Champion d’Europe Espoir en VTT l’an passé, Joshua Dubau a connu une saison en demie-teinte pour sa première année chez les Elites. Ce qui change le plus à ses yeux ce sont le regard des personnes extérieures sur les résultats dans cette catégorie dite « Reine ». C’est dans les sous-bois de Reims qu’il s’entraîne en compagnie de son frère jumeau. Un papa entraineur et un frère jumeau coéquipier, comment gérer cela ? Joshua Dubau se livre.  

Joshua Dubau s'impose à Dijon devant Chainel et Crispin

« T’entraînes tu toujours avec ton frère ? Disputes ou encouragements à l’entraînement ? Quelles qualités diffèrent entre vous deux ?

Oui la majeure partie du temps on roule ensemble, jamais de disputes, quelques réflexions à certains moments et surtout beaucoup d’échanges et d’écoute entre nous, on est surtout là pour l’autre que contre c’est important, Lucas est peut-être plus puissant mais à vrai dire je ne sais pas trop donner de réelle différence entre lui et moi, ça serait plus aux autres de nous dire.

Avec un papa entraineur, est-ce quelques fois difficile ? N’y a t’il pas de comparaison faite entre toi et ton frère ? Est-il strict niveau alimentation et sommeil ?

Oui c’est sûr que ce n’est pas toujours très simple à gérer, il faut réussir à faire la part des choses mais non, jamais réellement de comparaison, on est deux individus et il ne faut pas nous regrouper pour tout. Il n’est pas réellement strict sur le reste, c’est nous qui nous gérons de ce côté mais s’il voit des choses il n’hésitera pas à nous dire quelque chose. 

On constate que beaucoup de vététistes se retrouvent sans équipe en cette fin de saison. Comment expliques-tu cela ? Qu’en est-il pour toi ?

Oui je pense que c’est compliqué pour tout le monde, que c’est dur et compliqué de rester à haut niveau, de trouver une bonne structure et un bon groupe qui sait correctement t’entourer et t’aider sans oublier que oui on n’est pas des machines à exploits tous les jours. Pour moi je reste dans le team Sunn pour ma 4ème année.

Comment effectues-tu tes reconnaissances ? Sont-elles primordiales pour toi ?

J’aime avoir plusieurs moments lors de mes reconnaissances, j’aime avoir un moment assez solitaire, concentré mais aussi un moment un peu plus décontracté et de partages, oui c’est important. » 

Vainqueur du cyclo-cross international de Dijon ce vendredi, Joshua Dubau veut travailler sa récupération, son alimentation sans faire trop d’excès. Plutôt circuit sec, il tentera cet après-midi d’être aux avants-postes de cette seconde manche de Coupe de France de cyclo-cross. Son objectif cet hiver ? Arriver à montrer ce qu’il vaut vraiment et sur les bonnes courses.

 

L’un est dans les sous-bois tandis qu’une autre sur un vélodrome. 

 

Confiance, plaisir, volonté, entraînement et récupération sont les maîtres mots de Valentine Fortin. La pistarde sait que ce sont les conditions pour performer au haut niveau. Spécialiste de la poursuite par équipes où elle se trouve en majeure partie du temps en 3èmeposition, elle vient tout juste de battre le record de France en 4’17“372 avec ses coéquipières de l’Équipe de France. Après un hiver compliqué bousculé par une mononucléose, elle a pu reprendre confiance sur route où le plaisir était son seul objectif. Quand elle n’est pas à Saint Quentin en Yvelines pour s’entraîner, elle monte sur le home-trainer pour y faire des séances aux efforts similaires à la poursuite à Grenoble pour ses études. Valentine Fortin répond à nos questions.

La joie d'un record de France pour les poursuiteusesLa joie d’un record de France pour les poursuiteuses | © Valentine Fortin

En lice pour une qualification aux JO 2020, quelles sont les conditions pour y parvenir ?  

Nos adversaires directes sont les belges et les coréennes, nous devons les battre à chaque course que nous ferons contre elles. Nous sommes actuellement 3 équipes à moins de 100 points pour la 8èmeplace. 

L’Equipe de France travaille avec une diététicienne, que vous apporte-t-elle ? 

Elle nous apporte énormément de conseils. Sachant que nous avons tous des besoins différents concernant l’alimentation, chacun bénéficie d’un suivi personnalisé.

Avez-vous des protocoles à suivre lorsque vos compétitions sont dans des pays avec un décalage horaire important ? 

Je n’ai jamais eu à faire à de très gros décalages horaires mais 3-4 jours avant nous commençons à nous caler sur les horaires du pays, progressivement.  

Trouvez-vous des différences d’une piste à l’autre ?

Oui, aucune n’est identique. Largeur, longueur des lignes droite, longueur des virages, chaque piste a sa particularité. 

Comment se déroule une journée type de final de poursuite ? 

Cela varie, nous pouvons avoir soit 1 soit 2 poursuites en une journée avec 4-5h d’intervalle. La récupération active après chaque poursuite est indispensable, ensuite nous prenons des boissons de récupération et d’attente. »

Formée au Pôle France endurance situé à Bourges, Valentine Fortin rêve donc des Jeux Olympiques où elle sait qu’en cas de sélection, elle sera uniquement alignée sur cette fameuse poursuite par équipes. En revanche, elle aime toutes les épreuves que ce soit seule ou en peloton telle que l’américaine ou l’omnium. La licenciée de la DN Biofrais a faim de records et veut cet hiver descendre le chrono le plus bas possible !