On a aimé, 

Antonio Tiberi en route vers le titreAntonio Tiberi en route vers le titre | © UCI

L’attitude exemplaire d’Antonio Tiberi, le junior Italien, lors du contre-la-montre des Championnats du Monde au Yorkshire. Rappel des faits : il s’élance et au bout de 10 mètres se rend compte qu’il a un problème sur son vélo, sa chaine se bloque… Le garçon reste calme, rejoint le bout de ligne droite où sa voiture suiveuse le rejoint. Il donne son vélo hors de fonction à un mécano, sans le balancer malproprement, prend un nouveau vélo sans aucun énervement, pense à prendre le bidon du vélo « en rade » et devient au final le nouveau Champion du Monde de chrono juniors. Ce gars, c’est simple, il a la classe, le talent, le respect de tout le monde…donc largement de quoi faire la une de On a aimé de la semaine. 

Podium CLM Elites Hommes Mondial YorkshirePodium CLM Elites Hommes Mondial Yorkshire | © UCI

L’émotion de Rohan Dennis et de son entourage à l’arrivée du contre-la-montre individuel où il a doublé son titre de Champion du Monde. L’Australien avait bien préparé son affaire, son retour, sa revanche, sa mise au point, liste non exhaustive. En conflit avec son équipe Bahrain-Merida qu’il prend un soin méticuleux à ne pas mettre en cause, il a mis en valeur sa Fédération et ses partenaires tout en prenant soin de revenir aux fondamentaux 2018, un vélo de chrono soigneusement maquillé, mais en fait un BMC comme l’an passé que l’Australien a repris et affiné avec les techniciens de la marque Suisse. Une façon comme une autre d’être pile-poil à l’heure et susciter les envies pour 2020, loin sans doute du Team Bahrain-Merida. 

Mads Pedersen Champion du Monde 2019Mads Pedersen Champion du Monde 2019 | © UCI

On a aimé la bravoure du peloton élites hommes qui ont souffert 7 heures sur le vélo pour venir au bout des 260 kilomètres, des chutes et du froid du Yorkshire. « Il y a deux sortes d’hommes, ceux qui prennent la mer et ceux qui restent à terre » dit-on. On ajoutera qu’il y a deux sortes de cyclistes, ceux qui vont au bout d’un tel chantier et ceux qui bla-blattent derrière leurs claviers à critiquer un tel ou un tel, ou la stratégie de telle équipe ou sa voisine. Respect Messieurs les coureurs, chapeau à Mads Pedersen. Il avait anticipé la décision finale des favoris pour servir de point d’appui à ses équipiers Valgren et Fulgsang mais il se retrouve au final dans le bon coup et il a assuré comme un chef. 

 

L'échappée matinale de ce mondial élites hommesL’échappée matinale de ce mondial élites hommes dans des conditions climatiques difficiles | © UCI

Les disques font leur place au fur et à mesure que les constructeurs les imposent aux coureurs sans que ceux-ci les demandent forcément. On a apprécié le sens de l’anticipation des Norvégiens, certes le changement de roue est plus long, mais un bon pallatif c’est que le coureur anticipe un minimum le changement de roue. La clé ? Simple comme celle que le coureur doit avoir dans sa poche arrière pour débloquer la roue et ainsi gagner de précieuses secondes.

On a moins aimé, 

German Gomez qui n'a pas été dépannéGerman Gomez qui n’a pas été dépanné | © Capture Twitter Eurosport

Le manque d’assistance à German Gomez. Lors des Mondiaux juniors sur route le Colombien German Gomez a eu un incident mécanique, nécessitant un changement de roue alors qu’il figurait dans le peloton principal. Arrêté au bord de la route, aucune voiture ne l’a dépanné et pourtant il y en avait un défilé… La raison ? On ne sait toujours pas. Ce que l’on sait, c’est qu’il a finalement été dépanné par une âme charitable, le père de Thomas Silva, coureur de la sélection uruguayenne. Après 3 minutes d’attente, le Colombien peut enfin repartir et il finira tout de même ses mondiaux à la 60ème place, bravo pour ce courage et cette détermination. 

Des flaques d'eau énormes sur le chrono espoirsDes flaques d’eau énormes sur le chrono espoirs | © Capture Twitter

Le manque de sécurité sur le contre-la-montre espoirs hommes. Des pluies torrentielles se sont abattues sur le circuit du Yorkshire lors du chrono des espoirs hommes, les flaques d’eau étaient énormes et profondes. L’aspect sécurité était à la limite, aurait-il fallut décaler l’heure de départ comme ça a été fait pour les femmes élites, ou bien mettre des signaleurs aux points dangereux pour prévenir les coureurs, ou encore creuser des voies sur les côtés pour évacuer l’eau ? Ou faut-il encore voir le cyclisme comme un sport d’extérieur et c’est aux coureurs de s’adapter aux conditions climatiques ? Il a semblé qu’on découvrait qu’il pouvait pleuvoir fin Septembre dans le nord de l’Angleterre. Prendre un chèque des régions, provinces… c’est bien, assurer derrière, c’est mieux. 

Nils Eekhoff Champion du Monde espoirsNils Eekhoff a passé la ligne en premier devant l’Italien | © UCI

La disqualification de Nils Eekhoff. Le Néerlandais Nils Eekhoff a passé la ligne en premier vendredi lors du Mondial espoirs, il est donc logiquement sacré Champion du Monde. Mais ce, pour 15 minutes. La raison ? Le jury l’a disqualifié pour avoir profité de l’abri derrière une voiture pendant trop longtemps (plus de 2 minutes). Il avait chuté après 40 kilomètres de course et est revenu dans la file des voitures, comme tout cycliste le fait. Le jury des commissaires a pris cette décision, que l’on trouve injuste. En aurait-il été de même si Eekhoff avait terminé 3ème ? Ou pourquoi ne pas prendre la décision en direct pendant la course et le sortir de l’épreuve de suite ? Car si on va plus loin il a faussé la course, si l’on estime qu’il était hors-course après 40 kilomètres, c’est quand même lui l’initiateur du groupe de contre qui est rentré dans le final… Certains pourront lui dire merci.