Dans l’univers concurrentiel du GPS, difficile de s’y retrouver tant les produits – et donc les marques – se multiplient sur le marché. La navigation assistée séduit de plus en plus, même du côté des adeptes à deux-roues sans moteur, c’est-à-dire nous les cyclistes. C’est pourquoi certaines marques, après s’être développées dans le monde du GPS automobile, se lancent sur le marché cycliste. La marque Mio, appartenant au groupe MITAC, est dans ce cas. Avec sa gamme MioCyclo100 Series, l’objectif affiché est de se faire un nom sur la planète cyclisme. Pour cela, elle mise sur une gamme diversifiée qui vise plusieurs publics. Nous avons ainsi testé le MioCyclo100, l’entrée de gamme, ainsi que le MioCyclo105 H, qui est davantage axé « performance ».

Commençons par le MioCyclo105 H. Le produit est fourni avec une ceinture cardiaque, un câble USB pour la liaison avec l’ordinateur, un adaptateur secteur qui convient à deux sortes de prises murales ainsi que différents caoutchoucs pour fixer le compteur sur le vélo. Justement, comment est-il ce compteur ? Tout d’abord, sur le plan esthétique il est réussi. Avec son coloris noir et blanc et son design simple, il s’accorde naturellement avec vos cintres ou potences. En ce qui concerne les dimensions du produit, là encore nous sommes entièrement satisfaits. Avec son écran de 1,8″ pouces, le MioCyclo105 H reste relativement discret et ne dénature pas les lignes de votre vélo. En un tour de poignet et grâce à un astucieux système de maintien vous pouvez disposer votre compteur autant en format portrait que paysage.

Concrètement, lors de sa mise en route, cinq grands menus vous sont proposés : Tableau de bord, Exercice, Historique, Réglages, Vers PC. Inutile de s’attarder sur le dernier, il permet simplement d’enclencher le transfert de données à l’ordinateur quand votre compteur est branché. Le mode « Tableau de bord » est le plus important, c’est celui que vous actionnez quand vous partez à l’entraînement. Une fois votre position déterminée par le GPS (quelques secondes suffisent), votre vitesse ainsi que la distance se mettent en route. Le point fort des compteurs MioCyclo100 Series réside dans le fait que vous pouvez choisir les informations qui s’affichent sur votre compteur. En effet, devant l’incroyable multiplicité des indicateurs proposés (vitesse, moyenne, fréquence cardiaque, distance, temps, dénivelé, altitude, pourcentage pour ne citer qu’eux), il apparaît nécessaire de pouvoir hiérarchiser ces mesures. Avec les compteurs MioCyclo vous choisissez les indicateurs que vous souhaitez voir apparaître en priorité, ainsi que le nombre d’informations sur chaque page. Il y a au total quatre pages pour répartir toutes vos informations.

Durant l’entraînement, les compteurs MioCyclo 100 et 105 H se distinguent par leur simplicité. D’ailleurs, d’une manière générale, ils restent très simples d’utilisation en dépit du nombre impressionnant de fonctions proposées. Grâce à une interface intuitive et bien pensée, une sortie ou deux suffisent pour maîtriser pleinement les compteurs MioCyclo. En outre, grâce à la localisation GPS, pas besoin d’installer un capteur de vitesse sur la roue – celui-ci est tout de même fourni avec le 105 HC, fleuron de la gamme. Sans ce capteur, la vitesse reste extrêmement précise (jusqu’à trois chiffres après la virgule) et nous n’avons constaté aucune différence lorsque nous comparions la vitesse avec des compagnons de route. En ce qui concerne l’inclinaison de la pente, le pourcentage indiqué est fiable (on a remarqué qu’il surestimait de 1% la pente par rapport à d’autres compteurs altimètres), mais on peut regretter le décalage d’environ 5 secondes entre la pente réelle et la mesure inscrite sur le compteur.

Conçu pour les cyclistes recherchant la performance, le compteur MioCyclo 105 H offre quelques fonctionnalités pour optimiser l’entraînement. Mais, avouons-le, nous sommes un peu restés sur notre faim. Pourtant, les premières heures de route donnaient une très bonne impression notamment grâce à la fonctionnalité « tours » qui permet de segmenter très simplement votre sortie en plusieurs tronçons. Il suffit d’appuyer sur le bouton en bas à droite pour démarrer un nouveau tour et ainsi avoir des infos utiles (vitesse moyenne, maximale, fréquence cardiaque moyenne et maximale) sur cette partie du parcours. Très pratique pour se tester sur des ascensions ! En revanche, le menu « Exercice » prévu par les compteurs MioCyclo est moins réussi. Il comporte quatre types d’exercices pré-configurés, mais ceux-ci sont malheureusement peu adaptés à des entraînements types fractionnés. Par exemple, aucun exercice n’est conçu pour travailler dans certaines plages d’intensités cardiaques. Le seul moyen pour créer des zones et d’aller dans le menu « Réglages » et la catégorie « Alertes ». Mais la fonctionnalité reste limitée et il n’est pas évident de naviguer autant sur le compteur en plein entraînement.

Après un entraînement, le menu « Historique » vous permet d’avoir un bilan sur votre sortie. Il indique les vitesses moyennes, maximales, la fréquence cardiaque moyenne et maximale (seulement pour le 105 H) et d’autres informations. Si vous avez découpé votre entraînement en plusieurs « tours », vous disposez également de tous ces indicateurs pour chacun des secteurs. Les compteurs MioCyclo 100 et 105 H proposent aussi le graphique de votre courbe de vitesse (et la courbe cardiaque pour le 105 H). Mais l’absence d’échelle et l’impossibilité de zoomer rend la lecture très compliquée, d’où l’intérêt encore plus accru d’accumuler les « tours » durant les entraînements pour mieux visualiser les informations. Même s’il existe le logiciel MioShare pour consulter vos sorties à l’ordinateur.

Justement, parlons-en de MioShare. Une fois téléchargé sur votre ordinateur, vous pouvez transférer chacun de vos entraînements dessus. Le téléversement est rapide, en quelques secondes votre tracé apparaît sur une carte Google Maps avec le profil du parcours. Par contre, et c’est regrettable, les courbes de vitesse et cardiaque ne sont pas proposées. Les férus d’analyse d’entraînements seront alors déçus. Heureusement, il est possible de télécharger le fichier de chaque sortie sous format .gpx pour visualiser la balade sous d’autres logiciels. En règle générale, nous restons quelque peu déçus par la pauvreté du logiciel MioShare, mais les fréquentes mises à jour du programme devraient permettre d’améliorer la situation.

Le dernier point sur lequel nous nous arrêtons au sujet des compteurs MioCycle 100 et 105 H est la fonction GPS. Comme nous avons pu le constater sur MioShare, la localisation est précise et rapide. En revanche, n’espérez pas vous déplacer uniquement grâce au GPS durant un entraînement. En effet, les compteurs n’intègrent pas de carte. C’est-à-dire que seule une flèche trace votre parcours, mais les routes n’apparaissent pas sur le compteur. Autant dire que l’intérêt de rester sur l’écran GPS est très faible. Pour bénéficier des compteurs Mio avec cartes intégrées, il faudra donc se pencher sur les gammes 300 et 305 de la marque.

Enfin, pour conclure, quelques informations pratiques. La mémoire des compteurs MioCycle 100 et 105 H est convenable. Dans notre cas, elle s’est trouvée pleine après une dizaine de sorties de 3 heures en moyenne. L’éclairage des compteurs est également bien pensé et n’est jamais détérioré par les reflets sauf dans de très rares circonstances. Quant à l’étanchéité des produits, elle est avérée puisque deux sorties se sont déroulées sous la pluie ce qui n’a pas posé le moindre problème. Il vous faudra débourser 139 euros pour posséder le MioCyclo 100 et 209 euros pour le 105 H. A noter que le 105 HC – qui propose capteur de vitesse et capteur de cadence de pédalage – est au prix de 239 euros. Des prix qui restent dans une moyenne honorable pour le cycliste qui souhaite commencer à mener un entraînement plus pointu.

Plus d’infos sur Mio sur www.mio.com. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email :testvelo101@velo101.com.