Manuel, quel bilan tirez-vous de cette saison 2017 pour l’Amicale Cycliste Bisontine ?
Nous avons un bilan positif, nous sommes content de notre saison. Nous avons gagné une manche de Coupe de France DN2, ce qui ne nous était pas arrivé depuis un certain temps. Et au classement final de cette Coupe de France nous sommes dans notre objectif de top 10 puisque nous terminons septième. Nous avons gagné de belles courses en Elite avec Benjamin Dyball, qui a même remporté une course par étapes (ndlr : La Boucle de l’Artois).

Quels sont les points plus négatifs de la saison, où auriez-vous pu mieux faire ?
Nous avions un groupe de jeunes, qui a mis un peu de temps à se mettre en route. Beaucoup sortaient de deuxième catégorie donc il leur a fallu un certain temps d’adaptation, mais c’est normal.

Benjamin Dyball, comme l’an passé, était votre leader. Comment étaient organisées les stratégies au départ des courses ?
En grande partie, nous nous organisions autour de lui. Dès que le terrain était un peu montagneux, avec des parcours compliqués, c’était Benjamin le leader et tout était fait en fonction de lui. Surtout qu’il nous a montré, dès son retour cette saison, qu’il était tout de suite en forme. Aujourd’hui il est stagiaire avec la formation Delko Marseille Provence KTM, il court le Tour du Jura Suisse et le Tour du Doubs ce week-end.

Ce seront ses premières courses avec l’équipe marseillaise, pourquoi n’a-t-il pas pu courir avant ?
Il avait un visa touristique quand il est arrivé en France, et pour être stagiaire il lui fallait un visa de travail, cela a pris un peu de temps. Du coup il attaque ce week-end avec Delko, et normalement il est prévu qu’il fasse le Tour du Gévaudan, et après sur une course par étapes en Chine, fin octobre, le Tour du Guangxi.

Son programme ne va donc pas interférer avec celui de votre équipe.
Non, ça se goupille bien de ce côté là. Dans tous les cas, nous avions prévu avec Delko pour qu’il puisse courir avec nous la dernière manche de Coupe de France DN2 et la Classique Bourgogne-Franche-Comté.

Comment a-t-il pu obtenir cette place de stagiaire ?
C’est surtout par Joel Pelier, qui était également directeur sportif cette année. Il a eu le contact avec Frédéric Rostaing et a travaillé avec lui. Le but est de passer professionnel là-bas, nous espérons que cela fonctionnera. Il a déjà fait un stage en juillet qui s’est bien passé, il a eu un petit vide début août mais il s’est ensuite bien repris. Je pense qu’il va montrer tout son potentiel sur les courses qu’il va faire en cette fin de saison et il devrait passer à l’échelon supérieur.

Cette année, vous avez donc remporté une manche de Coupe de France avec Jaakko Hänninen. Comment avez-vous réussi à attirer un Finlandais à Besançon ?
Nous avons souvent accueilli de jeunes étrangers, nous sommes toujours ouverts si certains veulent venir chez nous. Ils savent que cette possibilité existe mais dans ce cas précis il nous a été recommandé par Jussi Veikkanen, qui est maintenant directeur sportif chez FDJ. Il connaît très bien le vélo donc forcément, quand il nous a dit que c’était un bon coureur, nous n’avions aucune crainte de travailler avec lui. Il est très appliqué, il a vraiment l’esprit pour faire du vélo à 200 % et cela se ressent. Il a fait une très belle fin de saison depuis le Tour d’Alsace. Là il commence à fatiguer un peu mais c’est normal.

Comment s’est passée son adaptation à son arrivée en France, notamment au niveau des courses qui sont différentes des épreuves finlandaises ?
Au début, il a fallu un peu de temps pour qu’il voit comment cela se passe. Nous avons essayé de le conseiller et il a également beaucoup échangé avec Benjamin Dyball donc il a réussi à se mettre dans le bain assez vite. Cela changeait pas mal dans le sens où il y a du monde sur les courses, ça roule fort tout le temps.

Va-t-il rester à l’AC Bisontine l’année prochaine ?
Nous souhaiterions le garder encore une année mais je sais qu’il a des contacts avec quelques équipes continentales donc nous verrons. Mais il n’y a rien de fait pour le moment. C’est un coureur plein de qualités donc son but est de passer professionnel dans les années à venir.

Avez-vous déjà anticipé l’effectif de l’année prochaine, par rapport aux éventuels départs de Benjamin et de Jaakko ?
La motivation du club a toujours été de former de jeunes coureurs, nous avons toujours un effectif assez jeune. En ce moment, nous avons un bon groupe de Juniors qui débarque. Ils vont tous commencer en deuxième catégorie mais nous aimerions bien les accompagner plus haut. Un groupe sera créé avec ces jeunes, plus d’autres jeunes qui ont bien progressé cette année, et en trouvant un ou deux cadres cela devrait définir l’ossature pour l’année prochaine.

L’année prochaine, il n’y aura plus de manche de Coupe de France sur piste. Comment réagissez-vous à cela, sachant que l’AC Bisontine a une forte culture de la discipline ?
Il faut d’abord reconnaître que tout le monde n’était pas pour cette manche piste. Nous étions une des rares équipes à trouver cela intéressant. Maintenant nous allons nous adapter, c’était surtout du bonus. De toute façon nous n’allons pas mettre dehors nos pistards qui étaient chez nous parce qu’il n’y a plus cette manche. Je pense que cela apportait quand même, en France nous avons des bons coureurs qui se sont mis à faire de la piste, les résultats sur la discipline sont intéressants donc je pense que c’était pas mal. Gaël Suter va certainement rester chez nous l’année prochaine, avec Joseph Berlin-Sémon, et ils iront sur de belles courses sur piste qui existent. Et ils seront présents sur la route aussi.

Pour les dernières courses de la saison, quelles sont vos ambitions ?
Nous espérons faire un bon Tour de Moselle ce week-end. C’est pour nous la dernière course par étapes de l’année et nous allons essayer de bien finir. Puis nous allons repartir directement sur l’organisation de la Coupe de France de Cyclo-cross à Besançon le 15 octobre. La fin de saison sera intense pour le club.

Propos recueillis par Adrien Godard