La roue DT Swiss Tricon :

Le tubeless est une technologie que l’on connaît bien désormais, qui a fait ses preuves et qui a été approuvée par les compétiteurs, en VTT notamment. En route, elle est encore peu répandue. On voit peu de cyclos équipés de pneus tubeless même si cette technologique présente des intérêts évidents en matière de sécurité. La technologie tubeless implique donc un pneu spécial qui va faire corps avec une jante elle aussi spéciale, plus étroite, plus profonde, les lèvres du pneu ayant une capacité d’étanchéité tandis que la jante est usinée.

La roue Tricon est une roue adaptable, c’est-à-dire qu’elle peut recevoir une chambre à air et un pneu classiques. Elle est compatible. Pour la technologie tubeless, il faut placer une valve fournie par DT Swiss. Le manuel d’utilisation explique très bien le mode d’emploi.

Le montage des pneus :

Nous avons monté un Hutchinson Atom. Une fois que la valve, qu’on aura bien pris soin de visser à la main simplement, est placée, on attaque le montage du pneu tubeless de manière classique, en engageant d’abord un flanc puis en le mettant en place sur la totalité de la jante. On conseillera ensuite de commencer le montage du deuxième flanc à l’opposé de la valve de manière à terminer le montage du pneu au niveau de la valve. Il faut alors injecter un produit fourni par Hutchinson, le Protect’Air, pour prévenir des crevaisons.

Le gonflage :

Une fois le temps de séchage respecté, on peut attaquer le gonflage de manière classique. Il faut que le pneu claque, ce qui signifie que l’étanchéité est effective et la lèvre a bien pris sa place dans la jante, usinée pour la recevoir. 3 à 4 kg de pression nous semblent corrects dans un premier temps, de manière à être bien sûr que le pneu travaille. Une fois cela fait, via la valve, on peut enlever de la pression pour l’ajuster à une pression de compétition classique. Hutchinson conseille une pression de 7 à 8,7 bars. Nous sommes sur des pressions plus basses que sur des pneus classiques.

Il faut éviter de surgonfler un pneu tubeless sous peine de perdre tout l’intérêt d’un tel pneu. On a tendance à trop gonfler en pensant qu’on va gagner en rendement mais c’est une erreur qui se corrige avec l’expérience. Il faut respecter les pressions des constructeurs.

La combine du liquide vaisselle était conseillée à l’époque des premières générations de tubeless mais aujourd’hui mieux vaut oublier cette technique. On conseillait de mettre du liquide vaisselle pour faciliter le montage des lèvres dans la jante car les pneus étaient très durs. Le savon était là pour être plus visqueux et permettre un meilleur collage. Maintenant, ce n’est plus nécessaire, ça se monte très bien à la main.

L’esthétique :

Esthétiquement, les jantes sont à dominance blanc cassé. Elles sont pures et très belles. Ce sont des jantes plates, non profilées, en aluminium et avec des rayons noirs. DT Swiss a innové avec un rayonnage sur les flasques latéraux du moyeu. C’est une technologie nouvelle. Une autre particularité est le serrage DT Swiss, pas compliqué mais un peu perturbant à prendre en main au départ. Il n’y a pas de blocage de roue mais un serrage qu’on tourne et qui vient claver sur l’axe de fourche ou l’axe de cadre. Le système de clapet est très sécurisant car on ne peut pas perdre sa roue, mais il faut le prendre en main.

Le point faible esthétique, ce sont les autocollants rouges et noirs qui ont tendance à se décoller et à s’enlever facilement, même si on en prend soin à l’éponge. Au fil de la saison, certains autocollants peuvent s’abîmer.

Le rendement :

La Tricon peut être utilisée partout, notamment en montagne avec ses jantes alu, qui assurent une vraie sécurité de freinage. C’est fiable et on n’est pas pris au dépourvu. En termes de comportement en montagne, ce sont des roues qui vivent bien, qui ne sont pas pénibles à emmener. A la première impulsion, elles se mettent en mouvement, elles n’ont pas une grosse inertie. On ne se sent pas plombé. C’est une roue pour grimpeurs, sécurisante et légère. On pourra associer la légèreté de cette roue, sa faible inertie et la technologie du tubeless qui va permettre de rouler à une plus basse pression pour un meilleur rendement.

Pour les fanas du poids, on peut opter pour un serrage de roue classique. On peut aussi gagner du poids sur la cassette. Sur le pneu, ce sera plus compliqué de gagner du poids car on manque encore de modèles sur le marché. Nous conseillerions de mettre le liquide préventif car en cas de petite coupure, ça répare tout de suite. En cas de crevaison si l’ouverture est trop importante, on peut réparer avec une chambre à air.

Plus d’infos sur DT Swiss sur www.dtswiss.com. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.