans le Nord ce qui m’a permis dans un premier temps de découvrir les pavés, sur lesquels je n’avais jamais roulé. Le sélectionneur nous a également transmis les vidéos des secteurs pavés pour que l’on puisse les analyser. J’ai aussi regardé de mon côté et j’ai « appris » la course et les différents secteurs pavés. J’aime analyser le circuit en amont, les adversaires et le matériel pour être serein le jour J. Contrairement à l’année dernière, je ne « joue » plus avec le vélo et j’essaie d’être plus dans l’analyse. 

As-tu fait des entraînements spécifiques en allant chercher des pavés ? 

Le stage m’a donc permis de rouler sur les pavés pour la première fois. Puis j’ai travaillé chez moi dans les bas-côtés et sur des pavés de ville, mais ce n’est pas comparable. 

H.Page en clmH.Page en clm | © Guigui photographe

Dans quel état d’esprit abordes-tu cette épreuve ? 

Je suis déjà très heureux de participer à cette épreuve. Je pense que les jambes sont présentes et qu’il faudra laisser faire la course le jour J, en espérant de la réussite. Je ne suis pas stressé et j’ai hâte d’en découdre.

Quelles seront vos ambitions collectives ? et toi plus personnellement ? 

On espère prendre notre revanche sur Gand Wevelgem où on était certainement l’une des meilleures équipes, mais où on n’a pas réussi à aller chercher un résultat à la hauteur de nos espérances. La faute à une mauvaise manœuvre en course. On vient à Paris-Roubaix pour gagner. Le principal sera que ce soit un de mes coéquipiers qui l’emporte, peu importe qui. Il faut que ce soit un bleu qui lève les bras sur le vélodrome et ce sera ça mon ambition : tout faire pour.

Petit pronostic, selon toi qui est le grand favori chez les professionnels ? 

Ils sont 5 ou 6 grands favoris mais sur Paris-Roubaix… Je mets une pièce sur Arnaud Démare parce que je crois en lui et que j’adore la Groupama-FDJ. Je sais que cette épreuve plait énormément à Arnaud ainsi qu’à Marc Madiot et je serai content de le voir lever les bras. 

Par Maëlle Grossetête