C’est avec une grande curiosité que nous avons testé le pédalier MG Tech. En effet, ces derniers sont un peu comme certains produits inabordables ou rares, du genre de ceux dont on entend parler, mais sans jamais en voir la couleur. Déjà, ce pédalier avait fait du bruit sur les 24 Heures du Mans où il a permis à son utilisateur de remporter la course en catégorie « solo ». Il a été également vu sur certains grands triathlons ou épreuves cyclistes internationales outre-Atlantique. Approuvé par l’UCI, il a nécessité le dépôt de cinq brevets.

Bien sûr, le peu de témoignages et d’avis le placent comme un « vulgaire » système qui permet d’atténuer les points morts lors d’un cycle de pédalage. Ce que bon nombre de fabricants de plateaux ovoïdes proposent. Chez MG Tech, nous avons deux plateaux ronds qui ne sont pas en prise directe avec la manivelle. Un système interne de pignon, similaire à une boîte de vitesse, permet une surmultiplication de ces plateaux. Le facteur de surmultiplication est de 1.44. Concrètement, cela signifie que l’on retrouve un pignon planétaire, solidaire du boîtier qui se trouve sur le cadre, quatre petits satellites et une couronne crantée qui sert de support aux plateaux. De ce fait, le plateau tourne plus vite que la manivelle.

Ce ratio permet de bénéficier d’un 37/25 qui correspond à un pédalier 53.28/36 (37×1.44/ 25×1.44). Mais surtout et c’est le point fort, grâce à la vitesse de rotation plus grande des plateaux par rapport aux manivelles, l’angle angulaire est différent. Il est réduit et cela se ressent dès les premiers tours de roues ou plutôt de manivelles !

En effet sur une reprise de pédalage après un passage en roue libre, le pédalier MG Tech agit comme un booster ! A peine effectuez-vous une pression sur la manivelle que celle-ci est retransmise à la roue arrière. Ou pour schématiser c’est comme si vous vous retrouviez avec des manivelles en 200 voir plus ! Ce qui induit une augmentation de la « force circulaire » qui sert à faire tourner le pédalier.

Cette force est appelée le couple (C). Exprimé en Newton.mètre, c’est le produit de la force F (en Newton) exercée sur la pédale et la distance d (longueur des manivelles en mètre) soit : C=F×d. Vous comprenez pourquoi le fait d’avoir un bras de levier plus grand permet un gain de Couple et donc de puissance si l’on conserve sa fréquence de pédalage habituelle : P (Watts) = C (Nm)×Cad (rad/s).

Mais ce qui est encore plus fort et qui accroît encore ce gain de Watts, c’est d’avoir une cadence de pédalage supérieure à celle habituelle. C’est ce point qui nous a le plus impressionnés et marqués : le fait de pouvoir « tricoter » sur un petit braquet encore plus aisément qu’à votre habitude. Et le capteur de pédalage confirme cette sensation. En effet, nous avons enregistré des fréquences plus élevées, et ce, quel que soit le terrain, même 101 tours/minute en bosses ! Un gros plus à l’heure où tout le monde cherche à accroître sa vélocité pour préserver sa fibre musculaire des crampes ou montées de lactates excessives.

En résumé, certes le pédalier est un peu plus lourd qu’un haut de gamme (comptez environ 1kg). Mais ce « surpoids » qui est donc situé au plus proche du centre de gravité ne pénalise pas le rendement final. Mis à part ce détail, il n’y a que des avantages, avec dans un premier temps une amélioration de la performance. Ensuite une optimisation du pédalage qui va engendrer moins de fatigue musculaire au fil des heures ! Et grâce aux différents outils de mesures utilisés, les chiffres affichés étaient tout à fait en relation avec ces ressentis.

Plus d’infos sur MG Tech sur www.mgtech-bikes.fr. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.