Le modèle à boyaux RRC Dicut a changé de look par rapport aux RC des années précédentes. Le design est plus moderne, noir et rouge. Les jantes, rayons et moyeux ne sont plus du tout les mêmes. On a ici affaire à une conception Dicut, soit un système de rayons droits et non coudés. Filetés des deux côtés, ils sont plus tendus et beaucoup plus rigides que les anciens rayons. Sur cinq paires de roues utilisées sur une année, nous n’avons pas relevé la moindre casse de rayon ni même le moindre voile.

Visiblement fiables, ces roues s’avèrent aussi ultra performantes, et ceci dans tous les domaines. Nous avons opté pour des roues DT Swiss carbone 32 millimètres à l’avant, 46 millimètres à l’arrière, mais on peut panacher. Pour l’ultra léger, on peut choisir 32 à l’avant comme à l’arrière, mais la combinaison 32/46 est plus polyvalente. Maintenant, du fait d’un triple choix de jantes (32, 46, 66), on peut partir sur du 46 millimètres à l’avant et 66 millimètres à l’arrière pour ceux qui roulent dans des régions plates ou vallonnées.

Les moyeux tournent comme des horloges suisses ! Le système à deux roues dentées de la roue libre permet un entretien quasi inexistant. Les blocages de roue titane RWS brevetés qui se serrent en tournant permettent quant à eux un maintien plus rigide que les blocages traditionnels.

A 5 ou 10 grammes près, les poids constructeurs et les poids réels se veulent relativement semblables, c’est à souligner. La paire complète de 32 est donnée à 1090 grammes, celle de 46 à 1220 grammes et celle de 66 (ce qui est tout de même rare en termes d’utilisation) à 1345 grammes. Ce sont des poids très légers pour des roues qui se veulent très fiables.

Sur des roues carbones, le freinage est souvent un petit peu plus délicat que sur des roues à jantes alu. Maintenant, le freinage englobe à la fois la roue, le patin et l’étrier. Sur l’Etape du Tour Acte I, disputée sur une route quelque peu humide, le freinage n’était pas extraordinaire, mais ceux qui, équipés des mêmes roues, disposaient d’étriers Dura Ace, n’ont eu aucun souci. Mis à part des descentes de cols Hors Catégories, où l’on arrive très vite dans les épingles, on ne rencontre pas de problème majeur pour freiner avec ces roues.

Ce sont certainement les meilleures roues que nous ayons eu la chance d’utiliser. Les DT Swiss RRC Dicut sont excessivement légères, avec une réactivité impressionnante. C’est très léger, aérodynamique, efficace dans les sprints, même avec un très gros braquet, fiable dans les descentes… Ces roues présentent toutes les qualités requises pour tous les types de course, qu’il s’agisse d’une cyclosportive ou d’une étape du Tour de France chez les pros. On voit mal où ces roues pourraient être prises en défaut, surtout dans la combinaison 32/46. Maintenant, il est certain que des jantes de 46 millimètres à l’avant, les jours de grand vent, ça peut poser quelques soucis.

Les jantes carbones font revenir le boyau à la page. Bien que certains recourent à des jantes carbones à pneus, il faut admettre que cette solution est un peu « bâtarde ». Si l’on choisit du carbone, c’est en général d’abord pour la légèreté. Le fait de les équiper de pneus gomme une grosse partie de cet avantage. Le choix le plus judicieux est de rester en carbone sur des boyaux et en alu sur des pneus, même si tous les montages sont possibles.

Les DT Swiss RRC Dicut sont commercialisées aux alentours des 2650 euros la paire.

Plus d’infos sur DT Swiss sur www.dtswiss.com. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.