Le 1er janvier 1958, Bill et Vieve Gore décident de créer une entreprise dans le sous-sol de leur maison. Avec cinq enfants à charge et une brillante carrière de chimiste dans la société Dupont, Bill étonna beaucoup de monde lorsqu’il décida de se consacrer personnellement à la recherche de nouvelle utilisation de produit synthétique polytétrafluoroéthylène (PTFE). Dans les premières années, Gore découvrit comment appliquer une bande de PTFE pour isoler des câbles. Cependant, ce n’est qu’en 1969 que Bob, le fils le plus âgé, découvrit la manière d’expanser le PTFE. En 1978, Gore invente le premier vêtement imperméable et respirable : la membrane Gore-Tex est née.

Aujourd’hui, la membrane Gore-Tex assure une imperméabilité durable, une forte réspirabilité, une grande résistance au froid et au froissement ainsi qu’une longue durée de vie. Le secret des tissus Gore-Tex réside dans leur membrane bi-composante. La partie en PTFE expansée de la membrane contient plus de 1,4 milliard de pores microscopiques par cm². Ces pores sont approximativement 20000 fois plus petits qu’une goutte d’eau, mais 700 fois plus grands qu’une molécule de vapeur d’eau. L’eau sous sa forme liquide ne peut donc pas pénétrer, mais la vapeur d’eau peut facilement s’évacuer. Une substance oléophobe, ou anti-huile, est intégrée à la structure PTFE et permet à la vapeur d’eau de passer, tout en créant une barrière physique qui empêche l’infiltration de substances contaminantes comme l’huile, les produits cosmétiques, les insecticides et les aliments dans le tissu.

Fort de cette expérience, Gore a décliné sa membrane en différentes versions pour différentes activités et pour ce qui concerne le vélo, c’est l’entité Gore Bike wear. Cette semaine, nous vous faisons découvrir une tenue complète Gore de la gamme Alp’X.

Le maillot Alp’X :

Décliné en trois couleurs marron, gris et rouge, le maillot au premier abord ne fait pas très fun. Chez Gore, il n’y a pas de chichi, que du technique. Et du technique, il y en a, à commencer par les empiècements en maille filet pour la ventilation sous les bras, dans le dos et au niveau de la nuque, mais aussi par des impressions en silicone sur les épaules pour limiter les frottements de vos poches à eau et donc l’usure de votre maillot. A 100 euros la pièce, il vaut mieux en prendre soin. Bien vu aussi l’élastique en silicone dans l’ourlet du bas de dos pour le bon maintien du maillot. La fermeture du maillot se fait par un zip frontal 3/4 avec curseur stay-down et sous-patte. Par contre, dommage que la fermeture à l’intérieur ne tombe pas pile poil ou ne soit pas cousue au maillot car cela a tendance, par son frottement, à irriter la peau. Surprenant que Gore soit passé à coté d’un tel détail alors que l’ensemble des coutures sont plates. A l’arrière du maillot, nous avons une poche dorsale en trois parties avec les poches dorsales latérales légèrement en biais pour un meilleur accès et une poche arrière supplémentaire avec zip. Enfin, Gore a pensé à la sécurité avec des impressions réfléchissante au niveau de l’ourlet des manches, autour du zip dans le dos et le logo réfléchissant devant.

Le short Alp’X :

Disponible en trois coloris marron, gris et noir et au prix de 170 €, ce short a été vraiment notre coup de cœur. Enfin un short avec tous les avantages d’un baggy sans les inconvénients, fini d’accrocher votre short sur la selle du vélo lorsque vous venez d’être positionné sur l’arrière. La coupe a été spécialement étudiée pour la position spécifique du corps sur un vélo. Sur la partie extérieure de la cuisse nous avons la forme d’un baggy avec d’un coté une poche avec scratch et de l’autre une poche zippée et sur l’intérieur un cuissard cycliste. Lorsque l’on enfile ce short, la première sensation ressentie est le confort, tout tombe bien et le mélange des matières comme les inserts en stretch accroissent cette sensation. L’intérieur reprend la forme intégrale d’un cuissard et il est micro-aéré sur les côtés extérieurs. De plus, pour augmenter l’aération, il y a deux ouverture latérales zippées sur la partie short ainsi qu’une partie micro-aérée à l’arrière. L’ajustement du short se fait par une ceinture de pantalon réglable en largeur avec élastique et fermeture scratch. Et que dire sur la peau de chamois Alp’X qui est d’une découpe et d’un confort de grande qualité. La densité de la mousse est parfaitement adaptée à la pratique du VTT et autorise de très longues sorties sans craintes de revenir avec un fessier irrité. Au bas du cuissard, nous avons l’indispensable élastique antiglisse qui assure un parfait maintien du cuissard. Tout comme sur le maillot, des bandes sur les côtés ainsi qu’un fin liseré horizontal à l’arrière et le logo sont réfléchissantes. Testé pendant plusieurs mois et par plusieurs vététistes, ce produit a fait l’unanimité et déchaîné les enthousiasmes, un véritable sans faute pour ce short, tant en termes d’innovation, de confort que de qualité.

Le coupe vent Alp’X Zipp Off :

Tout comme le short et le maillot, la veste est elle aussi déclinée en trois coloris, rouge, gris et vert pour un prix de vente de 180 €. Au risque de se répéter, une fois encore, c’est du très bon. Ce coupe-vent est en Windstopper active Shell. Il est léger et peu encombrant et offre une protection coupe-vent totale, une respirabilité et une déperlance maximales. A propos, le Windstopper active Shell est fabriqué à partir d’une structure légère à deux couches, en tissus polyester ou tissus polyamide pour résister aux frottements. Dans la structure à deux couches, une membrane Gore-Tex XCR est reliée à un tissu extérieur extrêmement respirant et résistant aux frottements. La doublure reste flottante.

Ce modèle est d’une coupe près du corps avec un col droit et un dos long adapté à la pratique du vélo. Les manches raglan sont amovibles. Quoi ? Vous ne savez pas ce que sont des manches raglan ? Vous n’avez jamais fait de coutures ? Moi non plus, donc direction la couturière du coin pour des explications. L’emmanchure d’une manche raglan monte jusqu’à l’encolure. Ce type de manche a sans doute été créé pour le Baron Raglan amputé d’un bras après la bataille de Waterloo : avec une emmanchure plus large, le vêtement est plus facile à enfiler.

Pour revenir à notre veste, les poignées élastiques sont réglables à l’aide d’un scratch pour augmenter l’étanchéité. En bas de la veste, une bande élastique anti-usure repliée au niveau de l’ourlet évite les infiltrations d’eau par le bas. A l’avant et dans le bas du dos, nous avons une poche étanche zippée. Une fois encore, par souci de sécurité, Gore a inséré de nombreuses impressions réfléchissantes.

Par son côté léger et déparlant, cette veste est le compagnon nécessaire de vos sorties. Même si elle ne remplace un vêtement de pluie ou une veste contre le froid, elle est l’accessoire intermédiaire par excellence. Fini d’avoir froid lorsque la température commence à baisser ou lorsque le vent se lève et fini les retours de sorties complètement lavés parce que vous vous êtes fait surprendre par le pluie. Pour notre part, lors de nos sorties, il ne quitte plus nos poches arrières et ainsi fini les mauvaises surprises.

Nous n’avons donc pas trouvé grand-chose à redire sur la qualité et la technique de ces vêtements. Bien au contraire, nous avons même été plutôt séduits. Testée pendant plusieurs mois et dans toutes les conditions, notre tenue n’a absolument pas bougé même lorsqu’elle a vu d’un peu trop près le sol. Allez, le seul point noir de Gore que nous puissions relever est malheureusement le prix pratiqué et c’est bien souvent ce qui peut freiner dans l’acquisition d’une tenue, mais c’est dommage parce que la qualité a un prix et c’est de la qualité. Un petit conseil, si au bout de quelques années le déparlant de votre veste vient à disparaître, allez faire un tour du coté de http://nikwax.free.fr.

Plus d’infos sur les tenues Gore Bike Wear sur www.gorebikewear.fr. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.