Les dernières éditions de ces championnats master sous l’égide de l’UCI ont prouvé que la mayonnaise avait plutôt bien prise.

Comme tout événement en voix de « popularisation », il subsiste légitimement des points à améliorer et parfois une orientation à éclaircir…

Dès que l’on touche à la décernassions de titres, de surcroit avec le prestige de la planète entière, alors oui les règles doivent être claires et la rigueur indispensable.

Si l’idée d’un tel championnat est séduisante, elle peut susciter des intérêts divers.

Elle n’en reste pas moins cohérente sportivement lorsque l’on observe les bagarres plutôt relevées qui s’y jouent.

Le cyclisme a cet atout indiscutable que l’on peut le pratiquer jusqu’à grande maturité. Le nombre croissant de pratiquants dans le monde et l’évolution du vieillissement de l’homme font que le maintien d’un niveau physique compétitif ne cesse d’être repoussé.

Tout ça pour dire que les performances constatées dans les catégories d’âges sont bluffantes et qu’une telle manifestation n’a pas à rougir. D’ailleurs il n’est pas rare de voir certains lauréats ‘’quadras / quinquas’’ évoluer encore dans des pelotons de très bon niveau, en y tenant une place honorable. Peu de sport permettent cela et on peut imaginer que le rendez-vous mondial trouvera encore un nombre d’adeptes croissant et un public admiratif.

 

Outre la performance pure qui est indissociable d’un championnat à l’avant du peloton, le mixe proposé avec l’appellation ’’granfondo’’ laisse entrevoir un esprit d’ouverture au plus grand nombre. D’autres objectifs peuvent ainsi agrémenter l’épreuve et une telle cohabitation cadrée peut créer une ambiance intéressante. Les sceptiques s’engouffrent souvent dans l’ambiguïté qui peut en émerger. Tout comme les catégories extrêmes d’un master, parfois caricaturées, alors qu’elles y ont une place particulièrement et respectueuse. Lors des protocoles les maillots et titres décernés sont évidemment les mêmes mais la profondeur des fiertés sur les visages est sans équivoque. Poznan 4Départ d’un coureur sur la rampe de lancement

A Poznan par exemple, on pouvait être surpris de sentir sa gorge se serrer devant le menton tremblant de ce papi néozélandais (cf photo). On pouvait imaginer, sur fond de son hymne national, toute sa vie bien remplie dont le vélo était assurément inscrit… Une autre facette qui contribue à agrémenter la beauté et la diversité de notre passion commune.Poznan 1

 

Autour du village, le défilé continu des maillots nationaux venu du monde entier est une base solide pour la singularité de l’atmosphère qui règne toujours lors de ce rassemblent annuel.

Il n’est pas rare que des liens étonnants se tissent ici, tant sur le vélo qu’en dehors.

L’orchestration permet aussi la mise en valeur du lieu d’accueil et l’aspect touristique n’est pas négligeable, surtout pour les accompagnants.

Bref, pas mal d’atouts qui font que le concept a tout pour plaire.

Pas étonnant que les manches qualificatives (UCI granfondo world series) s’étoffent à grande vitesse. Dix nouvelles courses la saison prochaine, soit 27 au total sur les 5 continents. Les critères de qualification ont pour le coût été légèrement resserré, car si on reste sur un support de masse, la logistique doit trouver son équilibre.

 

Pour revenir à Poznan, ce choix d’attribution  d’organisateur du ‘’grand bal’’ a certainement été réfléchi, mais il aurait mérité meilleur écho. En effet, tout ici avait de quoi séduire. Mais force est de constater que les discussions entre coureurs et autres tournaient autour de leur déception quant à cette édition. Il faut dire que les deux dernières étaient plutôt réussies et que chacun s’attendait à découvrir de nouveaux plaisirs. Inutile d’énumérer  les trop nombreux manquements car le but n’est pas d’accabler outre mesure. En revanche le nier aurait été tout aussi irrespectueux. Nul doute que les dirigeants des opérations ont pu constater les flagrantes faiblesses et qu’ils auront à cœur de rectifier le tir rapidement.

Vous constaterez que notre délégation Française est toujours bien représentée. Certaines et certains ayant d’ailleurs suggéré qu’un minimum de cohésion par le biais de notre fédération serait une initiative appréciée. A bon entendeur ! Poznan 3La délégation française à Poznan

 

 

Sur le chemin de la Pologne, pas mal de Frenchies avaient fait une halte sur La Louis Pasteur.

Une cyclosportive au milieu de leur voyage en guise de mise en bouche dont l’organisation, elle, n’a plus rien à prouver. Un magnifique dimanche, une agréable ambiance Jurassienne. Surtout une ville de Dole resplendissante et accueillante.

Probablement trop afféré à la tache l’organisateur Mr Thierry Delacroix n’aura pas pris le temps de nous en dire plus, malgré notre présence et notre longue attente…

Rendez-vous pris pour une prochaine édition, car cette cyclosportive, forte de ses 25 ans, vaut le déplacement !

Pour aller plus loin : les résultats des différentes catégories des mondiaux de Poznan sont à retrouver à l’adresse suivante : http://www.ucigranfondoworldseries.com/