Comment as-tu assimilé ta période de home trainer ? Quelles séances t’imposes-tu ? Dans ces cas-là, tu es musique ou plutôt écran tv avec film ou programme de vélo ?

Déjà c’est toujours un soulagement d’avoir passé cette période (de 5 semaines cette année).

Comme je l’avais évoqué le mois dernier ces séances sont incontournables compte tenu que je ne peux pas rouler à l’extérieur. J’ai pu tout de même garder une sortie foncière de 4h chaque samedi.

J’ai donné des cours de ski avec une grosse densité. Des journées continues complétées par quelques ‘’extra’’ en dehors des heures d’ouverture de pistes (débutants, balades raquettes nocturnes…). En moyenne 55 h par semaine sur la neige.

Je me suis imposé de 3 à 4 séances/ semaine de home trainer (d’1h15). Guidé par mon coach Pierre Bourlot alternant essentiellement entre exercices de force et de vélocité. Aussi une séance à jeun toutes les 2 semaines environ.

Une fatigue générale m’a logiquement accompagné. Je pense avoir assimilé ce rythme relativement bien. Un gros coup de fatigue la 3ème semaine est venue modifier aussitôt mon programme, avec une micro coupure de 3 jours qui a été la bienvenue. Par expérience, je sais qu’il me faut être vigilent sur mes sensations car la période est sensible. Je maintien également un apport calorique conséquent avec une bonne hygiène de vie, indispensable pour résister. L’affûtage commencera fin mars (encore 4 kg) !

Etrangement, je ne suis ni musique, ni film, ni écran durant mes séances. J’aime me retrouver seul sur l’engin, en parfaite écoute de mon corps. Toute la journée, je suis au contact des gens et je parle évidemment beaucoup, donc ce moment de calme sonore est appréciable.

D’ailleurs, je roule souvent seul toute l’année. Je pense travailler à ma façon mon mental ainsi. Durant mes efforts je réfléchis bien, je crée, je pense, je médite surement parfois. Pas mal de mes décisions ou créations se sont construites ici… Une bonne partie de mon livre par exemple s’est dessiné en pédalant. Tout comme certaines de mes échéances sportives (importantes à mes yeux) se sont rêvées en amont.

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Pour le contre-la-montre, comment vas-tu procéder ? Un vélo tout préparé ou pas, lequel ? Combien de séances par semaine ? Quelles distances ? Ca te plaît ou non ?

Je souhaite m’initier à l’exercice progressivement. J’aurai un vélo spécifique préparé : Focus Izalco chrono. J’ai tout à apprendre de la discipline et c’est ce qui m’attire. Je sors ainsi de ma zone de confort et je retrouve un autre moyen d’expression. Pour l’instant ce qui me plaît, c’est la découverte et la mise en place de nouveaux défis. C’est à l’usage que je verrai si j’y trouve mon compte. J’avoue que je pars confiant, car pas mal d’éléments me font dire que l’effort peut me convenir, tant physiologiquement que mentalement. Si je me trompe, le seul fait d’avoir pu y goûter est une chance que je veux savourer…

Deux à trois séances par semaines seront dédiées au chrono. Leur durée n’excédera pas les 2h30. Technique, force , vélocité, intensité et rythme sur des parcours proches de mes objectifs.

Tu organises une rencontre avec tes partenaires un débat sur le partenariat dans ta discipline, qu’est ce que tu en attends ? Qui y participera ? 

Chaque saison j’organise un moment convivial avec les gens qui me soutiennent. Cette année ce sera dans ma station de La Toussuire lors d’une soirée festive chez un partenaire très impliqué dans le sport : Le restaurant Le Chamois.

J’aime ce moment qui réuni ceux sans qui je ne pourrais faire de telles saisons. Il est important de leur dire dans les yeux un grand merci. D’ailleurs, j’aime voir dans les leurs qu’ils sont contents de m’offrir ces privilèges. Aussi il faut le dire, leur demander (s’ils le peuvent) de reconduire encore un peu leur engagement…

Je pense que le sponsoring, le mécénat, l’aide en général permet de créer de belles histoires. Tant de souvenirs inestimables sont devenus possible pour moi que je ne peux qu’encourager à créer ces liens. Par contre il faut le faire avec sincérité et ne pas jouer des coudes en éclaboussant ou jalousant les autres. Voila un prémisse de ‘’coup de gueule’’ que vous me demandiez !

La popularité et l’engouement de notre discipline est aussi un atout pour le partenaire qui trouve un moyen de communication intéressant.

Mon souhait pour 2019 est de mettre un accent particulier sur mon territoire : La Maurienne.

Lors de cette rencontre je présenterai en avant première une vidéo qui me suit sur tous les cols et grimpées mythiques de notre vallée. Une façon de remercier les acteurs économiques qui m’accompagnent et qui sont pour la plupart Mauriennais. J’aurai l’occasion de développer lors de votre prochain journal de bord et de vous offrir ces images époustouflantes…

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Quel sera ton programme de reprise en cyclosportives?

Je devrais accrocher mon premier dossard en cyclo sur le raid du Bugey le 28 avril.

La Route verte (8mai) et la d’Orienne (11mai) pourraient être une découverte.

Avant cela je souhaite m’aligner sur les contre la montre d’Aiton et  de Chanaz (le 6 et 13 avril).

 

La saison vélo est largement entamée, qu’est ce qui t’a le plus intéressé depuis janvier ? 

Désolé je n’ai pas suivi grand-chose. Quelques étapes en descendant de mon home trainer à 21 h où je me suis endormi avant l’arrivée !!! L’hiver je suis plus attiré par le circuit coupe du monde de ski alpin. Ma coupure de presque 20 ans avec le vélo fait que ma culture n’est pas très développée.

Vois-tu les disques s’installer définitivement ? 

Comme toute évolution, je crois qu’il faut le temps pour que nos habitudes changent. Les progrès techniques vont palier aux contraintes restantes et oui un jour nous aurons tous des disques je pense.

Rappelons-nous des pédales automatiques ou plus récemment du port du casque…

Un système qui freine plus efficacement ne peut être qu’adopter.

Je dis ça alors que je ne l’utilise pas encore et que je n’ai pas eu l’occasion d’essayer. C’est juste une suite logique comme l’ABS sur nos autos. Dans notre région montagneuse c’est le poids qui guide souvent notre choix, alors que dans les Hauts de France par exemple les disques sont largement démocratisés.

Mon prochain vélo sera à disque certainement.