Comment s’est passé votre stage malgré le mauvais temps ?

Notre stage n’a pas été perturbé par la neige comme cela fut le cas dans quelques régions françaises. Cependant, nous avons eu trois jours de pluie, dont deux où nous avons opté pour l’entraînement sur home traîner, afin d’éviter de tomber malade avant les premières courses, car les températures étaient assez basses.

Donc, plus de home traîner que prévu, pas trop frustrant ?

Frustrant, oui et non. Car venir en stage pour faire du home traîner alors que nous étions dans un cadre idyllique pour bien travailler, ce n’est pas l’idéal, mais nous avons aussi l’habitude de nous adapter aux conditions climatiques, et nous pouvons travailler de manière très efficace sur home traîner.

Le stage a t-il été le moment d’intégrer les nouvelles ?

C’était la première fois que nous étions toutes réunies avant le début de la saison. Ça a été l’occasion de mieux se connaître, de discuter. Nous avons pu faire quelques jeux de société ensemble pendant les moments off.

Dans le détail, c’est surtout accumuler des kilomètres ou déjà travailler le spécifique, comme préparer les sprints et le placement?

Ce stage permet de travailler beaucoup de choses. Tout d’abord, une grosse base foncière est primordiale, même si nous sommes arrivées à ce stage avec de grandes sorties dans les jambes. Ensuite, la part de travail spécifique est incontournable pour toutes les filles puisque, dans quelques jours, nous serons dans le vif du sujet.

Mais, lors de ce stage, le plus important pour nous est de travailler la cohésion par l’intermédiaire de divers exercices tels que les lancements de sprints ou les bordures.

Avec les nouvelles étrangères, échangez-vous en anglais ou parlent-elles un peu français ?

Au sein de l’équipe, nous avons quatre étrangères (deux australiennes et deux hollandaises) dont deux comprennent et parlent français tandis que les autres commencent à l’apprendre.

Ça fait vraiment plaisir de voir des étrangères qui arrivent et qui ont l’envie d’apprendre notre langue. Donc, de notre côté, nous faisons naturellement l’effort de parler anglais, et nous voyons petit à petit que chacune progresse à son rythme.

Tu étais à la présentation à Paris, quels sentiments avec le recul ?

Pour l’équipe, c’est une bonne expérience d’être présente sur un tel événement avec les médias. La FDJ nous soutient financièrement, mais aussi humainement. Ce genre d’événement nous permet de nous mettre aussi plus en avant, et cela nous permet d’échanger avec l’équipe masculine.

Qu’en est-il de la progression de l’équipe ?

En 2017, l’équipe a pu progresser grâce à l’arrivée de la FDJ, de plusieurs étrangères de renom, et de moyens matériels mis à notre disposition. C’était une année de transition pour nous, et maintenant nous voulons vraiment nous imposer au niveau international avec Shara Gillow et Roxanne Fournier, nos deux leaders.

De ton côté, quel sera le premier gros objectif du calendrier ?

Pour ma part je reprends sur la semana Valenciana, une course par étape de 4 jours. J’ai été un peu perturbée dans ma préparation hivernale par des soucis personnels et par deux chutes. Donc, j’espère être en forme sur les courses ardennaises, que j’apprécie beaucoup par le profil et l’ambiance. Mais, mon gros objectif sera le championnat de France sur route qui se déroulera à Mantes-la-Jolie.

De plus, je suis en général en forme sur la période estivale, donc j’espère bien figurer sur les belles courses de cet été.

Quel sentiment t’inspirent les Strade Bianche qui semblent être un objectif majeur pour Shara Gillow ?

Je pense que Shara prend chaque départ pour briller ! L’année dernière, elle est passée très proche de la victoire sur les Strade Bianche, c’est une course qui lui convient bien avec une arrivée au sommet de Sienne, sur la célèbre Piazza del Campo. Cette course est très spéciale avec un parcours accidenté sur des secteurs de chemin en gravier, où il faut toujours être concentrée et placée.

Shara a fait une très belle année 2017, avec d’excellents résultats sur les courses World Tour. Je pense qu’elle a pris encore plus confiance en elle, et reviendra en 2018 sur les Strade Bianche avec de belles ambitions.