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Paul ARBERET

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  1. 373 classés au challenge Madone dont le classement vient d'être publié. Je finis à la 45ème place... Assez content de ma régularité sur ces deux épreuves mythiques si rapprochées malgré les conditions météo effroyables de la seconde. J'encourage tous ceux qui ne s'y sont pas frottés à tenter l'aventure l'année prochaine ! http://www.letapedutour.com/docs/Madone_Challenge_2012.pdf
  2. je pense qu'il y a une erreur... je suis allé récupérer ma voiture à Alberville après l'épreuve, et je suis remonté à la Toussuire (où j'étais logé) derrière les camions et les cars balai. Ils ne laissaient personne derrière eux. Officiellement, l'arrivée était "autorisée" jusqu'à 18h30, et comme il y avait trop de "hors délais", ils ont accepté les retardataires jusqu'à 20h, c'est à dire quand les balais sont arrivés à la Toussuire, ce qui fait 13h de vélo au max !
  3. Les résultats du challenge Madone (qui interclasse les participants aux deux Etapes du Tour) ne sont pas encore disponibles (ou je n'ai pas su les trouver). Nous étions 800 inscrits aux deux étapes si on en croit le site de l'ASO. Pour ceux qui ont enchainé ces deux superbes épreuves à moins d'une semaine d'intervalle, ce serait sympathique d'échanger sur nos/vos impressions respectives, difficultés, sensations, récupération. Si quelqu'un a trouvé où trouver ce classement, qu'il fasse signe ! Merci. A+
  4. tout pareil à quelques broutilles : 4920m et 198 km (en en ayant déclenché sur la ligne de départ).
  5. Et voilà ! Pari tenu. Entre joie, fierté et déjà nostalgie du devoir accompli ! Mais ce ne fut pas si simple d'enchainer cet acte II après l'acte I à 6 jours d'intervalles, avec une semaine de boulot intense entre les deux... Et puis quel Acte II, quelle épreuve, comme si les cieux avaient décidé de tout faire pour nous compliquer la chose ! Mais la tenacité, la folie (un peu si quand même) ont eu raison des conditions climatiques. Que tous ceux qui n'ont pas pu finir, et que je salue au passage, me pardonne d'étaler ma fierté... Je les félicite d'avoir tout essayé. Un grand homme a dit : "le courage, c'est de savoir renoncer". Non je n'ai pas eu le courage de renoncer. Vous avez eu le courage de mettre pied à terre à temps sagement pour que l'irréparable n'arrive pas ! Bravo. J'ai eu la lacheté de laisser parler mon ego pour aller jusqu'au bout de moi même et me prouver, quoi d'ailleurs ? Euh... rien. Je n'ai pas pris le grand plaisir que j'avais pris dimanche dernier, au lieu de ça, j'ai pris le stress et la peur de la chute, j'ai grelotté comme tous dans les descentes, et les faux-plats. Non je n'ai pas pris de plaisir. Je me suis enfermé dans mon exercice sportif, à scruter mon cardio, à mesurer mes temps, à m'alimenter quand et où il fallait... Vanité peut-être, que sais-je ? J'avais commencé cette journée par un optimisme béa, en faisant confiance à dame météo, qui avait prédit un temps calme. Pau, 15 degrés, je ne prends pas le coupe-vent, juste des manchettes. Grossière erreur ! Départ dans le deuxième sas, rapide, mais route sèche. En à peine plus d'une heure à vive allure nous sommes à Laruns au pied de l'Aubisque à presque 35km/h. Pour le moment, c'est idéal ! Et puis l'ascension de l'Aubisque se passe sans encombre jusqu'à Gourette, je ne m'enflamme pas, mais je monte plus vite que la Madeleine la semaine dernière. Est-ce l'effet du deuxième sas, mais j'ai la sensation de me faire moins doubler. L'analyse de mon ascension me montrera que c'est parce que je monte incroyablement plus vite (>1000m/h). A partir de Gourette le froid, l'humidité puis le brouillard et enfin la pluie nous accompagnent sur la partie finale dont j'avais un peu sous-estimé la difficulté (ma dernière visite ici date de plusieurs années). L'enfer commence alors ! La route est gorgée d'eau et sans aucune visibilité, la route en balcon qui descend en direction du Soulor est une patinoire. Au premier passage canadien, le concurrent qui me précède se retrouve par terre ! La courte remontée sur le Soulor ne me permet pas de me réchauffer et c'est parti pour la longue descente vers Argeles. Je suis trempé, congelé, tout tremble, même après Arrens Marsous où nous retrouvons une route sèche, je suis scotché et n'avance plus. Ravitaillement copieux impératif à Argeles. Gentillesse des bénévoles, ils sont trois autour de moi pour m'embuquer, me cajoler. Pas le temps de trainer, il faut se remettre en route. Et on m'annonce du soleil derrière le Tourmalet ! J'en rêve déjà en espérant comme la semaine dernière que par magie les nuages vont se déchirer... Hélas en direction du Tourmalet, le brouillard semble bien accroché à mi-pente. On verra bien ! Un petit paquet se reforme après le ravito en direction de Luz. Ca roule un peu trop vite à mon gout, car les muscles sont engourdis par le froid, mais je préfère faire l'effort pour rester au contact et ne pas me retrouver seul pour remonter l'interminable vallée, où on est toujours en prise. Luz, c'est parti pour la deuxième ascension, la plus sévère de la journée. C'est la quatrième fois en un mois que je grimpe ce versant. Je sais parfaitement comment je dois le gérer : en dedans jusqu'à Barèges, après il y a 2 km très durs avant le parking de la station de ski. Ensuite la nouvelle route offre un certain répis, il y a même un léger replat. Et puis c'est le final soutenu d'abord et ses 2 derniers redoutables kilomètres où on ne passe qu'en serrant les dents. La pluie fouette mon visage. J'aperçois la webcam sommitale et je fais un grand geste de la main créant l'ilarité les courageux spectateurs, mouillés comme nous, et gelés plus que nous ! Descente dantesque... Je me surprends tout de même à prendre des risques, je connais chaque virage par coeur et dans le brouillard je sais où prendre de la vitesse sans me mettre en danger. Merci une fois de plus mon choix jante alu + pneu. Je n'envie pas les malchanceux en boyaux tétanisés au bord de la route en train de réparer... In-ter-mi-na-ble descente. J'ai l'impression d'avoir plus froid que 2 semaines plus tôt lors de la Pyrénéenne où pourtant nous avions eu pluie et neige mêlées au sommet. Mais je suis moins couvert ! Ravitaillement impératif à Ste Marie où un bénévole veut me forcer à aller me réchauffer sous la tente ! Je n'arrive pas à m'arrêter de grelotter, je ne peux pas articuler une parole. Je sais qu'en repartant je vais pouvoir me réchauffer rapidement. Hum, les longs faux-plats et quelques raidards avant Payolle n'y suffiront pas. Le coeur ne veut pas monter tant que je n'aurai pas retrouvé mes calories. Et le brouillard et la pluie sont de retour. Non je n'aurai pas réussi à retrouver mon rythme avant le col d'Aspin. Ce n'est qu'une impression, facheuse, car je perds un peu le moral... Je crains une baisse de régime dans le final. Le dépouillement de mon ascension démentira cette impression puisque je suis encore au dessus de 950m/h, limite haute de mes capacités. Je ne peux profiter de la magnifique descente du col d'Aspin dont j'aime -par temps sec- les épingles sinueuses... Il faut rester vigilant et anticiper chaque courbe avec doigté. Les prises d'angle doivent rester limitées. Tel le funambule sur son fil, nous glissons adroitement dans un équilibre totalement précaire, et fort heureusement, sans encombre jusqu'au pied. Arreau, pied de la dernière difficulté. 18 km au but, sommet du Peyresourde. Je retrouve l'énergie et le mental. Il doit faire moins froid, ou je m'y suis habitué. Je n'y pense plus. Nous sommes un petit paquet de 3-4 à se relayer à régime modéré avant d'attaquer les pentes plus sévères à 8 km du sommet. Je n'aime pas cette ascension, où on devine sans jamais voir l'objectif du col. La route large apparait faussement facile. Certaines pentes sont pourtant sévères, comme le rappellent les panneaux d'indication kilométrique. C'est mon point fort, le final, je me décide à tout donner. Le coeur monte, je reprends confiance, et le souvenir de l'ascension de la Toussuire dimanche dernier me galvanise. J'appuie, d'abord en souplesse 34x25, puis je me risque à me violenter un peu en tombant une dent tout en maintenant ma cadence de confort de 70t/mn. Je suis à bloc, maintenant je ne gère plus, je me fais enfin ce plaisir. Ce sont 8 km de grand bonheur que je m'offre, il faut bien ça, et je bascule au sommet euphorique. Une folle descente m'attend. J'en connais parfaitement chaque recoin. 5 km sous le sommet la route est sèche, le compteur indique 75km/h dans les longues lignes droites, je me fais là aussi ce petit plaisir. Luchon, les barrières, les spectateurs massés qui nous acclament. Nous sommes trois, tels trois échappés, nous nous prenons au jeu d'un sprint fou. Je me fais distancé par le plus frais, mais je m'offre le second ! Ce n'était que pour la 263ème place au classement ! Bilan : 289/4400 à l'acte I, 263/3800 à l'acte II, j'attends avec impatience le classement du challenge Madone !
  6. J'ai entendu dire que Brigitte n'avait pas eu l'autorisation de passer en Espagne, sinon le parcours de ces dernières années aurait été maintenu. Je ne partage pas bien l'avis concernant la difficulté du parcours car l'ascension du Menté par St Béa et du Balès par Mauléon sont toutes deux plus difficiles que sur les versants opposés. Je pense donc qu'il risque d'y avoir du dégat, y compris sur les "petits" parcours. Pour ma part je vais essayer d'y participer, surtout si c'est la dernière. L'organisation y est toujours impeccable, c'est une cylo qui a taille humaine, avec une ambiance très bon enfant. Mention spéciale pour le repas d'arrivée au Casino de Luchon, très convivial et toujours bien apprécié pour échanger et partager ses impressions d'après-course. Venez nombreux !
  7. pour le sommeil, dimanche dernier pour l'acte I, j'ai testé un truc génial car je dors jamais bien la veille des cyclos (je ne dors jamais bien tout court d'ailleurs) : voilà 45 ans et un peu plus d'existance et je n'avais jamais pris un somnifère. Je me suis laissé tenter par la prise de ce cachet "très léger" (dixit le toubib), et je ne regrette pas une seule seconde. Je suis allé me coucher à 9h (pour un réveil à 4h car je logeais loin du départ) => j'ai dormi immédiatement et d'une traite, et me suis réveillé en pleine forme ! Essayer c'est l'adopter. Je n'hésiterai donc pas une seule seconde vendredi soir en allant au lit. 🆒
  8. j'ai eu le problème de connexion moi aussi pendant 2 jours malgré la création d'un compte sur le site Mavic "tout comme il faut" en essayant de me connecter depuis mon boulot. Et puis j'ai réessayé depuis chez moi et ça marche nickel. Je pense que ça peut être lié à un paramétrage du pare-feu de ta machine. Si c'est ta machine, fais l'essai de te connecter en désactivant temporairement le pare-feu, et si tu n'as pas les droits d'administration qui te permet de le faire, il ne te reste qu'à squatter chez des copains pour te visionner sur leur machine !
  9. Je viens abonder dans le sens des messages déjà diffusés : - organisation impeccable et gentillesse des bénévoles. Un bémol toutefois : j'aurai apprécié de trouver un peu de "salé" sur les derniers ravitos et du coca... - l'année dernière j'avais apprécié à St Flour le repas chaud "purée/saucisse". Cette année, c'est un véritable scandale de nous filer une banane, une barre de céréales et trois madeleines ! Pour ce qui est du parcours et de mes sensations : Somptueux, que du bonheur. Je suis du genre "diesel" au long court, étant parti dans le premier sas compte tenu de ma 130ème place à St Flour l'année dernière, j'ai eu un peu de mal à me mettre en route sous la pluie sur les 20 premiers kilomètres sans prendre trop de risque (nombreux dos d'âne, passages à niveau). 34km/h au compteur au pied de la Madeleine... Je reconnais des têtes connues sur Paris-Nice l'année dernière. On échange quelques mots d'amitié. Et puis dans la Madeleine, je monte bien avec de bonnes sensations, étonné néanmoins de me faire doubler tout le long. Je ne perds pas le moral, mais je commence à douter que je vais faire une bonne étape. Et puis ça sent la météo qui s'arrange dès qu'on bascule au sommet de la Madeleine. Je fais une bonne descente malgré les passages encore humides. Je ne regrette pas d'avoir fait le choix de jantes alu et pneus continental 4 saisons (increvables). Certains sont visiblement moins aguerris sur les routes mouillées, pourtant je ne suis pas excellent descendeur. Au pied du Glandon après un bon ravitaillement que je décide de ne pas sauter, je me décide à enveler mon coupe-vent. Le soleil généreux est de la partie, mes sensations sont meilleures. Je n'ai pas l'impression de grimper plus vite que la Madeleine, mais je remonte des dizaines de concurrents qui visiblement se sont emballés sur le premier col. Pour le moral c'est excellent. Je reste prudent car je connais les difficultés extrêmes de la partie sommitale. Je la passe en dedans, très souple en 34x28. Certains ne s'attendaient pas à des pourcentages si sévères et sont scotchés avec des braquets inadaptés. L'enchainement sur la Croix de fer se passe sans encombre. Visiblement certains sont surpris par ce dernier ressaut de 2km pas difficiles. Quand on est en forme, on est plus lucide pour bien descendre. Je me surprends à bien trajecter et prendre autant de plaisir dans les épingles raides en amont de St Sorlin d'Arves. J'apprécie la précision et rigidité de pilotage de mon C59... Le Mollard arrive bien rapidement, il faut remettre la machine en route. Je suis très vite dans le match. Mes souvenirs de cette ascension sont bien présents dans mon esprit. Il ne faut pas s'emballer dans les forts pourcentages du début. Après ça se calme, et il faut en garder pour les quelques ressauts à l'entrée d'Albiez. Et puis c'est la descente dangereuse et technique. J'attaque fort avec précision. Quel bonheur de couper les virages sans la crainte de croiser une voiture ! Ravitaillement impératif et plein d'eau avant d'attaquer la "grimpette" de la Toussuire. Les bénévoles sont contents de m'accueillir, ils n'ont pas vu beaucoup de concurrents s'arrêter. Je préfère ce petit arrêt qui va me permettre de monter sans manquer de carburant. Je sais que ça n'a rien d'extrême, mais il est difficile de juger combien l'organisme est entamé par les efforts déjà réalisés. Et c'est parti pour cette dernière difficulté. Il fait chaud à présent avec le vent dans le dos dans les pentes sévères des trois premiers kilomètres (avant de quitter la route qui file vers la Croix de fer). Ca passe plutôt bien. J'entraine un braquet en souplesse 34x25 pour maintenir ma cadence de pédale autour de 70 tours/minute. L'euphorie commence à me gagner, ce sont des dizaines de participants, à la dérive, que je dépasse. J'accélère progressivement. Je me sens très bien. Les kilomètres défilent. Je profite du replat avant Villarembert pour faire redescendre le coeur. Maintenant c'est gagné, au diable la prudence sur les 3 kilomètres sévères qui suivent, je donne tout, je laisse le coeur monter au maximum de mes capacités. Au Corbier, je passe la "plaque" histoire de finir en force sur les pentes faciles du final. Je ne peux pas m'empêcher de taper le sprint avec un participant qui a pris ma roue en entrant dans la Toussuire et tente de me dépasser ! Et comme d'habitude, une fois la ligne passée, l'émotion me gagne et me déborde. Classement : 289 en 7h18 sur 4400 classés, tout à fait comparable à ma performance de St Flour (130/1982), fier et heureux d'avoir bien géré et pu prendre autant de plaisir sans finir "cramé". Prochaine échéance : samedi prochain sur l'acte II, avec pour ambition de bien figurer au challenge Madone des finishers des deux actes.
  10. Bonjour Stéphane, depuis l'année dernière le temps réel qui fait le classement correspond au temps réalisé effectivement et non au "scratch". A+
  11. Bravo pour le récit et la franchise. Je tempère du coup mon "jugement" à l'égard de ceux qui ont "triché" car j'imagine que nombreux sont ceux comme François Granet qui n'ont pas vu le "mal" à poursuivre sur le petit parcours et qui se sont trouvés classés sans se douter une seule minute qu'ils allaient l'être. Nous venons de recevoir un mail d'excuses de l'organisateur ce soir, j'accepte ses excuses, et comprends que la priorité soit donnée à la sécurité plutôt qu'aux contrôles de chronométrage. Celui-ci recommande dans son mail à tous ceux qui n'ont pas parcouru le grand parcours dans son intégralité d'avoir le fair-play de se signaler par email. J'invite donc tous ceux qui sont dans ce cas à le faire. Merci d'avance. A+ Polo
  12. Merci Jean-Pierre, et à bientôt sur le vélo pour l'EdT ! J'ai oublié dans mon message (déjà assez long) de remercier les nombreux bénévoles sur le parcours, à l'arrivée, aux carrefours dangereux et aux ravitaillements, disponibles, souriants malgré des conditions difficiles pour eux aussi. Mes critiques -raisonnables et raisonnées- constructives visaient principalement à recommander à l'organisateur un ou deux points de contrôle sur le parcours pour les futures éditions. Cela me semble être une prestation élémentaire qu'on est en droit d'attendre sur une cyclosportive. Sinon on va faire de la randonnée en FFCT, FSGT (ce que je pratique presque tous les week-ends) sans dossard, sans chrono, et pour -beaucoup- moins cher. A+ Polo
  13. Bonjour à tous, je suis nouveau sur ce forum et me suis spécialement inscrit pour raconter ma Pyrénéenne. Ayant été comme certains finisher de l'étape du tour 2011 en Auvergne, à la 130ème place, je connaissais mes capacités d'endurance face aux difficultés du parcours d'une part, et conditions météo d'autre part. Difficile de comparer les deux épreuves... Pourtant il me semble que les conditions ont été plus difficiles encore dimanche à la Pyrénéenne. Certes, à l'EdT, il y avait eu ce vent terrible qui balayait le plateau avant Allanches... mais les conditions s'étaient sensiblement améliorées ensuite. Dimanche, la seule période d'accalmie fut la "boucle" Aspin-Saint Lary-Hourquette pour de nouveau se dégrader sur le final dans le Lingoust puis l'ascension d'Hautacam (sans parler de la descente hors course qui a été compliquée à gérer). Donc pour la météo, je considère que la Pyrénéenne a été plus difficile. Question profil, j'ai mesuré un dénivelé dimanche de 4700m avec ce final à Hautacam, ascension terrible, s'il en est, et qui survient au kilomètre 172 avec des pentes qui dépassent par endroit les 13%. Donc presque plus de 1000m de dénivelé de plus que l'étape Auvergnate (mesurée à 3800m) dont le final était sensiblement moins exigeant à partir du Plomb du Cantal ! Là encore je considère la Pyrénéenne plus difficile. Compte tenu du temps perdu dans les descentes sur les freins, et du manque d'influx nerveux (l'organisme dépense de trop nombreuses calories à se réchauffer au détriment de la performance sportive), et malgré une condition physique au top (pas de loin de 10000km d'entrainement, de gros dénivelés en montagne, une bonne récup d'avant course), je signe ma plus minable performance (vitesse moyenne, classement 100ème sur 200 classés...) avec des temps très inférieurs à mes meilleurs temps sur chacun des cols... Côté plaisir, il est clair que le(s) même(s) parcours avec beau temps procure(nt) de grandes sensations incomparables entre l'Auvergne et les Pyrénéees. Sauvage, variée et pittoresque, j'ai beaucoup aimé le tracé de l'edt auvergnate, compliquée aussi de par la multitude de "petites" ascensions magnifiques. Les Pyrénées avec ses 4 vallées si différentes alternent paysages grandioses de haute montagne au passage du Tourmalet, et d'alpages paisibles et reposants à l'Aspin, sauvages à L'Hourquette, inédits au Lingoust... Mais dans les conditions extrêmes, peut-on parler de plaisir ? Alors me direz-vous, pourquoi avoir été aussi nombreux à boucler ces parcours ? Par masochisme ? Non certainement pas, ces épreuves sont longuement et murement préparées pendant les longs mois qui précèdent et il est donc difficile de reculer sans avoir la frustation que toute cette préparation n'a servi à rien. Et puis, il y a tout de même, disons le, la fierté personnelle de l'avoir fait, d'avoir su gérer ces nombreuses difficultés et de les avoir surmontées. Petite ombre au tableau : les tricheurs. J'ai remarqué comme vous les nombreux concurrents qui ont mis le clignotant à gauche dans Ste Marie de Campan, ou à monter dans des voitures suiveuses douillettes (et pouvoir se changer et réchauffer). Certains auront été "pointer" à l 'arrivée à Hautacam et figurent au classement. Je ne comprends pas bien la logique de ceux là. Je comprends qu'on puisse abandonner. J'ai moi même déjà abandonné, il n'y a aucune honte à ça, mais tricher me semble d'une telle insulte et irrespect pour ceux qui ont fait l'effort de boucler d'intégralité du parcours sans assistance. En tous cas, l'organisation aurait pu prévoir un pointage à Saint Lary pour éviter ce type de tricherie. Cela aurait valorisé la performance des véritables finishers ! Je suis inscrit sur les deux étapes du tour, j'espère tout de même que les conditions seront plus favorables, mais c'est pas gagné pour dimanche prochain si on en croit les prévisions météo !
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