Ma passion pour le cyclisme est née grâce aux Colombiens. J'avais 7 ans lorsqu'ils ont débarqué sur le Tour (vive l'air "open") et dès 1984 j'étais fan et depuis rien n'a changé. J'ai lu il y a quelques années déjà sur internet ces anecdotes sur les bains vinaigrés, les nids d'hirondelles à dégager etc. et c'est vrai que j'aime découvrir l'envers du décor. Comme d'autres, j'aimerais lire cela en français mais je pense aussi que le succès serait modéré. J'ai modestement écrit quelques articles sur le cyclisme colombien pour cyclismag et velochrono mais le nombre de lectures était toujours bien plus faible que celui de mes "confrères". Peut-être avaient-ils un style plus intéressant mais je pense que le problème est ailleurs. A moins d'y aller franchement fort en faisant passer les cyclistes colombiens pour des narcos, avides de violence et de sexe, je ne vois pas comment intéresser les foules. C'est vraiment dommage mais c'est comme ça. Michel, si tu lis encore les articles des sites colombiens, la qualité n'est guère meilleure que dans les années 1980. Revista mundo ciclistico d'Urrego a le mérite d'apporter quelques infos intéressantes parfois mais c'est bien léger. Peu d'analyses, de réflexion sur l'avenir du cyclisme en Colombie, souvent des copiés-collés d'articles "promo" des équipes elles-mêmes (GW, Colombia, 4-72). Je ne parle même pas l'espagnol et pourtant je suis souvent affligé de voir des sportifs aussi peu soutenus par des journalistes de qualité. Il était évident par exemple que Mauricio SOLER était un "hors classe" chez les juniors et les U23. Il a dû attendre 2007 et son TDF pour être enfin reconnu dans son pays comme un champion et mériter des vrais articles. Et ça continue aujourd'hui. Je ne comprends pas la passion autour de SEVILLA (et même CARDENAS) alors qu'il faudrait davantage louer le travail de 4-72 (anciennement Colombia es Pasion) et d'équipes formatrices qui ont permis à URAN, HENAO, BETANCUR (le programme Orgullo Paisa) ou QUINTANA d'exister.