Le nom de Neilpryde fait plus penser au surf ou à la planche à voile, les disciplines d’où vient la marque. Nous avons cependant testé un vélo de sa gamme, l’Alizé. Son look est dynamique, disons même aérodynamique. Le gros marquage Neilpryde sur le tube diagonal est un peu spécial, on aime ou on n’aime pas. C’est clair qu’il ne s’agit pas d’un vélo de culture italienne mais d’un vélo typé américain. Le design est très sympa, le choix du bleu pâle métalisé est réussi, très sympa à regarder. Il est aussi disponible en noir et en rouge.

Mais le gros atout du Neilpryde Alizé, c’est l’aérodynamisme. Ca se voit au premier coup d’œil, ne serait-ce qu’avec un tuble de selle profilé en goutte d’eau. Ce vélo a été développé en soufflerie, Neilpryde mettant l’accent sur l’aérodynamisme, n’hésitant pas à comparer ses vélos avec des vélos de contre-la-montre. Le problème dans notre test est de sentir réellement l’aérodynamisme d’un vélo lorsqu’on roule. Un vélo aérodynamique, ça se ressent surtout à partir de 50 km/h. Il permet alors de gagner 1 ou 2 km/h et soulage de quelques watts. Nous aurions aimé que Neilpryde objective le gain en termes de secondes gagnées au kilomètre ou de watts gagnés mais la marque n’a pu communiquer ces données.

Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un gain. Une multitude de petits détails en attestent : les câbles de frein sont rentrés, le serrage du tube de selle est intégré afin qu’aucune vis ne dépasse, la boîte de pédalier a été adaptée dans ce sens. La forme du tube diagonal n’est pas forcément très aérodynamique mais sa ligne permet au tube horizontal de mieux pénétrer dans l’air. On voit ainsi que tous les élements sont pensés les uns en fonction des autres. Ce n’est pas forcément la peine d’avoir une potence très aérodynamique quand le coureur arrive juste après. Là, le tube diagonal coupe le passage à l’air, qui passe au ras des haubans et ne freine pas le tube horizontal. On ne peut pas dire combien on gagne, ce qui est sûr c’est qu’on y gagne.

Les vélos Neilpryde sont proposés à la carte. Notre modèle était un Neilpryde Alizé équipé Dura-Ace, avec des composants FSA SLK. Tout cela est très homogène, c’est du haut de gamme, pour un prix de 4170 euros. En taille L, il pèse 6,930 kg sans les pédales. Pour un vélo aérodynamique, c’est un vélo parmi les plus légers.

Si l’aérodynamisme demeure sa qualité première, le Neilpryde Alizé se veut également confortable. Ce n’est pas un cadre des plus exigeants, donc pas des plus rigides, surtout en relance, mais il va bien en chrono. Il est fait pour les sorties à plus de 30 de moyenne. Il est clair que si c’est pour se balader à 22 km/h, ce n’est pas là qu’il va donner le plus d’efficacité. Mais il reste capable de se balader à de faibles vitesses car il n’est pas très rigide et demeure passe-partout. Il ravira néanmoins les gens qui aiment la vitesse quand il arrivera à dépasser les 50 km/h.

Autre point fort, ce cadre est réalisé tout en carbone unidirectionnel à haut module. C’est le top du top des cadres modernes. Le point faible, c’est la notoriété de la firme, Neilpryde n’étant pas très connu. A la revente, on ignore ce que cela peut donner actuellement. Mais c’est une firme américaine qui a envie de s’implanter et qui peut, c’est possible, obtenir la réputation de marques comme Scott et Specialized d’ici quelques années.

Plus d’infos sur Neilpryde sur www.neilprydebikes.com. Pour toute question sur ce test, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.