Petit retour sur le championnat de France à Quelneuc, où tu prends la 4ème place chez les espoirs. Quel regard portes-tu sur cette performance plusieurs semaines après ?

Je n’ai pas beaucoup de choses à dire dessus à part que je suis déçu, c’était très spécial, on se regardait beaucoup et je n’aime pas vraiment ce genre de course. Je préfère quand ça se fait à la pédale dès le début. On a un peu « merdé », des concurrents sont rentrés alors que ça n’aurait jamais dû arriver. Mais c’est comme ça, il faut passer à autre chose. Comme je dis, je sais ce qu’il me reste à faire : c’est faire mieux le prochain coup.

Tu avais un gros fan club présent en Bretagne. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

C’est très motivant quand tu as ta famille et tes amis qui ne se déplacent rien que pour toi. C’est juste incroyable l’ambiance qu’ils ont mis sur le bord du circuit. Franchement, je ne peux que les remercier, même si j’aurais voulu leur amener une petite récompense.

Suite au championnat de France tu étais en stage avec l’équipe de France, à Quelneuc puis à St Quentin en Yvelines. Comment s’est déroulée cette semaine ? Quel était le programme ?

En effet, à la suite du championnat j’étais en stage avec l’équipe de France. On a bien travaillé au vu des championnats du monde. On a roulé sur route le lundi et le mardi en cyclo-cross sur le circuit de Quelneuc. Ensuite, le mercredi c’était le voyage en direction de Saint Quentin en Yvelines. Puis le jeudi nous avons fait une séance sur route et le vendredi du travail technique pour Valkenburg.

Après ce stage a eu lieu la Coupe du Monde en France, à Nommay, où tu prends la 6ème place. Peux-tu nous raconter ta course, l’ambiance au bord du circuit…

Honnêtement je me suis un peu surpris car j’ai fait le stage à fond et j’étais un peu fatigué sur la fin. Le matin de la course je « n’avais pas de jambes », je me suis même dit « si je fais top 15 ça sera bien ». Mais j’ai pris un bon départ et les jambes étaient finalement correctes. Je fais une petite faute où je perds le contact sur mon coéquipier Yan et je me retrouve avec Joshua et le champion du monde. J’ai ensuite réussi à faire une petite cassure pour « Jo », même si ce n’est pas uniquement grâce à ça qu’il rentre car il était très fort. Ensuite, j’ai distancé le champion du monde et je joue la 4ème place jusqu’au moment où je crève à l’opposé du poste. Je rétrograde un peu et je finis 6ème, mais c’est top quand même.

Comment est l’ambiance au sein de l’équipe de France ?

C’est une ambiance de dingue, j’avais déjà eu la chance de vivre ça l’année dernière. Les saisons avec « les bleus » sont de supers moments à vivre dans la vie, nous sommes une belle bande de potes et avec les autres espoirs on s’entend à merveille, c’est un point très fort. Sans oublier un staff qui est toujours au top, nous sommes dans de superbes conditions. Je les remercie d’ailleurs pour cette saison, qui n’est pas encore terminée, mais quand même !

Le week-end dernier pour la finale de la Coupe du Monde à Hoogerheide, tu prends la 14ème place, juste derrière Lucas Dubau 13ème. Comment te sentais-tu sur cette course à une semaine des mondiaux ?

C’était difficile ! Je suis pris dans la chute au départ, j’étais à la hauteur de Pidcock et je ne sais pas ce qu’il a fait mais nous sommes tombés. « C’est le crash », je n’ai rien pu faire, mon vélo était accroché et j’ai perdu un temps fou. J’ai dû remettre mon guidon droit puis repartir. Je savais ce qu’il me restait à faire : remonter ! Je viens faire 14ème, c’est dommage car j’avais de très bonnes sensations. C’est positif pour ce week-end.

Dans quel état d’esprit es-tu actuellement à quelques jours de l’ultime échéance de la saison ? Un petit peu stressé ?

Légèrement, c’est normal car c’est quand même un championnat du monde, ce n’est pas la « petite course du village ». Je suis impatient de prendre le départ de mon deuxième mondial.

Comment trouves tu le circuit de Valkenburg ?

C’est un circuit qui va être très physique, il est vraiment dur avec également de bonnes parties techniques. L’an dernier j’avais fait 2ème chez les juniors, même si le circuit a un peu changé mais j’apprécie les modifications.

Quelles seront tes ambitions là-bas ?

J’ai fait trois fois 6ème alors rien est impossible. Sur un jour tout peut arriver donc je ne le fixe rien du tout, juste ne rien regretter et tout donner pour aller chercher un bon résultat.  

Quel message ferais-tu passer aux jeunes garçons voulant faire du cyclo-cross à haut-niveau, comme toi ?

Je ne suis pas forcément le meilleur exemple à prendre (rire) ! Juste de profiter, ne pas se priver car il y a le temps, de prendre du plaisir dans ce que vous faîtes et ne pas brûler les étapes trop jeunes pour ne pas se dégoûter du vélo. Puis tout ira bien !

Merci Antoine de nous avoir fait partager ta saison de cyclo-cross 2017-2018. Si tu veux rajouter des choses ou faire des remerciements, n’hésites pas.

Je veux remercier premièrement mon tonton Guillaume Benoist pour tout ce qu’il fait pour moi sur les entraînements, sans lui je ne serais pas à ce niveau-là. Ensuite je remercie mes parents qui me suivent chaque week-end. Mon père qui fait toute la mécanique, je n’ai rien à gérer. Ma mère qui est au départ et à l’arrivée, qui s’occupe de l’avant course… et ma sœur toujours là pour me crier dessus sur le bord du circuit (sourire). Un grand merci également à tout mon team Chazal-Canyon qui m’ont mis dans des conditions au top cette saison et à tous nos sponsors de nous suivre. Sans eux tout cela ne serait pas possible. Enfin, je remercie l’équipe de France pour cette magnifique saison ainsi que mon club de supporters qui se monte petit à petit. Merci à tous ceux qui me soutiennent et toutes les personnes que je n’ai pas citées mais qui étaient derrière moi cette saison.

Par Maëlle Grossetête