Tu as montré une belle forme la semaine dernière sur le Tour de Savoie Mont-Blanc, en prenant la 11ème place le vendredi matin à Valloire et la 8ème place du contre-la-montre l’après-midi. T’attendais-tu à de telles performances ? 

C’est vrai qu’avant le départ j’étais très motivé car ce type de parcours montagneux correspond plus à mon profil de grimpeurs, avec de gros pourcentages. Cependant, j’avais beaucoup de crainte sur le niveau élevé des coureurs, avec cinq équipes continentales pro. Le parcours et la distance étaient une nouveauté aussi pour moi, cinq étapes en quatre jours, soit un total de 576 kilomètres pour 13 414 mètres de dénivelé. J’ai beaucoup enchaîné ces cinq derniers week-ends, avec la Ronde de l’Isard, Paris-Roubaix, le championnat Rhône-Alpes, le Tour du Beaujolais et la Sportbreizh, ça pouvait être un avantage sur l’ascension de ma forme actuelle mais aussi un risque de cumul de fatigue. J’ai bien géré la récupération entre les courses tout en essayant de conserver mon état de forme. J’ai principalement compris comment sur ce type de course il fallait gérer son effort pour rester en contact avec le groupe des favoris. J’ai aussi pris conscience de la marge à combler pour un jour jouer les premiers rôle sur ce type d’épreuve. Il reste encore du travail pour y parvenir.

Quel était ton état d’esprit avant une telle course à étapes en montagne ? 

J’attendais avec impatience ce type de profil afin de pouvoir exprimer mes qualités de grimpeur. Ce genre d’évènement ne se présente pas tous les week-ends. C’est l’occasion de monter à mon directeur sportif ma progression depuis l’année dernière.

Encore 14ème sur la dernière étape à Cluses dans le groupe des favoris, tu termines 28ème du général. Es tu satisfait de ta semaine ? Quel bilan tires-tu ? 

Bien entendu je suis satisfait de mes performances et de mon évolution depuis l’année dernière en espoir première année. Mais aussi cela me sert comme indicateur, afin de mesurer l’écart qu’il me reste pour monter en puissance dans les années à venir et atteindre je l’espère le monde professionnel. La quatrième étape de 189 kilomètres en a été la preuve.

Que fais-tu après chaque étape pour optimiser au mieux la récupération ? 

C’est sur ce point que l’on peut faire la différence dans le bon comme dans le mauvais sens. Il ne faut rien laisser au hasard et cela s’apprend avec l’expérience. Il faut récupérer dans les meilleures conditions possibles : l’alimentation et l’hydratation sont les bases, les massages sont très importants, il faut profiter de se reposer pendant les déplacements entre les étapes, respecter les heures de sommeil, et surtout éviter les efforts parasites gourmands en énergie inutile. Pour cela, le CCF gère au mieux ce type d’organisation.

Connaissais-tu les cols au programme ? Si non, analyses-tu rigoureusement le menu du jour avant le départ ? 

Je ne connaissais pas la plupart des parcours (à vélo), cependant par habitude de mon côté j’analyse les circuits. Cela a été le cas pour ce Tour de Savoie Mont-Blanc, en m’appuyant sur les informations précises et complètes du site internet de la course. Par ailleurs, avec le directeur sportif du CCF nous faisons un briefing d’avant-course précis avec le rôle de chacun.

Sur quelles courses seras-tu les week-end à venir ? 

Pour ma 2ème partie de saison, le programme est chargé. Je suis engagé aujourd’hui à Mantes-la-Jolie pour participer au championnat de France amateurs. Un repos juste après de 15 jours sera le bienvenu. Je reprendrai par un stage de 3 jours en montagne. Dans la foulée, il me reste de belles échéances, avec la 6ème  manche de la coupe de France DN1, le tour d’Auvergne puis trois semaines de courses au mois d’août en Bretagne avec le championnat de France espoirs, le tour de Moselle et le tour du Gévaudan. Ensuite, en fin de saison deux incontournables : Paris Camembert et le Tour de Lombardie.

Quelles seront tes ambitions collectives et personnelles sur ce championnat de France ? 

J’aurai des objectifs collectifs et personnels sur cette épreuve. C’est une course d’une journée, donc pour moi tout est possible.

Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements, n’hésites pas. 

Je remercie l’ensemble des membres de l’organisation du Tour de Savoie Mont-Blanc car ce type de course demande beaucoup d’investissement en terme de sécurité et de logistique. Tout est bien orchestré et les moyens sont mis en place pour courir dans de bonnes conditions. Bien entendu, mes remerciements vont vers le CCF qui me fait confiance depuis 2 années et me donne les moyens pour réussir.

Par Maëlle Grossetête