Comment as-tu commencé dans le vélo ?

J’ai toujours aimé le vélo. Lorsque j’étais petit, je prenais le vélo pour aller au collège et chaque jour j’essayais d’y aller plus vite. A l’âge de 12 ans, je me suis inscrit à l’école du cyclisme d’Olot. Quelques années plus tard, j’ai arrêté de jouer au basket car je souhaitais pratique un sport plus individuel, donc j’ai fait mes premières courses en vélo avec un vélo Colnago dont taille était trop grand pour moi. Mais je suis arrivé 4ème dans le groupe de tête.

Actuellement, as-tu une autre activité professionnelle ou tu consacres 100% de ton temps au vélo ? 

Lorsque j’étais amateur en Espagne j’étudiais en parallèle aux entraînements et en automne et en hiver je travaillais un peu pour gagner de l’argent. Les 2-3 dernières années je consacre la plupart de mon temps au vélo et je fais des études en Gestion d’entreprise.

En 2015, tu es parti en Angleterre, où tu es resté 3 ans (2015 – 2017) avant de rejoindre AVC Aix en Provence en 2018. Qu’est-ce que t’as motivé à rejoindre le cyclisme anglais et ensuite le cyclisme français ?

Les nouvelles expériences sont toujours une motivation pour moi : nouvelles courses, nouveaux adversaires… Ceux sont des challenges car je dois partir de 0 mais si je suis impliqué dans mon travail, je suis convaincu que j’obtiendrai des bons résultats. Les années en Angleterre ont été très enrichissante grâce à une bonne performance et sportive et à des affaires personnelles externes au vélo. On apprend des bonnes et des mauvaises choses. L’année en France a été aussi magnifique : chaque course était un nouveau challenge et le calendrier amateur français est un des meilleurs du monde.

Adriá Moreno, en 2016Adriá Moreno, en 2016 

Qu’est-ce que tu as aimé le plus et le moins dans chaque pays ?

En France j’aime bien la diversité des courses, ce qui m’as permis de « découvrir » quel type de coureur je suis. C’est un cyclisme d’attaque où il n’y a pas beaucoup de contrôle, ce qui me plaît. En plus, l’ambiance dans l’équipe est géniale. Pour l’instant, je ne saurais pas te dire un point négatif en France…

En Angleterre, j’ai bien aimé le professionnalisme des équipes et le public présent aux courses. En revanche, le calendrier anglais est trop court et il n’y a pas beaucoup de course par étapes. Ceux sont les inconvénients en Angleterre à mon avis.

En Espagne j’aime bien la passion pour le vélo. En revanche, il existe des limitations par rapport à l’âge pour faire partie de quelques courses et je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de course de catégorie .2.

Adriá Moreno, CLM individuelAdriá Moreno, CLM individuel

Quels souvenirs as-tu de ces expériences ? Conseilles-tu ces expériences à d’autres cyclistes ?

Je garde des très bons souvenirs. En Angleterre, découvrir des nouvelles courses, apprendre à analyser les parcours et les adversaires ou chercher les courses à droite et à gauche sont des très bons souvenirs. En France, faire partie de courses dans les Alpes ou en Bretagne est un souvenir incroyable.

C’est quelque chose que je conseille à tous les coureurs. Je remercie Aix Raleigh et Primal, qui m’ont donné l’opportunité de découvrir les coulisses de l’Angleterre et de la France en vélo, ma passion. En plus, j’ai pu améliorer mon anglais et mon français.

Adriá Moreno, en 2018 (AVC Aix-en-Provence)Adriá Moreno, en 2018 (AVC Aix-en-Provence) 

En 2018 tu intègres un team avec quelques coureurs étrangèrs. (Il y a aussi un italien, un anglais et un japonais). L’intégration dans l’équipe s’est bien passée ?

Oui, dès le début, lorsqu’on s’est rencontré la première fois à l’hôtel à Celony, on s’est bien intégré, même si Leo et moi ne nous parlions pas bien français. Jusqu’au dernier jour au Gevaudan, je remercie l’équipe, notamment Florent et Clément, les 2 coureurs avec lesquels j’ai passé plus de temps.

En général, tout le staff nous a très bien accueilli et grâce à ça nous avons pu réaliser une belle performance cette saison. Je suis ravi de faire partie de la famille de l’AVC Aix en Provence.

En 2018 tu as obtenu des très bons résultats, notamment 4 victoires et 10 podiums. Est-elle ta meilleure saison ?

Oui, c’est ma meilleure saison et c’est aussi la saison où j’ai fait le plus de course qui, a priori, ne s’adaptaient pas à mon profil, notamment des critériums sur le plat. Cette saison, grâce à la planification de Jean Michel Bourgouin et de mon entraîneur Emmanuel Batalla (Manu), j’ai pu avoir une bonne condition physique tout au long de la saison, ce qui m’as permis d’obtenir des bons résultats toute l’année.

Adriá Moreno, cycliste de l'AVC Aix-en-ProvenceAdriá Moreno, cycliste de l’AVC Aix-en-Provence

Quel est ton meilleur et ton pire souvenir de cette saison ?

J’ai beaucoup de bons souvenirs mais la Savoie – Mont Blanc est le meilleur. J’étais très motivé, le parcours était incroyable et j’étais bien placé pendant la course malgré la difficulté des cols et du parcours. Je n’avais jamais grimpé de cols si longs…

Le pire souvenir, le Tour de Moselle, j’étais très fatigué et je suis tombé malade avant le départ. Je n’étais pas compétitif mais j’ai tout donné pour remercier l’équipe pour cette belle saison.

Adriá Moreno (AVC Aix-en-Provence)Adriá Moreno (AVC Aix-en-Provence)

Qu’est-ce que tu attends de la saison 2019 ?

Continuer à profiter de ma passion, le vélo. J’espère continuer à vivre des belles expériences. Je me sens prêt, chaque saison j’améliore mon niveau, j’ai une meilleure condition physique et j’acquis de l’expérience. Ça serait dommage de devoir s’arrêter maintenant… Surtout parce que jais que je peux encore continuer à m’améliorer.

Un rêve à accomplir…

Être professionnel du vélo et faire partie des plus grandes courses. J’ai montré que je m’adapte rapidement aux différents types de cyclisme en France, en Espagne et en Angleterre, où j’ai obtenu des victoires importantes, notamment la Vuelta a León en Espagne, la Sprint Cup en Angleterre ou une place au podium de la Coupe de France DN1. Je pense que c’est le moment d’être professionnel du vélo, j’ai démontré que je peux l’être et j’espère que ça va bientôt arriver.